Le Hajj à travers les siècles dans une murale à l'aéroport de Djeddah

L'artiste explique à Arab News que les dernières étapes du projet ont pris beaucoup de temps et d’efforts pour être finalisés. (Photo fournie)
L'artiste explique à Arab News que les dernières étapes du projet ont pris beaucoup de temps et d’efforts pour être finalisés. (Photo fournie)
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Publié le Lundi 05 juillet 2021

Le Hajj à travers les siècles dans une murale à l'aéroport de Djeddah

  • La peinture orne le hall des arrivées de l'aéroport, et peut être admirée par les voyageurs locaux et internationaux
  • Le Hajj est considéré comme une merveille pour de nombreux artistes occidentaux, et nombreux sont ceux qui ont tenté de cerner sa signification spirituelle et visuelle

MAKKAH : Des pèlerins du monde entier affluent depuis plus d'un millénaire vers la sainte ville de La Mecque pour accomplir le Hajj. Peint par d’innombrables artistes à travers l'histoire, le rituel sacré se trouve à présent représenté dans une œuvre d’art exposée à l'aéroport international du roi Abdel Aziz d'Arabie saoudite à Djeddah.

La peinture murale de 36 mètres raconte le voyage des pèlerins à travers l'histoire, des premiers fidèles venus du nord par voie terrestre, et qui empruntaient le chemin d’AlUla, aux bateaux amarrés le long des villes portuaires de la mer Rouge. On y voit aussi les pèlerins contemporains qui atterrissent à présent par avion et traversent les chapiteaux du terminal consacré au Hajj, et qui peut accueillir des millions de personnes chaque année.

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L’œuvre, signée par l'artiste saoudien Mohammed Al-Rabat, montre aussi les anciens quartiers de Djeddah près du vieux port, le vieil aéroport et les avions de la flotte saoudienne de l’époque, les visages de la Grande Mosquée à travers les âges, accompagnées de représentations de la civilisation jusque dans les années de prospérité du Royaume.

La peinture orne le hall des arrivées de l'aéroport, et peut être admirée par les voyageurs locaux et internationaux.

«J'ai eu l’idée d’une peinture murale au nouvel aéroport international du roi Abdel Aziz quand les travaux de construction ont débuté il y a quelques années. J’ai envisagé plusieurs concepts, mais j'ai fini par décider de (montrer l’évolution) du voyage du Hajj. J’ai travaillé pendant huit mois dans mon studio, et j'ai représenté les étapes les plus importantes, de l'ancien port maritime d'Al-Bount jusqu’à l'aéroport du roi Abdel Aziz à Djeddah», raconte Al-Rabat à Arab News.

«J'ai peint les convois caravanes de pèlerins, venus au Hajj à dos de chameau par voie terrestre. Ceux-là ont été dessinés sur la grande toile avec des peintures acryliques, à l'aide de pochoirs et de techniques de sérigraphie entre autres», ajoute-t-il.

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«J'ai réussi dans plusieurs étapes à insuffler certaines des anciennes caractéristiques de Djeddah et son style architectural unique, comme dans les vieilles fenêtres de style «Rowshane», les portes de la ville, ainsi que dans les traits modernes de la ville aujourd'hui. J’ai ensuite abordé le thème des vieux moyens de transport vers les lieux saints, montré d’anciennes sections de la Grande Mosquée, et offert une image moderne qui illustre les changements crées par la nouvelle expansion», poursuit-il.

L'artiste explique à Arab News que les dernières étapes du projet ont pris beaucoup de temps et d’efforts pour être finalisés. Transférer l'œuvre de la toile vers le verre coloré, haut de trois mètres et long de 36 mètres n'était pas une tâche aisée, selon lui.

 

En Bref

L’œuvre, signée par l'artiste saoudien Mohammed Al-Rabat, montre aussi les anciens quartiers de Djeddah près du vieux port, le vieil aéroport et les avions de la flotte saoudienne à l’époque, les visages de la Grande Mosquée à travers les âges, accompagnées de représentations de la civilisation jusque dans les années de prospérité du Royaume

Al-Rabat rappelle que «l'importance de l'œuvre n'est pas dans sa valeur (matérielle). Elle réside plutôt dans sa valeur historique, dans l'accomplissement incarné par l'artiste après des années de recherche, d'expériences et de pratique».

Cette murale n’est pas la première à représenter le remarquable événement religieux. Depuis l'avènement de l'islam, le Hajj est considéré comme une merveille pour de nombreux artistes occidentaux, et nombreux sont ceux qui ont tenté de cerner sa signification spirituelle et visuelle.

Parmi les œuvres les plus importantes on retrouve « Abou Zaïd au Hajj et la caravane du pèlerinage», peinte en 1237, la minutieuse vue d’ensemble de La Mecque consignée par Louis-Nicolas de Lespinasse en 1787, ainsi qu'une rare lithographie d’une procession de pèlerins en provenance du Caire, chargé de la kiswa de la Kaaba, signée par Cheikh Yunus au 13ème siècle.

«Les aéroports sont des installations essentielles dans tous les pays du monde. Leur rôle ne se limite pas à (la gestion) des voyageurs qui arrivent ou qui quittent, mais aussi à refléter (…) la culture locale», affirme Al-Rabat.

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Inspiré par les œuvres d'art exposées à l'aéroport international du roi Khaled à Riyad il y a 36 ans, l'artiste dit avoir inspiré par un concept qui conviendrait à l'aéroport de sa ville natale.

«Ces œuvres d'art ont été peintes sur différents matériaux et espaces, et ont présenté tous les aspects de la vie au Royaume. (Elles) viennent s'ajouter à d’autres expositions itinérantes (au terminal). Elles font partie intégrante d'un bâtiment qui incarne la civilisation et véhicule une certaine image de ce pays dès l'arrivée du visiteur, que ce soit à travers le style architectural de ces aéroports, ou à travers les installations internes et les diverses œuvres d'art qu'ils contiennent», explique l’artiste.

Ce voyage, qui tient au cœur de tous les musulmans, restera à jamais un sujet fascinant pour les artistes. Des peintures, croquis et illustrations, à la poésie, la littérature et la photographie, les œuvres décrivent le voyage spirituel intérieur et les défis physiques à travers un nombre de médiums, et offrent une fenêtre aux étrangers qui veulent observer le Hajj.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.