LONDRES: Les «milliers» de combattants et de mercenaires étrangers qui sont restés en Libye doivent quitter le pays d'urgence, déclare jeudi dernier le secrétaire d'État adjoint américain au Proche-Orient, Joey Hood, lors d'un point de presse auquel a participé Arab News.
Hood s'exprimait de Berlin, où il assistait à une conférence sur la Libye aux côtés d'alliés et de partenaires internationaux.
Les États-Unis «continueront de travailler avec nos alliés pour agencer le départ [des combattants étrangers]. Des progrès ont été réalisés, ici à Berlin, mais il y a évidemment encore beaucoup de travail à faire», estime-t-il.
«L'accord de cessez-le-feu libyen appelle au retrait de tous les combattants et de tous les mercenaires étrangers, sans exception. Les Libyens sont clairs: ils veulent que tout le monde parte.»
Cette conférence était organisée dans le cadre d’un projet qui vise à organiser des élections libyennes au mois de décembre afin de désigner un nouveau gouvernement. L'État libyen est actuellement contrôlé par un gouvernement d'entente nationale.
Hood précise que le Premier ministre libyen, Abdel Hamid Dbeibah, «incarne les efforts du peuple libyen et de ses principaux acteurs politiques pour se réunir et former un gouvernement d'unité nationale sur une base intérimaire afin de les amener vers les élections. Si vous leur aviez demandé il y a un an et demi, si cela était possible, ils auraient répondu non».
Il ajoute: «Nous avons constaté de remarquables progrès de la part des acteurs politiques pour arrêter les combats, créer divers comités et prendre des décisions importantes, ce qui a permis de mettre fin aux combats et a pu réunir ces acteurs politiques en vue de former un gouvernement.»
Hood souligne que l’objectif de la réunion est de concevoir une Libye unifiée, stable et pacifique, et que les États-Unis «ont eu des contacts en amont avec tous les principaux acteurs, y compris la Russie».
Il précise par ailleurs que Washington souhaite maintenir les perspectives de coopération avec Moscou ainsi qu’avec les autres nations influentes.
«Je pense qu’une coopération est possible, pas seulement au niveau humanitaire, mais également sécuritaire. Nous avons tous intérêt à ce que la Libye ne soit pas un exportateur d'instabilité», conclut-il.
Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com