Les jeux vidéo piratent la haute couture chez Julien Fournié

L'actrice belge Deborah François lors du tournage d'un film présentant la nouvelle collection Julien Fournié Haute Couture. Inspirée de l'univers du jeu vidéo, la nouvelle collection de Julien Fournié présentée dans un film vise à séduire les jeunes peu familiarisés avec l'univers de la Haute-Couture. (Sameer al-Doumy/AFP)
L'actrice belge Deborah François lors du tournage d'un film présentant la nouvelle collection Julien Fournié Haute Couture. Inspirée de l'univers du jeu vidéo, la nouvelle collection de Julien Fournié présentée dans un film vise à séduire les jeunes peu familiarisés avec l'univers de la Haute-Couture. (Sameer al-Doumy/AFP)
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Publié le Samedi 03 juillet 2021

Les jeux vidéo piratent la haute couture chez Julien Fournié

L'actrice belge Deborah François lors du tournage d'un film présentant la nouvelle collection Julien Fournié Haute Couture. Inspirée de l'univers du jeu vidéo, la nouvelle collection de Julien Fournié présentée dans un film vise à séduire les jeunes peu familiarisés avec l'univers de la Haute-Couture. (Sameer al-Doumy/AFP)
  • Le Français Julien Fournié invite ses clientes des palais du Moyen-Orient à devenir "des personnages" dans sa nouvelle collection haute couture
  • Cette collection, présentée dans un film, a vocation à entraîner les jeunes, à la pointe des nouvelles technologies, dans le monde élitiste de la haute couture

PARIS : "Qu'est-ce qui vous dit que les princesses ne jouent pas aux jeux vidéo?". Le Français Julien Fournié invite ses clientes des palais du Moyen-Orient à devenir "des personnages" dans sa nouvelle collection haute couture, objet d'un film, avant la semaine haute couture à Paris.

Lui-même en combinaison noire et rouge de super-héros enlace la "Fury", cette "fille énervée et un peu excitée" incarnée par l'actrice belge Déborah François en jupe-tutu fuchsia et chevelure blonde bouclée coiffée de plumes: le tournage commence.

Inspirée des jeux vidéo, "dernier endroit où l'on peut se créer des rêves", cette collection présentée dans un film a vocation à entraîner les jeunes, à la pointe des nouvelles technologies, dans le monde élitiste de la haute couture.

On y montre en gros plan des broderies et boutons bijoux des robes qui coûtent plusieurs dizaines de milliers d'euros, mais aussi sacs à main et sacs à dos, plus accessibles.  

Rajeunir la haute couture

"L'esthétique des jeux vidéo a piraté notre imaginaire. Je voudrais que cette génération de la newtech ait envie de lever le nez de l'écran" et devenir des personnages "dans la vraie vie", explique le couturier à l'AFP. 

"Les clientes me contactent par Instagram, par Whatsapp et vont bientôt le faire sur les plateformes des jeux vidéo. C'est l'avenir, le jeu vidéo a pris le pas sur l'industrie du cinéma, c'est le meilleur médium pour aller chercher une nouvelle génération".

Le look japonisant de Deborah François ou une tenue moulante style Catwoman côtoient les lignes épurées de longues robes cintrées et tailleurs pantalon ultraféminins, marque de fabrique de Julien Fournié.

Une esthétique qu'on n'associerait pas spontanément avec les reines et princesses des pays arabes, principales clientes de la maison, devant les Asiatiques.

"Je souhaite que l'esthétique rajeunisse, montrer que tout le monde peut avoir une partie du rêve via les accessoires", souligne le couturier.

"Il faut arrêter de penser que les clientes de la haute couture veulent porter des meringues brodées, elles me demandent des choses pour vivre et être dans l'action". Les jeunes princesses sont friandes des micro-jupes brodées, dit-il. "Elles veulent des vêtements de leur génération". 

L'actrice césarisée Déborah François, muse du couturier qui l'habille pour les tapis rouges, est méconnaissable quand elle troque ses baskets blanches contre les talons vertigineux de la Fury, portés sur des bas aux genoux brillants, avec un maquillage théâtral aux larmes noires.

"C'est fun. J'ai envie de bouger, de m'amuser dans ce que je porte, de faire des têtes", raconte à l'AFP la jeune femme, amatrice du manga.

Des hommes aussi en veulent

Les clientes qui commandent des tenues pour des cérémonies officielles aiment aussi s'éclater dans la sphère privée, assure Jean Paul Cauvin, directeur de la maison Julien Fournié. "Qu'est-ce qui vous dit qu'elles ne jouent pas aux jeux vidéo? J'en connais certaines qui sont très férues de nouvelles technologues et de jeux".

Sept maisons reviennent aux défilés en présentiel pour la semaine de la haute couture à Paris qui démarre lundi, mais pour Julien Fournié il est trop tôt à cause des restrictions pour les voyages.

"Cela ne fait pas de sens de faire un défilé quand il n'y a pas de clientes. Pour l'intelligentsia parisienne? On s'en fiche, ce n'est pas elle qui nous fait vivre", dit Jean Paul Cauvin.

Pour les grandes maisons qui vendent des parfums et cosmétiques, les défilés sont une occasion de promouvoir ces produits et faire vivre la marque, ce qui n'est pas le cas de Julien Fournié, qui ne vend que de la haute couture, poursuit-il.

"Un film, c'est comme un cadeau qu'on envoie à une cliente", dit le créateur. Confinée, la cliente le regarde, souvent en famille, sur un grand écran, chez elle.

Et les hommes commencent aussi à demander des pièces pour eux. Nouveauté de cette collection, des combinaisons qui pourraient convenir pour des courses automobiles.


Anthony Hopkins enchante Riyad avec une symphonie onirique

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
Anthony a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad. (Photo Fournie)
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  • Présentée par Morgan Freeman, l'icône hollywoodienne se penche sur le langage universel de la musique
  • Un concert en Arabie Saoudite : un honneur inimaginable, dit Hopkins

RIYADH : Dans un mélange captivant d'art et d'humanité, l'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé "La vie est un rêve", dans le cadre des festivités de la Saison de Riyad.

Présenté par son collègue acteur Morgan Freeman, Hopkins a commencé son discours par la salutation arabe "As-salamu alaykum", donnant ainsi le ton du respect culturel et de l'unité.

Hopkins a partagé ses réflexions sur la vie et l'art, s'inspirant des mots d'Edgar Allan Poe : "J'ai toujours cru que tout ce que nous voyons ou semblons être n'est qu'un rêve à l'intérieur d'un rêve".

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

Il a remercié Turki Al-Sheikh, président de la General Entertainment Authority, de l'avoir invité à se produire à Riyad.

C'est avec une grande humilité et une immense gratitude que je présente ma pièce, "La vie est un rêve", dans le cadre de la Saison de Riyad", a-t-il déclaré.

Se remémorant sa vie, il a décrit le chemin parcouru depuis le "fils d'un simple boulanger" du sud du pays de Galles jusqu'à un compositeur et un acteur de renommée mondiale.

"Pour moi, ma vie est un profond mystère", a-t-il déclaré. "Il est impossible de comprendre ou de s'attribuer le mérite des bénédictions qui m'ont été accordées. C'est pourquoi je crois que la vie est un rêve, et cette pièce, "Life is a Dream", m'a été inspirée par mon enfance rêveuse dans le sud du pays de Galles, par ma mère qui m'a merveilleusement soutenu et par mon père, qui était plus grand que nature et qui a travaillé sans relâche tout au long de sa vie.

Hopkins a invoqué la philosophie de Ralph Waldo Emerson, soulignant que la musique et l'art sont des connecteurs spirituels.

"La musique et l'art sont des chemins vers Dieu, le principal moyen de relier toutes les âmes humaines. Emerson a compris que toucher une âme, c'est toucher toutes les âmes et je crois moi aussi que la musique a un pouvoir de transformation", a-t-il déclaré.

L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)
L'icône hollywoodienne Anthony Hopkins a gratifié le théâtre Bakr Al-Shaddi de Boulevard City, à Riyad, d'un spectacle intitulé « La vie est un rêve ». (Photo Fournie)

"J'ai toujours rêvé d'être compositeur, mais je n'ai jamais su comment. Pourtant, donner ce concert en Arabie saoudite, berceau de l'islam, où le prophète Mahomet a reçu ses messages et où se trouvent les villes saintes de La Mecque et de Médine, est un honneur inimaginable".

Abordant les défis mondiaux, M. Hopkins a souligné l'importance de l'unité et de la paix.

"Je ne peux imaginer un meilleur endroit qu'ici pour nous rassembler, surmonter nos différences et envisager un monde de paix, d'équilibre et d'amour", a-t-il déclaré.

"À 87 ans, je comprends parfaitement que la mort est inévitable. Mais le thème de ce concert est que la vie est un long adieu à tout ce que nous aimons, un adieu prolongé, mais rempli de pardon et d'émerveillement".

M. Hopkins a conclu en remerciant l'équipe qui a rendu ce concert possible, en particulier Rakan Al-Harthi, directeur général de Sela, son producteur musical Stephen Barton, le chef d'orchestre Matthew Freeman et le Royal Philharmonic Orchestra. Il a terminé son discours par "Shukran".

Grâce à cet événement, Hopkins a non seulement mis en valeur ses talents musicaux, mais il a également laissé une impression durable sur la Saison de Riyad, en soulignant le pouvoir unificateur de l'art et de la musique dans la promotion de la tolérance, de l'amour et de la compréhension entre les cultures.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com

   

Le mouvement Slow Food s'implante à AlUla

AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
AlUla dévoile le centre d'art culinaire de Dadan, qui célèbre le mouvement slow food, la durabilité et les traditions culinaires. (Photo Fournie)
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  • Le Centre d'art culinaire Dadan est un centre d'éco-gastronomie qui allie patrimoine et système alimentaire durable.
  • Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

RIYADH : grâce à l'ouverture du Centre d'art culinaire Dadan, la ville d'AlUla accueille un nouveau foyer du mouvement slow food. Ce centre célèbre l'agriculture durable, les traditions alimentaires locales et les repas réfléchis.

Ce mouvement mondial vise à favoriser un lien plus profond entre les consommateurs et leurs sources de nourriture, en prônant l'utilisation d'ingrédients saisonniers et locaux, et en soutenant tous les membres de la communauté, des valeurs qui ont guidé le développement d'AlUla en tant que destination durable.

Le Centre des arts culinaires Dadan est un centre mondial d'éco-gastronomie qui allie l'héritage de l'oasis verdoyante d'AlUla aux valeurs contemporaines d'un système alimentaire équitable et durable.

Situé près du site historique de Dadan, le centre propose des repas, des ateliers interactifs et la possibilité de rencontrer les agriculteurs d'AlUla, le tout dans un cadre naturel d'exception.

Le marché fermier de Dadan, qui met en valeur les richesses agricoles de la ville tous les week-ends avec un éventail de produits frais et saisonniers, est l'un des sites incontournables d'AlUla.

Les familles locales, dont les moyens de subsistance sont étroitement liés à l'agriculture de l'oasis, présentent leurs produits et invitent les visiteurs à découvrir les saveurs authentiques d'AlUla. Les visiteurs peuvent savourer des plats préparés selon des méthodes traditionnelles ou choisir des produits frais à déguster sur l'aire de pique-nique, adoptant ainsi la philosophie « de l'oasis à la table » qui est au cœur de la mission du centre. Chaque achat soutient directement les agriculteurs locaux.

Le restaurant Diyar du centre, nommé d'après le mot arabe signifiant « maison », offre une expérience gastronomique inoubliable. Chaleureux et accueillant, il surplombe les montagnes majestueuses et sert des plats préparés à partir d'ingrédients provenant de sources durables et cultivés localement. Sous la direction du chef primé Sergio Rama, il redéfinit l'hospitalité en transformant des repas simples en une célébration de la communauté et du patrimoine.

Une autre façon d'en savoir plus sur AlUla et ses habitants est de participer aux ateliers du centre, qui enseignent les pratiques durables et les traditions locales. 

Qu'il s'agisse d'apprendre les principes fondamentaux de la cuisine de la ferme à la table, de maîtriser les arts de la saumure et de la fermentation ou d'explorer les multiples utilisations du moringa dans les huiles et les savons, les participants acquièrent des connaissances pratiques sur de multiples pratiques artisanales et alimentaires.

Grâce au centre d'art culinaire Dadan, AlUla invite le monde à redécouvrir le plaisir d'une cuisine saine et traditionnelle dans son oasis intemporelle.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


« Unstoppable » : Une sortie attendue mais réjouissante

"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
"Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome dans le rôle de Robles, Jennifer Lopez dans celui de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans celui de son beau-père Rick. (Fourni)
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  • Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe
  • Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur

LONDRES : Il est facile d'oublier qu'il arrive parfois que l'on attende simplement une dose de bonnes vibrations d'un film — et peu de genres s'y prêtent mieux que le biopic sportif.

Le film "Unstoppable" raconte l'histoire réelle d'Anthony Robles, un lutteur américain qui a remporté le championnat national de lutte universitaire de 125 livres (57 kg) en 2011 bien qu'il soit né avec une seule jambe.

Réalisé par William Goldenberg (scénariste et monteur de renom, qui fait ici ses débuts en tant que réalisateur), "Unstoppable" met en scène Jharrel Jerome ("Moonlight", "When They See Us") dans le rôle de Robles, avec Jennifer Lopez dans le rôle de sa mère Judy et Bobby Cannavale dans le rôle de son beau-père Rick.

Déjà talentueux lutteur au lycée, Robles rate la bourse d'études dont il rêvait, mais choisit de payer pour aller à l'université d'État de l'Arizona et gagner une place dans l'équipe de lutte de l'établissement.

Malgré le comportement abusif de Rick à la maison, Robles continue de gagner la confiance de ses coéquipiers. Soutenu par la foi inébranlable de sa mère et de son entraîneur au lycée (joué par Michael Pena), il se montre non seulement digne de sa place, mais aussi un athlète capable de performer sur la scène nationale.

Le problème avec les films de sport (ou du moins les bons), c'est qu'il faut vraiment s'appuyer sur tous les clichés et embrasser toutes les expressions qui font chavirer le cœur. Parce que, si vous le faites - et si le film a un casting décent qui fait un travail sérieux - le résultat en vaut la peine.

C'est le cas de "Unstoppable", un film aussi déterminé que son protagoniste du monde réel. Bien sûr, il y a quelques éléments de l'histoire qui sont évoqués puis abandonnés. Bien sûr, la montée en puissance de l'épreuve de force est plus que prévisible.

Mais ce film bénéficie de l'excellente performance de Jerome (aidé par des effets et des cascades absolument parfaits, qui voient Robles lui-même exécuter certaines séquences de lutte), et d'une distribution secondaire immensément talentueuse.

Lopez, Cannavale et Peña jouent tous très bien leur rôle, mais Don Cheadle mérite également des éloges pour son interprétation en tant qu'entraîneur et mentor de Robles à l'université.

S'agit-il de l'exploration la plus sophistiquée du monde de la lutte universitaire ? Non. Mais s'agit-il d'un film chaleureux et décent qui vous fera du bien ? Absolument.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com