La Réunion: Huguette Bello, quatre décennies de militantisme

À la tête de l'Union des femmes de La Réunion (UFR) depuis 1978, Huguette Bello est fortement impliquée dans la lutte contre les inégalités et dans la défense des droits des femmes. (Photo, AFP)
À la tête de l'Union des femmes de La Réunion (UFR) depuis 1978, Huguette Bello est fortement impliquée dans la lutte contre les inégalités et dans la défense des droits des femmes. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 28 juin 2021

La Réunion: Huguette Bello, quatre décennies de militantisme

  • Huguette Bello se présente comme une élue «propre» et «sans casserole judiciaire»
  • De la fin des années 70 jusqu'à la sortie de prison de Nelson Mandela en 1990, Bello multiplie les dénonciations et les manifestations contre l'apartheid en Afrique du Sud

Tête de la liste d'union de la gauche élue à la tête de La Réunion, seule région qui a basculé dimanche, Huguette Bello, 71 ans, a derrière elle quatre décennies de carrière politique.

Classée élue locale préférée des Réunionnais en 2019 et en 2020 selon un baromètre réalisé par la société Sagis pour la chaîne Réunion la première, Huguette Bello se présente comme une élue "propre" et "sans casserole judiciaire". 

Mme Bello a commencé sa carrière politique dans les rangs du Parti communiste réunionnais (PCR) et elle obtient son premier mandat en 1982, où elle est élue au conseil régional.

Adepte du franc-parler et peu encline à suivre sans discuter une ligne politique qu'elle ne partage pas, elle quitte le PCR en 2012. 

Elle avait pris ses distances dès le début des années 2000 avec Paul Vergès, fondateur du PCR. Elle fonde alors son propre mouvement: le Parti pour La Réunion (PLR - DG).

À la tête de l'Union des femmes de La Réunion (UFR) depuis 1978, Huguette Bello est fortement impliquée dans la lutte contre les inégalités et dans la défense des droits des femmes.

De la fin des années 70 jusqu'à la sortie de prison de Nelson Mandela en 1990 et son accession à présidence sud-africaine en 1994, Huguette Bello multiplie les dénonciations et les manifestations contre l'apartheid en Afrique du Sud.

Manifestations contre l'apartheid 

Toujours élégante, Huguette Bello a la réputation d'être aussi à l'aise dans les kaz (maisons en créole) des familles socialement défavorisées qu'à la tribune de l'Assemblée nationale.

Première femme élue députée de La Réunion en 1997, elle représente la deuxième circonscription de La Réunion (La Possession, le Port et une partie de Saint-Paul) jusqu'en 2020, quand elle démissionne de l'Assemblée nationale après son élection à la mairie de Saint-Paul, ville côtière à l'ouest de La Réunion.

Elue dans ce bastion de la droite locale pour la première fois en 2008, elle avait été battue dès 2014 à l'issue d'un mandat marqué par la recrudescence des attaques de requins le long du littoral saint-paulois. Une partie de l'électorat, persuadée qu'elle n'agissait pas suffisamment contre ce fléau, s'est détournée d'elle.

Mais elle avait récupéré le siège de maire de cette commune de plus de 100 000 habitants en 2020, avec 61,75% des voix.

En 2015, Huguette Bello s'était présentée aux élections régionales à la tête d'une liste d'union de la gauche et du centre, mais avait été battue par Didier Robert (DVD). Sa victoire de dimanche sonne donc comme une revanche.

Issue d'une famille d'agriculteurs du sud de l'île, Huguette Bello est à la retraite après avoir été directrice d'école. Elle est mariée et mère de deux enfants.


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.