A la frontière mexicaine, Trump éreinte la politique migratoire de Biden

«Biden détruit notre pays et tout a commencé avec une fausse élection». (Photo, AFP)
«Biden détruit notre pays et tout a commencé avec une fausse élection». (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 01 juillet 2021

A la frontière mexicaine, Trump éreinte la politique migratoire de Biden

  • Banni des réseaux sociaux depuis l'assaut meurtrier du Capitole par ses partisans, le 6 janvier, Donald Trump n'en reste pas moins très influent dans son parti
  • Sous sa présidence, près de 4 000 enfants migrants avaient été séparés de leurs familles

WESLACO: Retrouvant les accents alarmistes du discours anti-immigration qui l'avait porté à la Maison Blanche, Donald Trump a accusé mercredi son successeur Joe Biden de permettre à des "millions" de sans-papiers d'entrer aux Etats-Unis, lors d'une visite organisée pour "admirer" son célèbre mur à la frontière avec le Mexique.

Une frontière "très dangereuse", "un pays malade": laissant planer l'éventualité d'une nouvelle candidature présidentielle en 2024, le républicain n'a rien perdu de sa rhétorique anxiogène en cinq mois de "retraite" passés dans ses luxueuses résidences de Floride et du New Jersey. 

C'est devant un tronçon inachevé de haute barrière métallique, érigé à Pharr, au Texas, près d'un poste-frontière, que l'ex-président a conclu sa première grande visite sur le terrain depuis qu'il a quitté la Maison Blanche.

"Des millions de gens arrivent à entrer", a-t-il lancé, sans expliquer ce chiffre bien plus élevé que les bilans officiels mensuels.

Aux côtés du gouverneur du Texas Greg Abbott, accompagné d'élus et de shérifs texans portant leurs chapeaux de cowboys, il était venu "admirer" le mur frontalier érigé dans cette vallée du Rio Grande sous sa présidence.

Le président démocrate Joe Biden "doit finir de construire le mur", a exhorté le gouverneur républicain, en désignant le tronçon qui s'arrêtait brusquement derrière lui.

"Nous avons désormais une frontière ouverte, très dangereuse, plus dangereuse que jamais auparavant dans l'histoire de notre pays", avait déclaré plus tôt le magnat de l'immobilier lors d'une réunion dans la petite ville de Weslaco, à une trentaine de kilomètres de ce tronçon de barrière. 

«Désastreux»

"Construisez le mur!" Ce cri avait rythmé ses meetings de campagne avant son élection en 2016.

Ce sujet "m'avait aidé à remporté" le scrutin, a-t-il reconnu mercredi. 

Pendant ses quatre ans à la présidence, environ 800 kilomètres ont été terminés selon lui, la plupart de ces portions étant des améliorations de clôtures déjà existantes.

Pour les républicains, c'est une évidence: le programme du milliardaire fonctionnait mais l'arrivée de Joe Biden à la Maison Blanche sur la promesse d'une politique migratoire "plus humaine" a créé un appel d'air "désastreux".

Le printemps été marqué par des records d'arrestations à la frontière sud des Etats-Unis, longue de 3 200 kilomètres. En mai, quelque 180 000 personnes avaient été interpellées après l'avoir traversée clandestinement, un plus haut depuis 15 ans.

Dénonçant la hausse du trafic de drogue et des arrivées de clandestins, Greg Abbott a décrété à la mi-juin que le Texas poursuivrait la construction du mur frontalier et il a déployé des militaires de la Garde nationale de son Etat à la frontière. 

À plus de 2 000 kilomètres au nord, la gouverneure républicaine du Dakota du Sud, Kristi Noem, vient d'annoncer qu'elle enverrait aussi des militaires. 

Les démocrates dénoncent des gesticulations politiques et invoquent de nombreux facteurs qui ont pu jouer en faveur de cette hausse, tout en rappelant la politique très controversée de Donald Trump.

Sous sa présidence, près de 4 000 enfants migrants avaient été séparés de leurs familles. Plus de 2 000 n'avaient toujours pas encore retrouvé leurs proches début juin.

«Fausse élection»

"Pendant quatre ans, les républicains se sont tus pendant que Trump sabotait notre système d'immigration", a dénoncé mercredi un porte-parole du parti démocrate, Ammar Moussa, en qualifiant la visite de l'ex-président de "spectacle de clown".

Banni des réseaux sociaux depuis l'assaut meurtrier du Capitole par ses partisans, le 6 janvier, Donald Trump n'en reste pas moins très influent dans son parti.

Et il est bien décidé à continuer à peser sur la politique américaine avant les élections parlementaires et locales de mi-mandat de novembre 2022.

Après des mois de quasi-silence, son calendrier s'accélère. Samedi prochain, il tiendra un nouveau grand meeting à Sarasota, en Floride.

Le tribun a retrouvé samedi dernier cette ambiance survoltée dans l'Ohio.

Devant des milliers de partisans, il a répété ses allégations infondées sur l'élection présidentielle qui lui aurait été "volée". Et évoqué, indirectement, une nouvelle candidature présidentielle en 2024.

Au Texas, il est revenu sur ces accusations, pourtant rejetées par des dizaines de tribunaux:

"Biden détruit notre pays et tout a commencé avec une fausse élection".


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.