Dior titille les sens dans son défilé haute couture

La «matérialité» ou la présence de l'objet ont guidé cette collection riche en total looks en tweeds -  des bottes au chapeau - et en robes du soir aériennes dans lesquelles les tresses et les chaînes en tissu tiennent le plissé de façon presque invisible. (Photo, AFP)
La «matérialité» ou la présence de l'objet ont guidé cette collection riche en total looks en tweeds -  des bottes au chapeau - et en robes du soir aériennes dans lesquelles les tresses et les chaînes en tissu tiennent le plissé de façon presque invisible. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 06 juillet 2021

Dior titille les sens dans son défilé haute couture

  • Dior est l'une des rares maisons qui revient aux défilés physiques cette saison
  • Le spectacle s'est déroulé dans un pavillon dont les murs ont été entièrement brodés selon les esquisses de l'artiste française Eva Jospin

PARIS: Après la parenthèse Covid où les vêtements ont été présentées virtuellement, Dior titille les sens avec un défilé dans un pavillon entièrement brodé par des artisans indiens, au premier jour de la haute couture à Paris. 

Dior est l'une des rares maisons qui revient aux défilés physiques cette saison, ce qui "permet d'appréhender la collection de façon plus complète par rapport au film", explique la créatrice des collections femme, l'Italienne Maria Grazia Chiuri qui avait confié la présentation des deux précédentes collections haute couture au réalisateur Matteo Garrone ("Dogman", "Gomorra").

Les actrices italienne Monica Bellucci et américaine Jessica Chastain, la réalisatrice française Nicole Garcia ou la mannequin britannique Cara Delevingne se sont déplacées au musée Rodin pour contempler les vêtements aux côtés de convives masqués.

La "matérialité" ou la présence de l'objet ont guidé cette collection riche en total looks en tweeds -  des bottes au chapeau - et en robes du soir aériennes dans lesquelles les tresses et les chaînes en tissu tiennent le plissé de façon presque invisible. 

Il a fallu douze jours de travail pour faire des points invisibles sur les plissés qui donnent "une légèreté incroyable" à une robe, précise Maria Grazia Chiuri. 

«Folie du détail»

Le spectacle s'est déroulé dans un pavillon dont les murs ont été entièrement brodés selon les esquisses de l'artiste française Eva Jospin, un clin d'œil à la salle de broderies indiennes au Palais Colonna à Rome. 

"Les tableaux brodés représentent une forme d'"artisanat pas très connue (...), mais pour lequel Maria Grazia a une sensibilité. Elle m'a proposé de travailler sur cette chambre de soie à la taille du défilé", raconte Eva Jospin.

Les broderies, d'une superficie de 350 m2, ont été faites par les ateliers Chanakya à Bombay avec lesquels la styliste de Dior a créé une école pour former des femmes à cet artisanat qui est en Inde un métier d'homme.  

"Dans un défilé en présentiel, il y a un rapport très tactile, très physique à l'œuvre", souligne Eva Jospin. 

Plus de 400 couleurs, 150 types de points, les brillances: "Quand on voit la folie du détail, on se rend compte qu'il y a des œuvres qui ne peuvent pas être virtuelles, elles doivent vivre", ajoute-t-elle.

Fin du féminisme? Jamais

Féministe avérée, Maria Grazia Chiuri développe ce thème avec subtilité.

"Jamais ce ne sera pas la fin du féminisme", sourit Maria Grazia Chiuri pour qui "revendiquer la valeur artistique à la broderie, qui est considérée comme un travail domestique, est un message féministe". 

Comme l'installation de Judy Chicago pour laquelle les broderies ont été réalisées par la même école à Bombay, celle d'Eva Jospin sera accessible au grand public jusqu'au 11 juillet. 

La palette de la collection dialogue avec les broderies, dans les nuances raffinées de bleu, rose, vert ou chair.  

"Les couleurs sont naturelles et hors du temps", ce qui traduit l'idée chère à la créatrice que les pièces haute couture peuvent se transmettre de mère à fille. 

Elle joue également avec les proportions pour une silhouette "plus contemporaine et intemporelle". Plus confortable aussi parce que la finesse de la taille est visuellement créée grâce aux jeux de volumes et non à la coupe ajustée. 

Le chapeau-casquette en tweed assorti à la tenue s'inspire de celui créé dans les années 1960, "très masculin", en rupture avec les grands chapeaux à fleurs dont la maison Dior coiffait jusque-là ses clientes. 

"Maria Grazia voulait des chapeaux sportifs, pas trop dramatiques, ni féminins, pour ajouter un peu de peps aux looks", explique le chapelier de Dior, le Britannique Stephen Jones. 


La diva libanaise Fairouz souffle ses 90 bougies

La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
La diva libanaise Fairuz se produit lors d'un rare concert à Beyrouth le 7 octobre 2010. (AFP)
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  • Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël
  • Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage

BEYROUTH: Dernière légende vivante de la chanson arabe, Fairouz a soufflé jeudi ses 90 bougies alors que son pays, le Liban qu'elle a tant célébré, est plongé dans une guerre meurtrière entre le Hezbollah et Israël.

Les internautes ont enflammé la Toile en diffusant les chansons de la diva, rare symbole d'unité nationale dans le pays divisé, alors que les médias de tous bords lui rendaient hommage.

En 2020, le président français Emmanuel Macron, en visite à Beyrouth, s'était rendu au domicile de Fairouz et l'avait décorée de la Légion d'honneur.

"A celle qui incarne l'âme de cette région avec dignité, un bel anniversaire", a-t-il écrit jeudi sur son compte Instagram.

"La voix de Fairouz est mon pays", a pour sa part écrit sur Facebook le célèbre compositeur libanais Marcel Khalifé.

Après s'être produite pendant plus d'un demi-siècle de Beyrouth à Las Vegas, en passant par Paris et Londres, la star n'apparait plus en public depuis plus d'une décennie.

"Quand vous regardez le Liban aujourd'hui, vous voyez qu'il ne ressemble aucunement au Liban que je chante", regrettait la diva dans une interview au New York Times en 1999, en allusion aux décennies de guerres et de destructions.

Au plus fort de la guerre civile, elle avait chanté "Je t'aime, Ö Liban, mon pays" ("Bhebbak ya Lebnane"), une chanson devenue iconique.

Fairouz a exalté son Liban natal mais également l'amour, la liberté et la Palestine.

Elle a donné vie aux paroles de grands poètes arabes --les Libanais Gibrane Khalil Gibrane, Saïd Akl ou l'Egyptien Ahmed Chawki--, tandis que ses chants patriotiques se sont incrustés dans la mémoire des Libanais et du reste du monde arabe.

Nouhad Haddad de son vrai nom, elle est née en 1934 dans une modeste famille chrétienne qui habitait le quartier de Zokak el-Blatt, visé lundi par une frappe israélienne.

Engagée à la radio, le compositeur Halim al-Roumi, impressionné, lui donne son surnom.

Dans les années 1950, elle épouse le compositeur Assi Rahbani qui, avec son frère Mansour, révolutionne la chanson et la musique arabe traditionnelles en mêlant morceaux classiques occidentaux, russes et latino-américains à des rythmes orientaux, sur une orchestration moderne.

C'est après ses premiers concerts au Festival international de Baalbeck, au milieu des ruines de ce site libanais antique près duquel s'abattent actuellement les bombes israéliennes, que la carrière de Fairouz s'envole.

Adulée par les aînés, elle devient l'icône des jeunes lorsque son fils Ziad, enfant terrible de la musique libanaise, lui composera des chansons influencées par des rythmes de jazz.


Message of Love: un concert évènement à Dubaï au profit du Liban

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  • Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 »
  • Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale

DUBAI: Message of Love, en collaboration avec One Lebanon, est un concert qui rassemble des stars libanaises pour une soirée mémorable de musique dédiée au Liban.
Avec les prestations de Tania Kassis, Joseph Attieh, DJ Rodge, Michel Fadel et Anthony Touma, le concert présentera une panoplie de succès populaires tels que « Lebnan Rah Yerja3 », « Watani », « Elle s'appelait Beirut » et « Waynik Beirut », ainsi que des chansons libanaises qui réchauffent le cœur et qui trouveront un écho profond auprès du public.

Le présentateur Wissam Breidy sera également de la partie, dans le cadre d'une apparition spéciale.

 


Spike Lee présidera le jury du Festival international du film de la mer Rouge

Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
Le cinéaste Spike Lee, lauréat d'un Oscar et connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge. (AFP)
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  • Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge
  • La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad

DUBAÏ: Le cinéaste Spike Lee, connu pour des films comme "Malcom X" et "BlacKkKlansman", présidera cette année le jury de la compétition des longs métrages du Festival international du film de la mer Rouge.

La quatrième édition du festival aura lieu à Djeddah, en Arabie saoudite, du 5 au 14 décembre, dans la vieille ville de Djeddah, Al Balad.

La compétition Red Sea: Features présentera les plus grandes réalisations d'un large éventail de cinéastes de la région arabe, d'Asie et d'Afrique. Seize longs métrages ont été sélectionnés pour présenter les œuvres les plus convaincantes, uniques et impressionnantes de l'année écoulée. Les gagnants seront sélectionnés par Lee et le reste du jury pour recevoir les très convoités Yusr Awards.

En 2023, le Yusr d'or du meilleur long métrage a été décerné à "In Flames", réalisé par Zarrar Khan.

Lee participera également au volet In Conversation du festival, qui accueille des sommités du secteur venues du monde entier pour partager leurs points de vue et avoir des discussions constructives sur leurs pratiques, leurs passions et leurs histoires.

Jomana Al Rashid, présidente de la Red Sea Film Foundation, a déclaré dans un communiqué: "En vue de notre quatrième édition, nous sommes honorés d'accueillir le légendaire Spike Lee en tant que président du jury du festival cette année. Spike est un réalisateur pionnier dont l'œuvre emblématique a eu un impact durable sur le cinéma en tant que média et sur la culture en général. Son énergie, sa perspicacité et son engagement sincère en faveur de la créativité et des nouvelles voix font de lui le candidat idéal pour diriger notre jury cette année - nous avons hâte qu'il s'engage avec les talents naissants de notre compétition".
 
Lee a ajouté: "Ayant eu la chance d'expérimenter directement l'incroyable réalisation de films, l'atmosphère et la créativité du Festival international du film de la mer Rouge en 2022, c'est un privilège de revenir cette année en tant que président du jury. En plus de créer un creuset où les cultures se rassemblent pour célébrer notre importante forme d'art, il est vital de continuer à mettre en avant les jeunes cinéastes émergents qui trouvent leur voix dans l'industrie, et il est passionnant de voir des réalisateurs débutants de toute la région arabe, d'Asie et d'Afrique dans le cadre de la compétition de cette année. J'ai hâte de me plonger dans le programme et de prendre des décisions qui, j'en suis sûr, seront très difficiles à prendre aux côtés des éminents membres du jury".

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com