Une ancienne geôlière révèle les tortures et les abus infligés aux prisonnières par la milice houthie

Cette photo montre des membres de la milice houthie à bord d'un camion. Ils viennent d’assister aux funérailles d'un combattant tué dans des affrontements avec les forces du gouvernement dans la province pétrolière de Marib, au Yémen. (Reuters/File)
Cette photo montre des membres de la milice houthie à bord d'un camion. Ils viennent d’assister aux funérailles d'un combattant tué dans des affrontements avec les forces du gouvernement dans la province pétrolière de Marib, au Yémen. (Reuters/File)
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Publié le Lundi 12 juillet 2021

Une ancienne geôlière révèle les tortures et les abus infligés aux prisonnières par la milice houthie

  • «J’entendais les hurlements des prisonnières et les cris des enfants. J'entendais toutes les horreurs, les insultes, les viols, tout»
  • C'est à la fin de l'année 2017 que les miliciens ont pris le contrôle de la prison centrale, peu de temps après avoir assassiné l'ancien président Ali Abdallah Saleh

ALEXANDRIE: En pleine nuit, des hommes cagoulés sont escortés par des femmes armées portant des abayas, les mains et les yeux couverts. Ensemble, ils entrent dans la prison centrale de Sanaa, la capitale du Yémen, contrôlée par les Houthis. Plus précisément, ils pénètrent dans un bâtiment isolé et réservé aux femmes.

Peu de temps après, des détenus de la prison ainsi que des personnes qui travaillent dans les unités voisines entendent des cris de femmes et d'hommes, qui retentissent pendant toute la nuit.

Fawzia Ahmed a dirigé le quartier réservé aux femmes de la prison centrale. Elle a ensuite été arrêtée par les miliciens avant de réussir à fuir le Yémen. Mère de deux enfants et divorcée d'un homme qui a rejoint les rangs de la milice houthie, Fawzia a été le témoin des abus «épouvantables» que les Houthis ont commis à l'encontre des femmes détenues dans cette immense prison.

«J’entendais les hurlements des prisonnières et les cris des enfants. J'entendais toutes les horreurs, les insultes, les viols, tout», confie-t-elle du Caire, où elle vit désormais, à Arab NewsTout ce que sait Fawzia au sujet de ces hommes et de ces femmes, c'est que ce sont des enquêteurs houthis et des policières notoires qu’on a surnommées les «zaynabiat» (du nom d’une femme de courage, figure de la résistance dans l’histoire de l’islam, en particulier chez les chiites, NDLR). Ensemble, ils interrogent les détenues de la prison centrale de Sanaa en faisant preuve de brutalité.

«Nous ignorions qui les avait envoyées et nous n'étions pas autorisés à nous enquérir de leur identité», explique Fawzia Ahmed. Cette dernière a travaillé pendant une vingtaine d’années dans le quartier des femmes de la prison, avant de quitter la capitale à la fin de l’année 2019.

C'est à la fin de l'année 2017 que les miliciens ont pris le contrôle de la prison centrale, peu de temps après avoir assassiné l'ancien président Ali Abdallah Saleh.

Ce dernier a dirigé le Yémen pendant trente ans, puis les manifestations initiées par le Printemps arabe l’ont amené à renoncer à ses fonctions en 2011. Il a été tué après avoir conduit un soulèvement militaire sommaire contre ses anciens alliés, les Houthis.

«Les Houthis ont supprimé les ouvriers, les médecins, les infirmières et les gardiens, puis ils ont déployé leurs zaynabiat à l'intérieur de la prison», précise-t-elle.

Entre-temps, les miliciens ont converti en une nouvelle prison un bâtiment où avaient lieu des séances d'alphabétisation, d'informatique, de puériculture, d'artisanat et de couture. Ils transféraient dans cette nouvelle prison les détenues des prisons secrètes de Sanaa.

Les ordres donnés aux geôliers étaient stricts: ne pas se rendre à la prison et ne pas divulguer d'informations sur ce qui se passe derrière ses murs.

«Ils ont retiré les ordinateurs et tous les autres appareils, ont fusionné les cellules, ont renforcé les portes et les fenêtres avec de l'acier. C’est un mois après la mort d'Ali Abdallah Saleh que cette prison a accueilli son premier groupe de femmes», raconte-t-elle.

Dans le même temps, les miliciens ont imposé un nouveau programme aux prisonniers et aux geôliers, qui doivent se lever à 2 heures du matin pour écouter les enseignements et l'interprétation du Coran délivrés par le chef du mouvement, Abdel Malik al-Houthi. Ils ont également l’obligation de lire sa biographie.

FAITS MARQUANTS

 

  • Fawzia Ahmed dirigeait autrefois le quartier réservé aux femmes de la prison centrale. Elle a ensuite été arrêtée par les miliciens avant de réussir à fuir le Yémen.
  • Mère de deux enfants et divorcée d'un homme qui a rejoint les rangs de la milice houthie, Fawzia a été le témoin des abus «épouvantables» que les Houthis ont commis à l'encontre des prisonnières dans cette immense prison.

«Ils ont supprimé les autres activités. [Abdel Malik al-Houthi] interprète le Coran et ils prétendent vouloir propager le véritable islam», explique-t-elle avant d'ajouter que le quartier réservé aux femmes a dépassé sa capacité: elle est passée de cinquante prisonnières au début de l’année 2018 à plus de quatre cents depuis que les Houthis ont renforcé leur répression contre les femmes et les partisans de l'ancien président yéménite.

«On leur criait dessus, on leur disait que la prison était pleine. Ces femmes ont été enlevées dans des restaurants, des parcs ou des rues. Leurs crimes étaient de porter des tenues “osées”, de côtoyer des hommes ou de marcher dans la rue sans être accompagnées d'un homme. Deux femmes ont été arrêtées parce qu’elles avaient conservé des photos de l'ancien président dans leur téléphone portable», témoigne-t-elle.

De fait, la milice houthie n’a pas respecté le code pénal du Yémen: elle a autorisé ses enquêteurs à interpeller les prisonnières à tout moment, même à minuit et à leur faire subir toute forme de tortures physiques et mentales afin de leur extorquer des aveux. Enfin, elle a laissé ses gardes entrer dans les cellules avec leurs armes et leurs matraques électriques.

Selon Fawzia, les figures les plus odieuses et les plus redoutées parmi les Houthis sont Mohammed al-Makhethi, le responsable de la prison centrale, ainsi que plusieurs responsables dont les noms de guerre sont Abou Ammar, Abou Terab et Abou Raid.

«Al-Makhethi est la personne la plus provocatrice. Il arrive à la prison à 2 ou 3 heures du matin pour interroger les prisonnières, seul, jusqu'au lever du jour. Il nous hurle dessus et nous chasse de la cellule si nous contestons son intervention.»

D'après Fawzia, lorsqu'un nouveau groupe de femmes enlevées arrive à la prison, leurs proches se ruent vers les prisons et les postes de police, ils se rendent chez les responsables houthis et même chez le procureur général, en quête d’informations.

«Les Houthis nient catégoriquement les avoir vues ou avoir entendu parler d'elles. Le procureur général demande aux familles de fournir des preuves de leur détention», dit-elle. Les Houthis embarquent les enfants des femmes détenues sur les champs de bataille pour qu’ils contribuent à combattre les forces du gouvernement. Les plus jeunes restent avec leurs mères en prison, en attendant qu'ils grandissent.

Un jour, Fawzia a transgressé les règles: elle a informé une mère que sa fille se trouvait dans la prison centrale. Lorsqu’ils ont appris qu'elle avait divulgué des informations confidentielles relatives à une prisonnière, les Houthis l'ont violemment interrogée et ils l’ont incarcérée pendant trois mois. «Je leur ai demandé de me laisser dans mon bureau et de faire venir mes deux filles, car il n’y avait personne pour s’occuper d'elles.»

Les Houthis l'ont libérée lorsqu'elle a accepté d'entraîner leurs policières. Ils lui ont ordonné de rester à Sanaa et de ne communiquer avec personne. «Ils envisageaient de me supprimer. Ils ont piraté mon portable et se sont servi de mon numéro sur WhatsApp. Ils ont saisi ma maison, mon portable ainsi que les livres de mes enfants.»

Une fois libérée, elle a fait profil bas à Sanaa jusqu'au moment où elle a appris que des Houthis venaient à sa recherche à bord d'un véhicule militaire. Elle s'est donc réfugiée dans une maison, puis dans une autre, avant de quitter clandestinement Sanaa pour Aden.

Zafaran Zaid et Nora al-Jarawi, deux activistes yéménites des droits humains, ont entendu son appel à l'aide. La première l'a aidée à fuir Sanaa et la seconde lui a permis de payer ses billets d'avion et son hébergement en Égypte.

Le mois dernier, Zafaran Zaid, directrice de la Fondation pour l'autonomisation des femmes au Yémen (Tamkeen), a été condamnée à mort avec son mari Fouad al-Mansouri, secrétaire de la Salam International Organization, par la cour dirigée par les Houthis. Ils sont soupçonnés d'avoir aidé Buthaina Mohammed al-Raimi à quitter le Yémen. Cette dernière a été transportée à Riyad pour y recevoir des soins médicaux d'urgence après avoir été blessée lors d'une frappe aérienne de la coalition, en 2017.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


L'armée israélienne dit avoir frappé plusieurs cibles du Hezbollah au Liban

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien. (AFP)
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  • "Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux
  • Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée

JERUSALEM: L'armée israélienne a annoncé vendredi matin avoir frappé dans la nuit plusieurs cibles du mouvement islamiste Hezbollah dans l'est du Liban, malgré un cessez-le-feu en vigueur depuis fin novembre.

"Dans la nuit (jeudi) (...), l'armée de l'air israélienne a frappé de multiples cibles terroristes du Hezbollah dans la vallée de la Békaa (...) qui présentaient une menace", a indiqué l'armée dans un message sur les réseaux sociaux, affirmant rester "engagée" dans le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement libanais.

Un des sites visés renferme une "infrastructure souterraine, utilisée pour le développement et la fabrication d'armement", a ajouté l'armée, qui dit avoir également frappé des installations "à la frontière syro-libanaise utilisées par le Hezbollah pour le trafic d'armes à destination du Liban".

Jeudi, l'armée israélienne avait annoncé avoir "intercepté" un drone du Hezbollah, lancé selon elle en direction du territoire israélien. L'armée a dénoncé vendredi une "violation" de l'accord de cessez-le-feu qui a mis fin à la guerre le 27 novembre entre Israël et le mouvement pro-iranien.

Les hostilités entre Israël et le Hezbollah avaient débuté le 8 octobre 2023 au lendemain de l'attaque sans précédent du Hamas, allié du mouvement libanais, contre Israël, qui a déclenché la guerre dans la bande de Gaza.

 


Liesse à Ramallah à l'arrivée des prisonniers palestiniens libérés

A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
A l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule. (AFP)
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  • Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration
  • Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes

RAMALLAH: Agitant des drapeaux et tirant des coups de feu en l'air, des milliers de Palestiniens en liesse ont accueilli les prisonniers libérés par Israël à Ramallah en Cisjordanie occupée.

Pour ce troisième échange d'otages israéliens à Gaza contre des prisonniers palestiniens dans le cadre de l'accord de trêve entre Israël et le Hamas, l'Autorité palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas a organisé l'accueil et seuls les drapeaux jaunes du parti Fatah de M. Abbas étaient visibles au départ.

Mais à l'arrivée des deux bus transportant les prisonniers libérés, les policiers palestiniens ont eu du mal à retenir la foule, selon un correspondant de l'AFP sur place.

Des coups de feu ont été tirés en guise de célébration. Plusieurs Palestiniens ont scandé des slogans pro-Hamas et d'autres ont agité le drapeau vert du mouvement islamiste palestinien qui a pris le pouvoir à Gaza en 2007.

Au total, 110 Palestiniens ont été libérés jeudi, selon les autorités israéliennes et palestiniennes.

Selon Amin Shuman, chef du comité chargé des affaires des prisonniers palestiniens à Ramallah, 66 sont arrivés en Cisjordanie, territoire palestinien occupé par Israël depuis 1967, 21 ont été expulsés, 14 ont été transféré à Jérusalem-Est et neuf à Gaza.

Ils ont tous été libérés en échange de trois Israéliens enlevés lors de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et retenus depuis à Gaza.

Après plusieurs heures d'attente, la foule a fait exploser sa joie à la vue des bus affrétés par la Croix-Rouge internationale.

"Où est papa?" 

"Où est papa?" En larmes, Raghda Nasser, 21 ans, s'est faufilée dans la foule pour atteindre son père, Hussein Nasser, qu'elle serrait dans ses bras pour la première fois.

Hussein Nasser avait été emprisonné alors que sa femme était enceinte il y a 22 ans, pour des motifs que Raghda n'a pas révélés. Elle et sa sœur Hedaya, 22 ans, ont enlacé leur père qui pleurait avec elles.

Quelques heures avant sa libération, Raghda Nasser a raconté à l'AFP qu'elle venait de lui rendre visite en prison "derrière la vitre".

Elle et sa soeur avaient quitté tôt le matin leur village près de Naplouse (nord) pour venir à Ramallah. Pour l'occasion, elles ont porté des robes noires traditionnelles palestiniennes avec des motifs rouges finement cousus.

Etudiante en littérature anglaise, Raghda Nasser a dit avoir de la chance car son père serait présent pour sa remise de diplôme dans quelques mois.

Porté en triomphe 

Parmi les prisonniers libérés jeudi, figurent Mohammad Abou Warda qui purgeait 48 peines de prison à vie et Zakaria al-Zoubeidi, responsable d'attentats anti-israéliens et ex-leader local de la branche armée du Fatah.

Drapeau palestinien autour du cou, souriant et faisant le V de la victoire, Zakaria al-Zoubeidi a été porté en triomphe par la foule à sa descente du bus l'ayant emmené de la prison militaire israélienne d'Ofer en Cisjordanie.

L'ex-détenu qui portait toujours son survêtement gris de prisonnier, a embrassé des bébés et serré la main des gens.

Plus d'une heure après l'arrivée des bus, la foule a commencé à se disperser dans la nuit alors que les familles ramenaient leurs proches libérés à la maison, au milieu d'une parade de scooters klaxonnant joyeusement.

 


L'émir du Qatar est le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis la chute d'Assad

L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, et Ahmed Al-Sharaa, le président intérimaire de la Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
L'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas, en Syrie. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
Ahmed Al-Sharaa a été déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence tenue cette semaine. (QNA)
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  • Le président intérimaire de la Syrie, Ahmed Al-Sharaa, accueille le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani à l'aéroport de Damas
  • Cette visite marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar étant appelé à jouer un rôle majeur dans la reconstruction

LONDRES : L'émir du Qatar, le cheikh Tamim bin Hamad Al-Thani, est arrivé à Damas jeudi, devenant ainsi le premier dirigeant arabe à se rendre en Syrie depuis l'effondrement du régime de Bachar Assad.

Ahmed Al-Sharaa, déclaré président intérimaire de la Syrie lors d'une conférence mercredi soir, a accueilli le cheikh Tamim à son arrivée à l'aéroport international de Damas.

Le premier ministre syrien Mohammed Al-Bashir, le ministre des affaires étrangères Asaad Al-Shaibani et le ministre de la défense Murhaf Abu Qasra étaient également présents.

Le Qatar a soutenu les factions de l'opposition syrienne pendant les 13 années de guerre civile qu'a connues le pays avant que M. Assad ne quitte Damas pour Moscou au début du mois de décembre.

La visite du cheikh Tamim marque une reprise significative des relations entre le Qatar et la Syrie, le Qatar devant jouer un rôle majeur dans la reconstruction, selon l'agence de presse du Qatar.

L'analyste politique et auteur Khaled Walid Mahmoud a déclaré à la QNA que la visite de Cheikh Tamim était "hautement symbolique et historiquement significative, étant la première d'un dirigeant arabe depuis la chute de l'ancien régime".

La visite pourrait rouvrir les canaux diplomatiques et soutenir une résolution politique durable à Damas, en soulignant les liens étroits du Qatar avec les États-Unis et la Turquie, ainsi que son rôle de médiateur de confiance en Syrie et au Moyen-Orient, a-t-il ajouté.

Le Qatar jouera un rôle crucial dans la reconstruction de la Syrie, en particulier dans des secteurs clés tels que l'énergie, les transports et le logement, qui ont été dévastés par la guerre civile.

Ahmed Qassim Hussein, chercheur au Centre arabe de recherche et d'études politiques, a déclaré à la QNA que la visite de l'émir était le signe d'une évolution du rôle du Qatar dans les sphères politique, économique et sécuritaire de la Syrie.

Le soutien du Qatar aux nouveaux dirigeants syriens dirigés par le président Al-Sharaa, devenu insurgé, s'est manifesté par sa décision de rouvrir l'ambassade à Damas après sa fermeture en 2011.

Il a déclaré que "la visite reflète l'engagement du Qatar à rétablir les relations diplomatiques et à favoriser la coopération avec la Syrie", ajoutant que Doha aide les dirigeants syriens à traverser la phase de transition de la Syrie et à favoriser la stabilité à long terme.