DAMAS : Au moins deux soldats syriens ont été tués et sept autres blessés dans des raids israéliens lundi soir au sud de Damas, a rapporté l'agence de presse officielle Sana.
« L'ennemi israélien a visé la région sud avec des missiles et notre défense antiaérienne a répliqué », a indiqué Sana, citant une source militaire. « L'attaque israélienne a fait deux martyrs et blessé sept soldats », a ajouté Sana.
Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les tirs israéliens ont visé des positions de l'armée syrienne et du Hezbollah chiite libanais dans le nord de la province méridionale de Deraa et au sud-ouest de Damas.
L'OSDH a confirmé la mort de deux soldats syriens, ainsi que celle de trois combattants non-Syriens.
Il s'agit du deuxième incident en son genre ce mois.
Le 3 août, Israël avait - fait rare - revendiqué des frappes sur la province méridionale de Qouneitra, en représailles à des « tentatives » de placer des bombes artisanales le long de sa frontière contestée avec la Syrie.
Depuis le début en 2011 du conflit en Syrie, Israël a mené de nombreux raids contre les forces du régime mais aussi contre ses alliés, l'Iran et le Hezbollah libanais, des ennemis de l'Etat hébreu.
Israël, qui confirme rarement ses opérations en Syrie, martèle régulièrement qu'il ne laissera pas la Syrie devenir la tête de pont de Téhéran.
Le 20 juillet, cinq combattants pro-Iran, dont un membre du Hezbollah libanais, ont été tués dans des frappes israéliennes au sud de Damas, selon l'OSDH, qui a fait aussi état de onze blessés parmi lesquels sept soldats syriens.
En juillet, l'armée israélienne avait déployé de nouveaux renforts le long de sa frontière nord, au carrefour du Liban et de la Syrie, soutenant avoir « élevé son niveau de préparation contre diverses actions ennemies potentielles ».
Une rare poussée de fièvre avait eu lieu dans la foulée à la frontière avec le Liban, l'armée israélienne affirmant avoir déjoué « une tentative d'infiltration d'une cellule terroriste », en référence au Hezbollah, qui a démenti toute implication dans les affrontements annoncés par Israël.
« Nous allons frapper quiconque nous attaque (...) », avait alors martelé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Dimanche, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que son mouvement abattrait un soldat israélien pour chaque membre de sa formation tué par Israël, faisant comprendre qu'il n'avait pas encore vengé la victime d'un raid en Syrie.
« Les Israéliens doivent comprendre: lorsqu'ils tuent l'un de nos combattants, nous tuerons l'un de leurs soldats. C'est l'équation », a affirmé Nasrallah lors d'un discours télévisé.