ALGER: La 16ᵉ édition du Festival international du film oriental de Genève (Fifog), qui s’est tenue du 21 au 27 juin, a consacré Papicha, de la réalisatrice algérienne Mounia Meddour, meilleur long métrage en compétition officielle.
Placée sous le signe de l’espoir, l’édition de cette année a présenté 50 films en provenance de 20 pays d’Orient et d’Occident, en valorisant «les long-métrages de jeunes réalisateurs et réalisatrices, et ceux donnant une perception positive de la vie», affirment les organisateurs du Fifog dans un communiqué.
Le jury de la compétition officielle était composé de Rachid Masharawi (réalisateur, Palestine), Irène Challand (productrice, Suisse), Soraya Baghdadi (comédienne, Liban), Lynda Belkhiria (programmatrice de festivals, Algérie) et de Mohamed Khiri (journaliste, Tunisie). Il a décerné le Fifog d’or à Papicha pour «sa maîtrise du scénario et l’interprétation de ses actrices. Un film engagé qui défend les libertés individuelles, et aborde des sujets encore et toujours d’actualité», ajoute le communiqué.
Le Fifog d’argent dans la même compétition a été décerné à The Flying Circus, de Fatos Berisha (Kosovo) pour «la subtilité de son discours, servi par un jeu d’acteurs inspiré du théâtre. Le film pose des questions ouvertes sans dogmatisme».
Les membres du jury ont par ailleurs décerné une mention spéciale au film Les femmes du pavillon, du réalisateur marocain Mohamed Nadif, pour «son approche cinématographique, et son traitement alliant le pudique et l’onirique».
Papicha met en scène l’histoire de Nedjma, une étudiante de 18 ans habitant une cité universitaire à Alger au milieu des années 1990, en pleine guerre civile. Rêvant de devenir styliste, Nedjma refuse la fatalité, et décide de se battre pour sa liberté en organisant un défilé de mode, bravant tous les interdits.
Le long-métrage avait déjà été récompensé par plusieurs prix, notamment le César du meilleur jeune espoir féminin, et le César de la meilleure première œuvre en 2020.