Les EAU, Israël et les États-Unis déclarent qu'un accord de paix empêchera de futurs conflits

Le conseiller à la sécurité nationale israélien, Meir Ben-Shabbat, le conseiller principal du président américain, Jared Kushner, et le conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, cheikh Tahnoun ben Zayed, tiennent une réunion à Abu Dhabi. (WAM)
Le conseiller à la sécurité nationale israélien, Meir Ben-Shabbat, le conseiller principal du président américain, Jared Kushner, et le conseiller à la sécurité nationale des Émirats arabes unis, cheikh Tahnoun ben Zayed, tiennent une réunion à Abu Dhabi. (WAM)
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Publié le Mardi 01 septembre 2020

Les EAU, Israël et les États-Unis déclarent qu'un accord de paix empêchera de futurs conflits

  • Pour le prince héritier d'Abu Dhabi, les EAU veulent toujours un État palestinien avec comme capitale Jérusalem-Est
  • Les EAU et Israël discuteront de leur coopération dans des domaines allant de l'aviation à la santé et au tourisme

DUBAÏ: L'accord de paix entre Israël et les Émirats arabes unis (EAU) est une « étape courageuse » vers un Moyen-Orient plus stable et plus prospère, ont déclaré des responsables des deux pays et des États-Unis.

L'accord conclu au début du mois a été entériné lundi au cours de la visite d'une délégation israélienne et américaine aux Émirats arabes unis.

Lors de cette journée historique, le premier vol commercial d'Israël vers les EAU a atterri à Abu Dhabi.

Parmi les passagers à bord se trouvaient le conseiller principal du président américain pour le Moyen-Orient, Jared Kushner, et le conseiller à la sécurité nationale d'Israël, Meir Ben-Shabbat.

« L'accord conclu entre les États-Unis, Israël et les Émirats arabes unis le 13 août 2020 est un pas courageux vers un Moyen-Orient plus stable, intégré et prospère », annonce un communiqué conjoint des trois pays.

« Cet accord porte avec lui la promesse de nouveaux ponts qui serviront à désamorcer les conflits existants et à prévenir de futurs conflits. »

La déclaration est survenue peu de temps après que le prince héritier d'Abu Dhabi, le cheikh Mohammed ben Zayed, a déclaré que les Émirats arabes unis étaient attachés à un État palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale.

Il a ajouté que l'accord – qui a pour objectif d’établir des relations complètes avec Israël contre l’abandon par Israël de la menace d'annexion de la terre palestinienne en Cisjordanie occupée – était une décision souveraine en faveur de la paix.

« La paix est un choix stratégique, mais ne se fera pas au détriment de la cause palestinienne », a-t-il déclaré selon Al Arabiya.

Dans leur déclaration conjointe, les EAU, Israël et les États-Unis exhortent les dirigeants palestiniens à « se réengager avec leurs homologues israéliens dans les discussions pour parvenir à un accord de paix ».

Mardi, les discussions ont porté sur la coopération dans les domaines de l'investissement, des finances, de la santé, de l'espace, de l'aviation, de la politique étrangère, du tourisme et de la culture.

« Le résultat sera une large coopération entre deux des économies les plus innovantes et dynamiques de la région », indique le communiqué.

Antérieurement, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, avait invité une délégation des Émirats arabes unis à visiter Israël.

« Nous les accueillerons avec un tapis rouge, comme ils nous ont accueillis », a-t-il déclaré.

Depuis l'annonce de l'accord, Israël et les Émirats arabes unis ont ouvert des lignes téléphoniques, et des discussions se sont tenues entre divers ministères et hauts responsables.

Samedi, les EAU ont mis fin au boycott contre l’État hébreu: les entreprises et les particuliers peuvent désormais faire des échanges commerciaux directement avec Israël.

Cet accord permet aux EAU de devenir le troisième pays arabe à avoir des relations avec Israël après l'Égypte et la Jordanie.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque

Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le prince héritier saoudien rencontre le premier ministre libanais à La Mecque. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion. (SPA)
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  • Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région
  • M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

MAKKAH : Le prince héritier saoudien Mohammed bin Salman a rencontré le Premier ministre libanais Nawaf Salam dimanche au palais Al-Safa à La Mecque, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

Les deux dirigeants ont échangé leurs vœux à l'occasion de l'Aïd Al-Fitr et ont discuté des relations bilatérales, ainsi que des derniers développements au Liban et dans la région.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid bin Salman, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, et le secrétaire du prince héritier, Bandar bin Obaid Al-Rasheed, ont assisté à la réunion.

M. Salam a été accueilli à l'aéroport international du roi Abdulaziz par le gouverneur adjoint de la région de La Mecque, le prince Saud bin Mishaal bin Abdulaziz, ainsi que par d'autres hauts responsables saoudiens.

M. Salam a déclaré que l'Arabie saoudite contribuait à résoudre les problèmes en suspens avec la Syrie.

Le bureau de M. Salam a ensuite publié un communiqué remerciant l'Arabie saoudite pour ses efforts visant à contrôler la frontière entre la Syrie et le Liban et à résoudre les points de friction entre les deux pays.

Il s'agissait de la première visite officielle de M. Salam dans le Royaume depuis qu'il a été invité à former un nouveau gouvernement le mois dernier.

Jeudi, les ministres de la défense du Liban et de la Syrie ont officialisé un accord de sécurité à Djeddah, en Arabie saoudite, visant à répondre aux menaces frontalières.


La Turquie confirme l'arrestation d'un journaliste suédois pour «terrorisme»

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm. (AFP)
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  • "Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie
  • Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm"

ISTANBUL: Le journaliste suédois Joakim Medin, arrêté et placé en détention à Istanbul, est accusé de "terrorisme" et "d'insulte au président" Recep Tayyip Erdogan, ont indiqué dimanche les autorités turques.

"Recherché pour les crimes 'd'appartenance à une organisation terroriste armée' et 'insulte au président', l'individu a été arrêté à son arrivée à l'aéroport d'Istanbul le 27 mars 2025 et incarcéré le 28 mars", a précisé le centre de lutte contre la désinformation du gouvernement turc, dénonçant notamment sa participation à une manifestation du Parti des Travailleurs du Kurdistan (PKK) à Stockholm.

"Ce mandat d'arrêt n'a rien à voir avec des activités journalistiques", a assuré le gouvernement alors qu'un reporter de la BBC a été expulsé et au moins une dizaine de journalistes turcs arrêtés pour avoir couvert la contestation qui secoue la Turquie depuis l'arrestation du maire d'Istanbul, le 19 mars.

Le PKK est considéré comme une organisation terroriste par la Turquie et ses alliées occidentaux.

Joakim Metin se voit reprocher d'avoir participé "le 11 janvier 2023 à une manifestation organisée par les partisans de l'organisation terroriste PKK/KCK à Stockholm", lors de laquelle une marionnette figurant le chef de l'Etat turc aurait été moquée.

"Le Bureau d'enquête sur les crimes terroristes du parquet général d'Ankara a ouvert une enquête sur l'incident le 13 janvier 2023" à l'encontre de "quinze suspects, dont Medin".

En outre, le journaliste est accusé d'avoir "fourni des contacts entre l'organisation terroriste PKK/KCK et la presse".


Iran: le guide suprême promet une «riposte ferme» en cas d'attaque contre son pays

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie. (AFP)
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  • M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté
  • Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie

TEHERAN: Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a mis en garde lundi contre une "riposte ferme" de l'Iran si le pays était attaqué, après des menaces du président américain, Donald Trump, en cas d'échec de la diplomatie sur la question du nucléaire.

"Ils menacent de faire des dégâts (...), si c'est le cas, il y aura assurément une riposte ferme" de l'Iran, a déclaré Ali Khamenei lors d'un discours à Téhéran à l'occasion de la fin du ramadan, le mois de jeûne pour les musulmans.

Il n'a fait aucune mention explicite de Donald Trump mais son allocution apparaît comme une réponse aux menaces du président américain ces derniers jours.

M. Trump a encore assuré dans un entretien à la chaîne NBC publié dimanche qu'"il y aura des bombardements" en Iran en l'absence d'un accord sur le nucléaire iranien. "S'ils ne signent pas d'accord, il y aura des bombardements", a-t-il insisté.

Les pays occidentaux soupçonnent depuis des décennies Téhéran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. L'Iran rejette ces allégations et affirme que son programme n'existe qu'à des fins civiles, notamment pour l'énergie.

Le pays avait conclu en 2015 un accord avec les membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (Chine, Russie, Etats-Unis, France et Royaume-Uni) et l'Allemagne pour encadrer ses activités nucléaires.

Mais en 2018, Donald Trump a retiré les Etats-Unis de l'accord de manière unilatérale et rétabli les sanctions américaines.

Lettre et "pression maximale" 

Depuis son retour à la Maison Blanche en janvier, il se dit désormais ouvert au dialogue avec Téhéran, et a écrit une lettre en ce sens aux dirigeants iraniens.

L'Iran a indiqué jeudi avoir formulé une réponse à cette lettre par l'intermédiaire du sultanat d'Oman.

Donald Trump a en parallèle renforcé sa politique dite de "pression maximale" à l'encontre de Téhéran: sanctions supplémentaires pour réduire à zéro ses exportations de pétrole et ses sources de revenus et menace d'action militaire en cas de refus de pourparlers.

L'Iran et les Etats-Unis n'ont plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Mais les deux pays échangent indirectement par le biais de l'ambassade de Suisse à Téhéran qui représente les intérêts américains en Iran.

Le sultanat d'Oman a également joué un rôle de médiateur dans le passé et le Qatar dans une moindre mesure. La lettre de Donald Trump a été remise à l'Iran par le biais des Emirats arabes unis.

Le président iranien Massoud Pezeshkian a réitéré dimanche que son pays s'opposait à des négociations directes avec les Etats-Unis sous la menace.

Mais Téhéran est disposé à échanger avec Washington indirectement, a-t-il précisé dans une vidéo diffusée par la télévision d'Etat.