DGrade, une start-up de Dubaï, se tourne vers l'Arabie saoudite

Des bouteilles collectées par milliers...
Des bouteilles collectées par milliers...
Short Url
Publié le Vendredi 25 juin 2021

DGrade, une start-up de Dubaï, se tourne vers l'Arabie saoudite

  • L'entreprise transforme les bouteilles en plastique (collectées dans les écoles, les entreprises de la ville et lors d’événements) en vêtements
  • Les EAU produisent au moins 10 millions de bouteilles recyclables par jour

ABOU DHABI: Une entreprise de Dubaï qui fabrique des vêtements à partir de bouteilles d'eau en plastique prévoit de se développer en Arabie saoudite et en Égypte, après que la pandémie a engendré une refonte complète de son modèle commercial.

DGrade a été fondée par Kris Barber en 2010 pour répondre au problème créé par la grande quantité de bouteilles d'eau en plastique produites aux EAU.

L'entreprise transforme en vêtements les bouteilles en plastique collectées dans les écoles, les entreprises et lors d’événements à travers la ville.

ts
... sont transformées en vêtements, comme ce T-shirt exposé lors de l'Expo 2020 de Dubai. (Photos fournies)

Cependant, lorsque la pandémie a provoqué la fermeture des écoles à travers le pays, DGrade a été obligée de repenser son fonctionnement. Cela a également donné à l'entreprise une impulsion nouvelle pour envisager de s'implanter sur de nouveaux marchés régionaux.

Le processus de fabrication des vêtements commence par le fait de laver le plastique à chaud et à froid, jusqu'à ce qu'il se transforme en flocons.

«Une fois que nous obtenons les flocons, ceux-ci sont soumis à un processus d'extrusion et transformés en fibres», a expliqué à Arab News Emma Barber, directrice générale de DGrade. Son usine transforme environ 150 000 bouteilles par heure et 75 millions de bouteilles par mois, a-t-elle ajouté.

Avant la pandémie, l'équipe collectait le plastique dans les écoles et lors d’événements dans Dubaï, a affirmé Barber. Mais avec la fermeture des écoles et l'interdiction des événements, DGrade s’est trouvée confrontée à un manque potentiel de sa matière première.

Malgré les fermetures, l’entreprise a tout de même réussi à collecter 1 million de bouteilles au cours de l'année scolaire 2019-2020.

«Beaucoup d'enfants ont collecté du plastique à la maison, l’ont apporté à l'école et l’ont déposé dans des conteneurs», a précisé Barber.

mam
Nettoyage d’Al-Mamzar par Simply Bottles, novembre 2018. (Site web DGrade)

 

«Nous prévoyons de nous développer en Arabie saoudite en raison de son importante population et de la grande quantité de plastique qu’elle produit.»

Elle a déclaré que l'Égypte était également attrayante, en raison de sa très importante population, de ses problèmes de déchets plastiques et de son secteur textile déjà bien établi.

DGrade prévoit également d'importer du plastique des pays du Golfe. Elle travaille en coordination avec des entreprises d'Arabie saoudite, du Koweït et du Qatar, pour collecter le plastique et le transporter aux EAU, a ajouté Barber.

enoc
Exposition Verte de Simply Bottles, siège social d'ENOC. (Site web de DGrade)

Concernant le soutien financier des banques, elle a précisé: «Nous avons cherché un fonds de roulement en termes de prêts relais. Cela a été difficile parce que les banques sont incapables de vous donner ces sommes d'argent en raison de la législation et des restrictions locales.»

Elle a toutefois affirmé que DGrade annoncera bientôt un deuxième cycle d'investissements avec une grande entreprise européenne qui envisage de prendre une part du capital.

«Sans l'investissement que nous avons réussi à obtenir, il aurait été presque impossible de financer ce que nous avons fait seuls jusqu'à présent», a ajouté Barber.

Pour développer davantage l'activité, elle a affirmé qu'elle avait travaillé en coordination avec certaines entreprises pour placer des conteneurs en extérieur lors d'événements privés, qui sont facturés 100 dirhams (27,23 $) par mois, afin de collecter autant de bouteilles que possible.

«Nous discutons avec des ministères, des entreprises de gestion des déchets et des organisations du secteur privé pour voir si nous pouvons placer des conteneurs plus grands dans les zones résidentielles et communautaires, afin que les gens puissent y déposer du plastique à leur convenance», a-t-elle ajouté.

dur
Réseau de durabilité de la Chambre de commerce de Dubaï. (Site web de DGrade)

Comme de nombreuses entreprises, grandes et petites, DGrade a été obligée de réduire ses coûts pendant la pandémie. Elle a emménagé dans un bureau plus petit, a réduit les salaires de ses employés et licencié la moitié de son équipe, a affirmé Barber.

Les EAU produisent au moins 10 millions de bouteilles recyclables par jour, et la production est de 18 millions de kg par an de flocons recyclés, a-t-elle précisé.

De nombreuses entreprises sont revenues à l'eau en bouteilles et n’ont plus utilisé de distributeurs afin d'assurer la sécurité de leur personnel, a-t-elle précisé.

DGrade cible les entreprises d'uniformes ou de vêtements de travail dans tous les secteurs. Elle a développé 200 types de tissus, tous en polyester recyclé.

«L'industrie de la mode traditionnelle est très polluante et nuit à l'environnement», a expliqué Barber. «Les tissus traditionnels, comme le coton, ont besoin de grandes quantités d’eau et de terre et nécessitent l’emploi de pesticides et d’engrais.»

Chaque année, 100 milliards de vêtements sont produits dans le monde et 92 millions de tonnes deviennent des déchets, selon un rapport de la BBC Earth de 2021.

L'objectif de DGrade n'est pas de promouvoir l'utilisation du plastique, mais de s'assurer que lorsqu'il est utilisé, il est géré et recyclé de manière responsable, a affirmé Barber.

«Dans 99% des cas, le plastique recyclable est l'option d'emballage la plus écologique disponible. C'est bien mieux pour l'environnement d'utiliser du plastique que du verre, de l'aluminium ou du papier», a-t-elle ajouté.

Le processus de conversion du plastique en vêtements de DGrade produit 55% d'émissions de carbone en moins, utilise 20% d'eau en moins (qu'elle recycle et réutilise) et 50% d'énergie en moins, a-t-elle conclu.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 

 

 

 

 


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Short Url
  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Short Url
  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Short Url
  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.