Algérie: Karim Tabbou, figure de la contestation, jugé en appel le 27 septembre

Les gens défilent avec des pancartes appelant à la libération de la figure de l'opposition algérienne détenue Karim Tabbou dans la capitale Alger le 24 janvier 2020 (Photo, AFP)
Les gens défilent avec des pancartes appelant à la libération de la figure de l'opposition algérienne détenue Karim Tabbou dans la capitale Alger le 24 janvier 2020 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

Algérie: Karim Tabbou, figure de la contestation, jugé en appel le 27 septembre

Les gens défilent avec des pancartes appelant à la libération de la figure de l'opposition algérienne détenue Karim Tabbou dans la capitale Alger le 24 janvier 2020 (Photo, AFP)
  • «Le procès en appel de Karim Tabbou, initialement prévu ce lundi 28 juin à la cour de Tipaza (à l'ouest d'Alger), a été renvoyé au 27 septembre», a indiqué le CNLD
  • Karim Tabbou avait été condamné en appel le 24 mars 2020 à un an de prison ferme pour le même chef d'«atteinte à la sûreté nationale»

ALGER: Prévu lundi, le procès en appel de Karim Tabbou, figure du mouvement de contestation du Hirak en Algérie, accusé d'« atteinte à la sûreté nationale » », a été reporté au 27 septembre, selon une association de soutien aux détenus du Hirak. 

« Le procès en appel de Karim Tabbou, initialement prévu ce lundi 28 juin à la cour de Tipaza (à l'ouest d'Alger), a été renvoyé au 27 septembre », a indiqué le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) sur sa page Facebook. 

Karim Tabbou, 47 ans, a été condamné en première instance le 7 décembre 2020 par le tribunal de Koléa, près d'Alger, à un an de prison avec sursis et une amende de 100.000 dinars (environ 640 euros) pour »atteinte à la sûreté nationale ». 

En revanche, le chef d'accusation d' »atteinte au moral de l'armée » avait été abandonné au cour de l'instruction, a précisé Me Abdelghani Badi, un des avocats.  

Lors du procès, le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à l'encontre de l'opposant, ancien détenu d'opinion. 

Arrêté le 26 septembre 2019 dans le cadre de cette affaire, il avait été emprisonné pendant neuf mois avant de bénéficier d'une libération conditionnelle le 2 juillet 2020. 

Dans une autre affaire, Karim Tabbou avait été condamné en appel le 24 mars 2020 à un an de prison ferme pour le même chef d'« atteinte à la sûreté nationale », en raison d'une vidéo publiée sur la page Facebook de son parti dans laquelle il critiquait l'ingérence de l'armée dans les affaires politiques, peine qu'il a déjà purgée.   

Chef d'un petit parti d'opposition non agréé par les autorités, l'Union démocratique et sociale (UDS), il est l'un des visages les plus populaires du Hirak, mouvement antisystème inédit né en février 2019. 

« Escalade de la répression »  

En outre, Karim Tabbou a été placé le 29 avril sous contrôle judiciaire à la suite d'une altercation avec Bouzid Lazhari, le président du Conseil National des droits de l'Homme (CNDH), un organisme officiel. 

Il a été arrêté le 10 juin par les services de sécurité avant d'être relâché le lendemain, à la veille des législatives anticipées.  

A l'approche de cette échéance électorale, les autorités se sont efforcées de neutraliser le Hirak, interdisant ses manifestations, et multipliant les arrestations et les poursuites judiciaires visant opposants politiques, militants hirakistes, journalistes et universitaires. 

Selon le CNLD, quelque 300 personnes sont actuellement incarcérées pour des faits en lien avec le Hirak et/ou les libertés individuelles. 

Jeudi, une vingtaine d'activistes du Hirak, dont des enseignants d'université liés au CNLD, ont été placés sous mandat de dépôt ou sous contrôle judiciaire, selon des organisations de défense des droits humains. 

Dans une « déclaration urgente » publiée dimanche, la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'Homme (LADDH) s'alarme d'« une escalade sans précédent de la répression et des restrictions des libertés ». 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.