France: au Clos-Lucé, un nouveau bâtiment pour s'aventurer dans le génie De Vinci

Le président italien Sergio Mattarella (g) et le président français Emmanuel Macron tiennent des bustes du peintre et scientifique italien de la Renaissance Léonard de Vinci lors d'une visite au château du Clos Lucé, dans le cadre d'une commémoration du 500e anniversaire de sa mort, à Amboise, dans le centre France le 2 mai 2019. (Philippe Wojazer / AFP)
Le président italien Sergio Mattarella (g) et le président français Emmanuel Macron tiennent des bustes du peintre et scientifique italien de la Renaissance Léonard de Vinci lors d'une visite au château du Clos Lucé, dans le cadre d'une commémoration du 500e anniversaire de sa mort, à Amboise, dans le centre France le 2 mai 2019. (Philippe Wojazer / AFP)
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Publié le Vendredi 25 juin 2021

France: au Clos-Lucé, un nouveau bâtiment pour s'aventurer dans le génie De Vinci

Le président italien Sergio Mattarella (g) et le président français Emmanuel Macron tiennent des bustes du peintre et scientifique italien de la Renaissance Léonard de Vinci lors d'une visite au château du Clos Lucé, dans le cadre d'une commémoration du 500e anniversaire de sa mort, à Amboise, dans le centre France le 2 mai 2019. (Philippe Wojazer / AFP)
  • Découpé en plusieurs espaces, le nouveau bâtiment s'attache à explorer deux aspects des travaux du Toscan: sa vision architecturale et sa virtuosité picturale
  • Dans une galerie virtuelle, une expérience immersive de 12 minutes plonge le visiteur dans les 17 œuvres du peintre

AMBOISE, France : Le château du Clos-Lucé à Amboise (centre), où Léonard de Vinci a passé les dernières années de sa vie, inaugure vendredi son nouveau bâtiment consacré au génie de la Renaissance, avec l'ambition de "décaper le mythe", grâce notamment aux nouvelles technologies.

Découpé en plusieurs espaces, le nouveau bâtiment, qui a nécessité 2,3 millions d'investissement, s'attache à explorer deux aspects des travaux du Toscan: sa vision architecturale et sa virtuosité picturale.

Dans une galerie virtuelle, une expérience immersive de 12 minutes plonge le visiteur dans les 17 œuvres du peintre. Des gros plans, notamment des visages et des mains, ainsi que des croquis, permettent au spectateur d'apprécier la virtuosité de l'artiste, mais aussi l'immensité de son travail.

"Cela montre à quel point c'est un travailleur acharné. On n'arrive pas à un chef d'oeuvre sans un énorme travail préparatoire", résume le président du Château du Clos-Lucé, François Saint-Bris, fasciné par "la puissance et la grâce de Léonard".

La deuxième partie de l'exposition s'attache aux travaux plus concrets de l'inventeur, architecte, urbaniste et homme de guerre. Cartes, plans et maquettes permettent de découvrir l'ingéniosité visionnaire du maître, mais aussi de l'ancrer dans son époque.

"Léonard ne travaillait pas tout seul. Il a appris seul dans les livres, mais il s'est aussi initié en se frottant aux connaissances des autres. Quand Léonard crée des machines, il a en tête des modèles de machines des générations précédentes", explique Pascal Brioist, professeur d'histoire au Centre d'études supérieures de la Renaissance de l'université de Tours ouest).

"L'image du génie ne permet pas de comprendre Léonard. Il n'a pas inventé tout seul. Le Clos-Lucé a le courage de montrer ça. On essaie de décaper le mythe", insiste l'historien, qui a rassemblé les documents et écrit les textes de l'exposition.

Autre coup de projecteur offert par le Clos-Lucé, celui sur la méconnue "Cité idéale" de Romorantin (centre) et son gigantesque palais royal, imaginés pour François Ier.

"Quand Léonard arrive en France, il est architecte du Roi de France. Et il faut un palais. Léonard conçoit Romorantin, mais cela ne se fera pas car il tombe malade. Mais les discussions sont entamées et le plan B mènera à Chambord, le pavillon de chasse", sourit l'universitaire.

Le palais de Romorantin n'est resté qu'un rêve pour Léonard, mais ses travaux sur la cité n'ont pas été perdus. Grâce à une reconstitution 3D, le visiteur peut désormais s'y perdre virtuellement grâce à un jeu vidéo installé sur des bornes arcades.

 


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).