Présidentielle: Hidalgo donne «rendez-vous à la rentrée»

Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris. (AFP)
Anne Hidalgo, actuelle maire de Paris. (AFP)
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Publié le Vendredi 02 juillet 2021

Présidentielle: Hidalgo donne «rendez-vous à la rentrée»

  • « A la rentrée nous serons dans un autre temps politique, dans un autre moment aussi par rapport à cette décision (de se présenter ou pas, NDLR) et je prendrai mes responsabilités»
  • Deux cent élus de gauche lui ont d'ores et déjà apporté leur soutien mercredi, l'appelant à annoncer sa candidature à l'Elysée en 2022

PARIS : La maire socialiste de Paris Anne Hidalgo a donné jeudi "rendez-vous à la rentrée" pour une éventuelle candidature à la présidentielle, après "des propositions" attendues lors du rassemblement d'élus de gauche le 12 juillet à Villeurbanne.

Affirmant ne pas regarder les sondages qui la placent autour de 7% d'intentions de vote à dix mois du premier tour, elle a expliqué ces scores par le fait que "pour l'instant" la "nouvelle offre politique" qu'elle "essaie" de construire avec "beaucoup de responsables politiques, d'experts et de citoyens n'est pas mesurée car elle n'est pas encore clarifiée". "C'est ce que je vais faire, que nous allons faire: être très clairs pour qu'ensuite les Français sachent qu'il y a cette proposition et qu'ils puissent se prononcer", a-t-elle dit sur France 2.

"Rendez-vous à la rentrée", a-t-elle ajouté. "A la rentrée nous serons dans un autre temps politique, dans un autre moment aussi par rapport à cette décision (de se présenter ou pas, NDLR) et je prendrai mes responsabilités".

D'ici là elle veut "travailler sur le fond, sur un projet" s'attaquant en particulier aux questions écologiques et sociales, et notamment "le fait que dans notre pays on n'arrive plus à vivre dignement de son salaire car les salaires sont trop bas, les logements ont un prix trop élevé".

Ainsi le 12 juillet à Villeurbanne "j'apporterai un certain nombre de propositions", a-t-elle dit.

Deux cent élus de gauche lui ont d'ores et déjà apporté leur soutien mercredi, l'appelant à annoncer sa candidature à l'Elysée en 2022.

Mais l'ancien ministre et actuel maire du Mans Stéphane Le Foll, qui n'a pas signé leur tribune, met en garde jeudi dans Libération: "La candidature d’Anne Hidalgo ne peut pas s’imposer uniquement par des signatures, il doit y avoir un débat".

Quant aux chances de voir émerger une candidature unique associant socialistes et écologistes, alors que Yannick Jadot et Eric Piolle viennent d'annoncer leur intention de participer à la primaire d'EELV, Anne Hidalgo dit "respecte(r) profondément cette primaire", plaide toujours pour le "rassemblement" et souligne que "la politique ce n'est pas simplement une affaire d'arithmétique, c'est une affaire de dynamique".

Interrogé dans L'Obs mercredi pour savoir si ce rassemblement pourrait prendre la forme d'un tandem les associant pour l'Elysée et Matignon, Yannick Jadot a souligné que "le vrai binôme ne sera pas avec Matignon mais avec la présidence de l'Assemblée nationale".

Une proposition qui "fait rire" Anne Hidalgo: la présidence de l'Assemblée nationale n'est "absolument pas" son "rêve". "Que chacun parle pour soi et essaie de convaincre à partir de ses idées", a-t-elle glissé sur France 2.


Paris entend résoudre les tensions avec Alger « sans aucune faiblesse »

le chef de la diplomatie française, chef de la diplomatie française (Photo AFP)
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  • Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ».
  • « L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

PARIS : Le chef de la diplomatie française a assuré mardi que Paris entendait résoudre les tensions avec Alger « avec exigence et sans aucune faiblesse ». Il s'exprimait au lendemain d'un entretien entre les présidents français et algérien, qui visait à renouer le dialogue après huit mois de crise diplomatique sans précédent.

« Les tensions entre la France et l'Algérie, dont nous ne sommes pas à l'origine, ne sont dans l'intérêt de personne, ni de la France, ni de l'Algérie. Nous voulons les résoudre avec exigence et sans aucune faiblesse », a déclaré Jle chef de la diplomatie française devant l'Assemblée nationale, soulignant que « le dialogue et la fermeté ne sont en aucun cas contradictoires ».

« L'échange entre le président de la République (Emmanuel Macron, ndlr) et son homologue algérien (Abdelmadjid Tebboune) a ouvert un espace diplomatique qui peut nous permettre d'avancer vers une résolution de la crise », a-t-il ajouté.

Les Français « ont droit à des résultats, notamment en matière de coopération migratoire, de coopération en matière de renseignement, de lutte contre le terrorisme et au sujet bien évidemment de la détention sans fondement de notre compatriote Boualem Sansal », a affirmé le ministre en référence à l'écrivain franco-algérien condamné jeudi à cinq ans de prison ferme par un tribunal algérien. 


Algérie: Macron réunit ses ministres-clés au lendemain de la relance du dialogue

Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
Emmanuel Macron, président français (Photo AFP)
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  • Emmanuel Macron  réunit mardi plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune
  • Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales.

PARIS : Emmanuel Macron  réunit mardi à 18H00 plusieurs ministres en première ligne dans les relations avec l'Algérie, dont Bruno Retailleau, Gérald Darmanin et Jean-Noël Barrot, au lendemain de l'appel avec son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune pour relancer le dialogue, a appris l'AFP de sources au sein de l'exécutif.

Le président français a décidé, à la suite de ce coup de fil, de dépêcher le 6 avril à Alger le chef de la diplomatie française Jean-Noël Barrot afin de « donner rapidement » un nouvel élan aux relations bilatérales après des mois de crise, selon le communiqué conjoint publié lundi soir.

Le ministre français de la Justice, Gérald Darmanin, effectuera de même une visite prochainement pour relancer la coopération judiciaire.

Le communiqué ne mentionne pas en revanche le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, figure du parti de droite Les Républicains, partisan d'une ligne dure à l'égard de l'Algérie ces derniers mois, notamment pour obtenir une nette augmentation des réadmissions par le pays de ressortissants algériens que la France souhaite expulser.

Bruno Retailleau sera présent à cette réunion à l'Élysée, avec ses deux collègues Barrot et Darmanin, ainsi que la ministre de la Culture, Rachida Dati, et celui de l'Économie, Éric Lombard, ont rapporté des sources au sein de l'exécutif.

 Dans l'entourage du ministre de l'Intérieur, on affirme à l'AFP que si la relance des relations décidée par les deux présidents devait bien aboutir à une reprise des réadmissions, ce serait à mettre au crédit de la « riposte graduée » et du « rapport de force » prônés par Bruno Retailleau. 


Algérie: la relance de la relation décriée par la droite

Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle  afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Cette photo prise le 25 août 2022 montre les drapeaux français et algérien avant l'arrivée du président français à Alger pour une visite officielle afin d'aider à rétablir les liens avec l'ancienne colonie française, qui célèbre cette année le 60e anniversaire de son indépendance. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF).
  • Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

PARIS : La droite a dénoncé mardi la relance de la relation bilatérale avec l'Algérie en minimisant son impact sur les obligations de quitter le territoire (OQTF), Laurent Wauquiez déplorant « une riposte très provisoire » et Éric Ciotti, allié du RN, dénonçant une relation « insupportable » entre les deux pays.

« La riposte était très graduée et en plus très provisoire », a réagi Laurent Wauquiez sur X au lendemain de la conversation entre les présidents français Emmanuel Macron et algérien Abdelmadjid Tebboune, qui ont acté une relance de la relation bilatérale, après des mois de crise.

Lors de la réunion du groupe des députés LR, l'élu de Haute-Loire, qui brigue la présidence du parti face au ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, s'est dit convaincu que les autorités algériennes n'accepteront pas les OQTF.

« On va se retrouver dans 90 jours avec les OQTF dangereux qui seront dans la nature. Nous ne pouvons pas l'accepter », a déploré le député de Haute-Loire.

De son côté, Éric Ciotti, l'ancien président des LR alliés avec le RN, a directement ciblé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau sur CNews, lui reprochant de n'avoir montré que « des petits muscles face à Alger ».

Selon l'élu des Alpes-Maritimes, cette conversation entre les deux chefs d'État signifie « que les ministres n'ont aucun pouvoir, M. Retailleau en premier ».

« La relation privilégiée Macron-Algérie depuis 2016 perdure. Et cette relation est insupportable, parce qu'elle traduit un recul de notre pays. »

Les deux présidents, qui se sont entretenus le jour de l'Aïd el-Fitr marquant la fin du ramadan, ont marqué « leur volonté de renouer le dialogue fructueux », selon un communiqué commun.

La reprise des relations reste toutefois subordonnée à la libération de l'écrivain Boualem Sansal et à des enjeux de politique intérieure dans les deux pays.