Afghanistan: l'armée américaine confirme avoir pratiquement achevé son retrait

Des soldats de l'armée américaine rentrent chez eux après un déploiement de 9 mois en Afghanistan le 10 décembre 2020 à Fort Drum, New York (Photo, AFP)
Des soldats de l'armée américaine rentrent chez eux après un déploiement de 9 mois en Afghanistan le 10 décembre 2020 à Fort Drum, New York (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Afghanistan: l'armée américaine confirme avoir pratiquement achevé son retrait

Des soldats de l'armée américaine rentrent chez eux après un déploiement de 9 mois en Afghanistan le 10 décembre 2020 à Fort Drum, New York (Photo, AFP)
  • «Le processus de retrait se poursuit. Le commandement central américain estime que nous avons achevé plus de 90% du processus complet de retrait», a précisé l'armée américaine
  • L'armée américaine entame son retrait final d'Afghanistan, près de vingt ans après le début de son intervention militaire déclenchée, avec l'Otan, dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001

WASHINGTON: L'armée américaine a annoncé mardi avoir quasiment achevé le retrait de ses troupes d'Afghanistan, où les autorités afghanes ont déployé des centaines de soldats et miliciens pro-gouvernementaux pour contrecarrer une vaste offensive des talibans dans le Nord. 

Le président américain Joe Biden avait annoncé en avril vouloir achever ce retrait d'ici le 20e anniversaire des attentats du 11-Septembre. 

Plus de deux mois avant cette date-butoir, l'armée américaine a finalement déjà accompli à »plus de 90% » son retrait du pays, a-t-elle indiqué. 

La semaine dernière, les forces américaines et de l'Otan avaient déjà quitté la base aérienne de Bagram, la plus grande d'Afghanistan. Située à 50 km au nord de Kaboul, elle avait été le centre névralgique de leurs opérations depuis le début de l'intervention militaire déclenchée dans la foulée des attentats du 11 septembre 2001. 

Et la Maison Blanche a précisé vendredi que les derniers soldats américains auraient quitté le territoire afghan d'ici « fin août ». 

« Grande offensive »  

Mardi, les combats ont fait rage dans plusieurs provinces afghanes, mais les insurgés ont surtout porté leurs efforts sur le nord du pays, où ils se sont emparés de plusieurs dizaines de districts depuis que les Etats-Unis et l'Otan ont commencé en mai le retrait de leurs troupes. 

LA FRANCE «PROFONDÉMENT PRÉOCCUPÉE» PAR LA DÉGRADATION DE LA SITUATION

La France est « profondément préoccupée » par la dégradation de la situation en Afghanistan et « ses conséquences sur la stabilité de la région », a réagi mardi la porte-parole du ministère des Affaires étrangères.  

Les autorités afghanes ont déployé mardi des centaines de soldats et miliciens pro-gouvernementaux pour contrecarrer une vaste offensive des talibans dans le Nord, qui avait contraint la veille un millier de militaires afghans à se mettre à l'abri au Tadjikistan.  

Paris « appelle les parties au processus de paix inter-afghan et notamment les talibans à reprendre les discussions au plus vite afin de parvenir à un règlement politique du conflit et à l'établissement d'un cessez-le-feu », en pressant les talibans de « respecter en particulier l'engagement qu'ils ont pris de rompre définitivement leurs liens avec les organisations terroristes internationales, comme Al Qaïda et Daech », acronyme arabe du groupe Etat islamique. 

Face à la progression inquiétante des talibans dans le Nord, loin de leurs bastions traditionnels du Sud, le gouvernement afghan a décidé d'envoyer des forces sur place pour préparer une contre-offensive. 

« Nous avons l'intention de lancer une grande offensive pour reprendre les territoires perdus face à l'ennemi », a déclaré Fawad Aman, un porte-parole du ministère de la Défense. « Nos forces sont en train d'être organisées sur le terrain pour cette opération. » 

Des centaines de soldats et de miliciens pro-gouvernementaux ont été mobilisés dans les provinces septentrionales du Takhar et du Badakhshan, où les talibans se sont emparés en peu de temps de larges pans de territoires, parfois sans même combattre. 

Ces deux provinces faisaient partie des fiefs des forces de l'Alliance du Nord, opposées durant les années 1990 au régime taliban qui n'avait alors jamais pu s'en emparer. 

La vitesse et la facilité avec laquelle les insurgés ont cette fois-ci pris ces provinces est un coup psychologique très dur porté aux autorités afghanes. 

Craintes après le départ de Bagram 

Les responsables militaires afghans ont admis avoir failli à protéger de l'assaut des talibans certains districts ruraux isolés, mais promis de concentrer leurs efforts sur la sécurité des grandes agglomérations, des principales routes et des villes frontalières. 

Le départ des forces américaines et de l'Otan de Bagram, une des étapes finales de leur retrait définitif, a eu pour effet de limiter le soutien aérien vital apporté jusqu'ici par les Etats-Unis à l'armée afghane. 

Le conseiller national afghan pour la Sécurité, Hamdullah Mohib, a admis mardi que l'absence de soutien aérien avait contraint l'armée à se retirer de certains postes isolés. « Mais ce processus est sous contrôle, les forces de sécurité afghanes, l'armée de l'air afghane se sont réorganisées », a-t-il affirmé. 

Lundi, un millier de soldats afghans avaient dû trouver abri au Tadjikistan après d'intenses combats contre les talibans. Plusieurs centaines d'autres avaient déjà fait de même ces dernières semaines. 

Guerre de propagande 

Les talibans tiennent déjà depuis fin juin le principal poste-frontière avec le Tadjikistan et les autres voies de passage vers ce pays, ainsi que les districts qui conduisent à Kunduz, capitale de la province du même nom, située à une cinquantaine de kilomètres de la frontière tadjike. 

Face à la situation, le président tadjik, Emomali Rakhmon, a ordonné lundi la « mobilisation de 20.000 réservistes pour renforcer la frontière ». 

Les combats dans le Nord ont aussi incité la Russie à fermer son consulat dans la ville de Mazar-i-Sharif, capitale de la province de Balkh et l'un des principaux centres urbains afghans, près de la frontière avec l'Ouzbékistan. 

Les talibans ont également pris le contrôle dimanche du district-clé de Panjwai, dans leur ancien bastion de la province méridionale de Kandahar. Mardi, ils ont affirmé s'être emparés d'un autre district dans la province voisine de Nimroz. 

Le gouvernement et les talibans sont aussi engagés dans une guerre de propagande sur les réseaux sociaux.  

Le premier a publié des vidéos de frappes aériennes anéantissant les positions des talibans et se vante de leur infliger de lourdes pertes. Des sites pro-insurgés, eux, mettent régulièrement à jour le nombre de districts tombés et postent des vidéos des soldats rendant les armes


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.