En Syrie, un nouveau gouvernement dirigé par Hussein Arnous voit le jour

Le chef du nouveau gouvernement syrien Hussein Arnous, lors de l'Exposition commerciale pour la reconstruction de la Syrie, dans la capitale Damas,  (Louai Beshara/ AFP)
Le chef du nouveau gouvernement syrien Hussein Arnous, lors de l'Exposition commerciale pour la reconstruction de la Syrie, dans la capitale Damas, (Louai Beshara/ AFP)
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Publié le Dimanche 30 août 2020

En Syrie, un nouveau gouvernement dirigé par Hussein Arnous voit le jour

  • M. Arnous avait déjà assumé cette fonction à titre temporaire jusqu'aux législatives du 19 juillet, après le limogeage en juin de l'ancien Premier ministre Imad Khamis, sur fond d'aggravation de la crise économique
  • Le décret publié par les médias sociaux de la présidence maintient les ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur, de l'Economie et également de l'Information à leurs postes

DAMAS: Le président syrien Bachar al-Assad a promulgué dimanche un décret formant un nouveau gouvernement dans lequel les portefeuilles régaliens demeurent inchangés, quelques jours après avoir nommé Hussein Arnous Premier ministre.

Le décret publié par les médias sociaux de la présidence maintient les ministres des Affaires étrangères, de la Défense, de l'Intérieur, de l'Economie et également de l'Information à leurs postes.

Douze autres portefeuilles, dont les Finances, l'Energie et la Santé publique, changent de titulaires.

Le nouveau gouvernement, qui compte trois femmes, est le cinquième à être formé en Syrie depuis le début du conflit en 2011. Son mandat court jusqu'en juillet 2021, date de la prochaine élection présidentielle.

Sa formation intervient dans un contexte de crise économique aiguë et d'une dépréciation sans précédent de la monnaie syrienne, ainsi que d'une propagation du coronavirus et de la poursuite des violences dans le nord du pays. 

Bachar al-Assad avait chargé le 25 août Hussein Arnous, un ancien ministre des Ressources hydrauliques, de former le gouvernement après les élections parlementaires tenues en juillet.

M. Arnous avait déjà assumé cette fonction à titre temporaire jusqu'aux législatives du 19 juillet, après le limogeage en juin de l'ancien Premier ministre Imad Khamis, sur fond d'aggravation de la crise économique.

La présidence n'avait pas donné d'explication pour le limogeage de Imad Khamis, mais elle est intervenue après une vague de critiques contre le gouvernement pour sa mauvaise gestion de la crise économique.

Un nouveau train de sanctions américaines entrées en vigueur en juin, sous le nom de la loi « César », qui sanctionne toute entité collaborant avec Damas, ainsi que des hommes d'affaires et des personnalités clés du régime, a alimenté les craintes d'une aggravation des difficultés économiques.

Tout comme son prédécesseur, le nouveau Premier ministre fait l'objet depuis plusieurs années de sanctions imposées par les Etats-Unis et l'Union européenne contre le régime d'Assad.

Le nouveau gouvernement doit également affronter la crise du nouveau coronavirus.

Le gouvernement syrien affirme avoir recensé 2.628 cas de Covid-19, dont 106 décès, dans les zones qu'il contrôle.

Mais des médecins et des habitants de Damas affirment que les chiffres sont en réalité beaucoup plus élevés.

Hussein Arnous, 67 ans, est originaire de la ville de Maarat al-Noumane dans la province d'Idleb, dont la moitié est contrôlée par les jihadistes et les insurgés qui leur sont alliés.

Après neuf ans d'une guerre qui a fait au moins 380.000 morts et déplacé près de la moitié de la population, le régime de Bachar al-Assad contrôle environ 70 pour cent du territoire syrien.


Un Américain retrouve sa famille saoudienne après 40 ans – larmes de joie

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
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  • Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits
  • La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public

DJEDDAH: Quatre décennies de recherches ont finalement conduit à d’émouvantes retrouvailles entre un citoyen américain et sa famille saoudienne, mettant fin à une période douloureuse d’attente qui semblait vouée à l’échec.

Eid Alsoumani, aujourd’hui âgé de 42 ans, avait deux ans au moment des faits. La mère américaine de son frère aîné a rompu les liens avec la famille pour des raisons qui n’ont pas été révélées au public.

Elle avait rencontré Saoud Alsoumani alors qu’il était étudiant aux États-Unis. Ils se sont mariés et ont eu deux fils.

Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)
Eid Alsoumani et sa famille ont finalement été réunis le 9 mai. Plusieurs d’entre eux rencontraient pour la première fois leur proche de 42 ans. (Photo fournie)

Après son retour en Alabama avec les garçons, la mère de Eid a coupé toute communication entre leur père – qui est retourné en Arabie saoudite – et eux.

«Pendant cette période, qui a duré 40 ans, les membres de la famille cherchaient leurs proches par l’intermédiaire de l’ambassade américaine. Ils ont essayé de rechercher la famille à plusieurs reprises, mais aucune piste ne leur a été a bénéfique», déclare Bander Alsoumani, le cousin de Eid.


Le prince héritier d’Arabie saoudite rencontre Sullivan, conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche

Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane (à gauche), a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan. (Agence de presse saoudienne/AFP)
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  • Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines
  • La SPA soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne ont également été abordés

DHAHRAN: Le prince héritier d’Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, a rencontré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison-Blanche, Jake Sullivan, dans la ville orientale de Dhahran, rapporte dimanche l’Agence de presse saoudienne (SPA).

Au cours de la réunion, les deux dirigeants ont passé en revue les relations stratégiques entre les deux pays et les moyens de les renforcer dans divers domaines, indique la SPA.

L’agence soutient que les efforts visant à trouver une solution crédible à la question palestinienne, y compris un cessez-le-feu durable et l’entrée sans entrave de l’aide humanitaire à Gaza, en vue d’une «solution à deux États qui réponde aux aspirations et aux droits légitimes du peuple palestinien», ont également été abordés.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Libye: retour au calme près de Tripoli après de violents combats

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli (Photo, AFP).
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  • Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées
  • La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011

TRIPOLI: Les violents affrontements qui ont opposé des groupes armés rivaux à Zawiya, près de la capitale libyenne, ont cessé samedi soir grâce à une médiation tribale, a indiqué dimanche à l'AFP un responsable de cette ville de l'ouest libyen.

Ces affrontements déclenchés vendredi soir, s'étaient poursuivis le lendemain à Zawiya, à 45 km à l'ouest de Tripoli, faisant "un mort et plusieurs blessés ainsi que des dégâts aux habitations et sièges publics", a précisé ce responsable de la Direction de sécurité sous couvert de l'anonymat.

Les violences "ont cessé (samedi) soir, grâce à une médiation des notables et chefs tribaux de la ville", a-t-il ajouté, sans donner de précisions sur  les raisons des affrontements.

Samedi, les écoles de Zawiya n'ont pas ouvert et certaines routes menant à la ville ont été fermées.

Routes fermées 

La Mission des Nations unies en Libye (Manul) avait appelé "à la fin immédiate des hostilités", exhortant les autorités à "assurer la protection et la sécurité des civils", selon un communiqué succinct publié sur X.

La Libye se remet difficilement des années de guerre et de chaos qui ont suivi la révolte de 2011. Elle est divisée entre un gouvernement établi à Tripoli, reconnu par l'ONU, et une administration rivale dans l'est du pays.

Malgré un relatif retour au calme observé depuis quelques années, des affrontements se produisent périodiquement entre la myriade de groupes armés présents dans le pays.

Mi-avril, de brefs affrontements ont opposé des groupes armés influents au coeur de la capitale libyenne.

En août 2023, des combats entre deux puissants groupes armés à Tripoli avaient fait 55 morts.