La Trump Organization prochainement inculpée?

Donald Trump, qui a quitté New York et est désormais établi en Floride, n'a pas fait de commentaire sur les informations du Washington Post. (Photo, AFP)
Donald Trump, qui a quitté New York et est désormais établi en Floride, n'a pas fait de commentaire sur les informations du Washington Post. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 29 juin 2021

La Trump Organization prochainement inculpée?

  • Les enquêtes en cours s'appuient notamment sur huit ans de déclarations d'impôts de l'ex-président obtenues par les procureurs après une longue bataille judiciaire
  • Ces derniers jours, une série d'informations semblent indiquer que les enquêtes à huis clos sur les affaires de l'ex-magnat de l'immobilier new-yorkais s'apprêtent à porter leurs premiers fruits

NEW YORK: La Trump Organization inculpée dans les jours qui viennent? Les avocats de l'entreprise de Donald Trump ont plaidé ce lundi pour essayer de l'éviter auprès des procureurs, accusés par l'ex-président républicain de "harceler un adversaire politique".

Ces derniers jours, des informations ont indiqué que les enquêtes à huis clos sur les affaires de l'ex-magnat de l'immobilier new-yorkais – ouvertes depuis deux ans par le procureur de Manhattan et la procureure de l'État de New York, deux élus démocrates, et portant sur des soupçons de fraude fiscale ou fraude aux assurances – s'apprêtaient à porter leurs premiers fruits.

Selon plusieurs médias, les avocats de la Trump Organization devaient rencontrer ce lundi les procureurs pour présenter leurs derniers arguments en faveur d'une non-inculpation de l'entreprise.

Information indirectement confirmée par Donald Trump lui-même lundi soir, qui a indiqué dans un communiqué que ses avocats s'étaient vus donner "un jour, aujourd'hui, pour nous défendre d'avoir fait des choses qui sont banales dans le monde des affaires".

Des sources anonymes citées par le New York Times avaient indiqué la semaine dernière qu'une inculpation de la Trump Organization était à l'étude, concernant des avantages en nature accordés au directeur financier de la holding, Allen Weisselberg, fidèle parmi les fidèles de Donald Trump, et présumément non déclarés au fisc.

Sollicités, ni les procureurs concernés ni les avocats de la Trump Organization – holding familiale non cotée qui détient clubs de golf, hôtels et propriétés de luxe – ou de M. Weisselberg n'ont confirmé ces informations.

«Question de jours»

Pour Bennett Gershman, professeur de droit à l'université Pace et ex-procureur de Manhattan, une inculpation de la Trump Organization ne devrait plus être maintenant qu'"une question de jours". 

La personne morale qu'est la Trump Organization pourrait-elle être poursuivie, sans que Donald Trump ou l'un des membres de sa famille – il a laissé les rênes de son entreprise à ses deux fils ainés et M. Weisselberg en partant pour la Maison Blanche début 2017 – le soit aussi?

De nombreux experts judiciaires jugent cela improbable et s'attendent à ce que M. Weisselberg, qui a refusé jusqu'ici de collaborer avec la justice, soit lui aussi inculpé, en même temps que la Trump Organization ou peu après.

Mais personne ne se risque à un pronostic concernant une éventuelle inculpation de l'ex-président républicain, qui a tenu samedi dans l'Ohio son premier grand meeting politique depuis son départ de la Maison Blanche et maintient l'ambiguïté sur une nouvelle candidature à la présidentielle en 2024.

L'un des avocats de la Trump Organization, Ron Fischetti, a assuré lundi soir à des médias américains que Donald Trump ne serait pas personnellement inculpé, "en tout cas pas dans ce qui va tomber cette semaine" – tout en soulignant qu'il n'était "pas encore tiré d'affaire".

L'ancien président, désormais domicilié en Floride, a qualifié à nouveau lundi ces enquêtes de "continuation de la plus grande chasse aux sorcières de tous les temps".

Il a aussi accusé les procureurs démocrates d'être "prêts à tout pour arrêter" son mouvement et lui, "en allant jusqu'à commettre des fautes professionnelles et harceler un adversaire politique".

Même s'il était inculpé, cela ne l'empêcherait théoriquement pas d'à nouveau briguer la présidence, selon les lois électorales américaines.

Les enquêtes en cours s'appuient notamment sur huit ans de déclarations d'impôts de l'ex-président obtenues par les procureurs après une longue bataille judiciaire, et sur des témoignages de son ex-avocat personnel Michael Cohen.

Condamné à trois ans de prison, ce dernier, qui collabore avec les enquêteurs, a affirmé que l'entreprise surévaluait ou sous-évaluait régulièrement ses actifs, possibles délits de fraude fiscale ou fraude aux assurances.

Les enquêtes devraient en tout cas continuer au-delà des premières inculpations, laissant la porte ouverte à de nouvelles poursuites à terme.

Et la possibilité de voir la justice rattraper Donald Trump ne manque pas de réjouir ses adversaires: "Il n'a jamais suivi les règles" et "mérite d'aller en prison", a notamment déclaré sur CNN Barbara Res, une ex-présidente de la Trump Organization.


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.