A Surfside, le travail de fourmi des sauveteurs dans les décombres de l'immeuble effondré

Les équipes de recherche et de sauvetage recherchent d'éventuels survivants dans l'immeuble à condos de 12 étages Champlain Towers South partiellement effondré le 28 juin 2021 à Surfside, en Floride (Photo, AFP)
Les équipes de recherche et de sauvetage recherchent d'éventuels survivants dans l'immeuble à condos de 12 étages Champlain Towers South partiellement effondré le 28 juin 2021 à Surfside, en Floride (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

A Surfside, le travail de fourmi des sauveteurs dans les décombres de l'immeuble effondré

Les équipes de recherche et de sauvetage recherchent d'éventuels survivants dans l'immeuble à condos de 12 étages Champlain Towers South partiellement effondré le 28 juin 2021 à Surfside, en Floride (Photo, AFP)
  • «C'est une opération difficile», perturbée par les orages réguliers et un incendie long à maîtriser, dit Maggie Castro, membre de l'unité de recherches et de secours N.1 des pompiers de Miami-Dade
  • Entre 50 et 60 personnes, secouristes et unités cynophiles, s'activent sur le site en permanence, épaulés par des technologies de recherches par l'image et par le son pour localiser des poches d'air

SURFSIDE: Le visage fermé, fourbus après des heures de recherches dans la chaleur étouffante, les sauveteurs accomplissent depuis cinq jours un travail de fourmi dans les décombres de l'immeuble effondré à Surfside, près de Miami, où plus de 150 résidents sont encore portés disparus.  

Les 300 pompiers du comté de Miami-Dade, appuyés par des renforts venus de tout l'Etat de Floride, ont été déployés dès l'effondrement des 55 appartements du complexe Champlain Towers, dans la nuit de mercredi à jeudi. 

Dans cette pile de ferraille et de béton, les opérations avancent pas à pas... trop lentement pour certaines familles de victimes.  

Maggie Castro, membre de l'unité de recherches et de secours N.1 des pompiers de Miami-Dade, comprend la colère et la frustration. Elle assure que « cela semble lent, mais nous procédons aussi rapidement que possible ».  

« C'est une opération difficile », perturbée par les orages réguliers et un incendie long à maîtriser, dit-elle.  

« Nous devons chercher dans un énorme amas de gravats d'une façon méthodique et stratégique », explique-t-elle.  

« Il y a des zones avec potentiellement des poches d'air où il peut y avoir des survivants. Si nous nous précipitons sur ces décombres et les attaquons agressivement, nous détruisons ces espaces ».  

Les premiers sauveteurs arrivés peu après la catastrophe ont réussi à sortir des ruines un adolescent en vie.  

La catastrophe a fait au moins neuf morts, et des restes humains retrouvés doivent encore être identifiés.  

Face au bilan qui augmente lentement malgré l'ampleur de la tragédie, Maggie Castro explique que « ces gens étaient probablement au lit quand c'est arrivé », il y a donc peu de chance d'en retrouver un grand nombre à la fois.  

Et, souligne-t-elle, le bâtiment n'est pas tombé à la verticale mais « ans toutes les directions ».  

Des gros engins de chantier, deux grues et une pelleteuse, ont été déployés vendredi. Lorsqu'une plaque de béton est soulevée, les sauveteurs « travaillent à la main, dégagent les gravas avec des seaux », dit Mme Castro.  

L'espoir s'amenuise  

Entre 50 et 60 personnes, secouristes et unités cynophiles, s'activent sur le site en permanence, épaulés par des technologies de recherches par l'image et par le son pour localiser des poches d'air.  

Moises Soffer, volontaire de l'organisation juive latino-américaine Cadena International, participe aux recherches avec sa chienne Oreo. La petite femelle pomsky, âgée de presque deux ans, est spécialement entraînée pour retrouver des survivants.  

« Je la lâche et elle va où elle veut. Dans des trous, des espaces où un adulte ne peut pas aller, dans des endroits instables grâce à son poids », dit son maître, 36 ans et originaire du Mexique.  

Si M. Soffer détecte un danger, les reconnaissances se font avec la laisse et la chienne « donne une direction » à suivre.  

Oreo peut travailler cinq à six heures de suite, avec des interruptions de 20 minutes. Mais à Surfside, elle sort tôt le matin et en fin de journée, à cause de la chaleur et de l'humidité.  

Moises Soffer n'a pas l'autorisation de dire si sa chienne a détecté des survivants, mais assure qu'il restera « tant qu'il le faudra ».  

L'espoir de retrouver des victimes vivantes s'amenuise pourtant de jour en jour.  

« Nous entendons des débris qui tombent, du métal qui se tord, mais nous n'avons pas entendu de bruit humain », dit Maggie Castro, 52 ans dont 17 passés chez les pompiers de Miami.  

« C'est difficile, fatiguant, et ça peut être émotionnellement lourd quand nous travaillons des heures durant, sans retrouver personne », admet-elle.  

Face à l'impatience des familles de victimes, dont de nombreux membres de la communauté juive, le comté a accepté d'accueillir une équipe d'une dizaine de militaires israéliens qui va être intégrée aux équipes sur place.  

Pour sa part, Maggie Castro rappelle que son unité a de l'expérience: le séisme à Haïti en 2010, la Nouvelle-Orléans en 2005 après l'ouragan Katrina. Certains de ses équipiers ont aussi participé aux opérations de secours après l'attentat d'Oklahoma City et du 11-Septembre. 


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.