AL-MUKALLA : Le gouverneur de la province centrale yéménite de Marib a déclaré que Marib ne capitulerait pas devant les Houthis soutenus par l’Iran, malgré leurs attaques incessantes.
« Marib ne sera jamais gouvernée par les milices houthistes », a dit le gouverneur, le général de division Sultan al-Aradah, ajoutant que des milliers de soldats de l’armée et des hommes issus de tribus alliées repoussaient une offensive terrestre des Houthis dans cette province riche en pétrole et en gaz.
L’engagement renouvelé du gouverneur à repousser les attaques des rebelles a été annoncé peu de temps après qu’un missile balistique tiré par les Houthis a détruit une mosquée située dans camp militaire de la province, tuant cinq soldats et plusieurs civils. Le gouverneur a déclaré que les attaques de missiles et de drones des Houthis contre les sites de navires de guerre et contre les zones résidentielles de la province témoignaient des lourdes pertes des Houthis sur le champ de bataille et de leur incapacité à progresser efficacement vers Marib.
« C’est un signe d’échec et de faillite et une preuve de leur incapacité à réaliser leurs objectifs et à mener à bien leurs complots contre Marib », a indiqué le gouverneur à un journaliste, à quelques pas des vitres, des fenêtres et des murs cassés de la mosquée visée.
Le vice-président Ali Mohsen al-Ahmar a fermement condamné l’attaque de missiles des Houthis sur la mosquée lors d’une conversation téléphonique avec le gouvernement de Marib, affirmant que le mouvement houthiste, « sanglant », violait les mœurs et les coutumes qui vénéraient les mosquées et les chapelles.
Au début de l’année, les Houthis ont attaqué une mosquée au moyen de drones et de missiles dans un camp militaire de Marib. Ils ont tué plus de 110 soldats et ont déclenché de violents combats qui ont mis fin à des mois de calme sur le champ de bataille.
En dépit des appels internationaux à cesser leur offensive sur Marib, les Houthis ont intensifié le bombardement de la ville, utilisant des drones et des missiles balistiques alors que leurs forces terrestres tentaient de percer les lignes de défense de l’armée yéménite. Selon les commandants de cette armée, plus de 1 000 Houthis, parmi lesquels des responsables principaux sur le terrain, ont été tués lors des combats à la frontière de Marib et d’Al-Bayda ainsi que dans le district de Serwah, situé dans la province de Marib.
Le ministre yéménite de la Défense a indiqué vendredi que 614 militants houthistes avaient été tués et 1 254 autres blessés lors de combats violents avec les forces du gouvernement ou de frappes aériennes de la coalition arabe, dans les provinces de Jawf, de Marib et d’Al-Bayda depuis le début de la semaine dernière. Les loyalistes ont détruit 59 véhicules militaires, en ont saisi 13, et ont abattu cinq drones durant les combats.
La semaine dernière, l’ambassadeur britannique au Yémen, Michael Aron, a appelé les Houthis à arrêter leurs opérations militaires à Marib et à tenir compte des avertissements locaux et internationaux. Selon ces deniers, leur pression continue porterait atteinte à la sécurité et forcerait des milliers de personnes, réfugiées à Marib après avoir fui les combats dans leurs provinces d'origine, à se déplacer de nouveau vers des endroits plus sûrs.
Dans le port d’Aden, au Sud, le nouveau gouverneur de la ville, Ahmed Lamlis, a annoncé samedi que des officiers militaires et de sécurité de la ville travaillaient sur un plan de sécurité visant à rétablir la paix, à rouvrir les institutions publiques et à mettre fin aux logements informels.
« Disons stop aux luttes intestines. Nous sommes tous frères et nous sommes tous dans la même cour », a déclaré le gouverneur lors d'une conférence de presse à Aden, peu de temps après avoir repris ses fonctions.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com