PARIS: Le gaz naturel pour véhicule (GNV) a progressé en 2020 dans les transports comme alternative au gazole, a indiqué mercredi l’Association française du gaz naturel véhicule (AFGNV).
4 513 nouveaux véhicules roulant au GNV ont été immatriculés en France en 2020, contre 3 668 en 2019, soit une hausse de 23%, selon un baromètre publié par l'AFGNV, qui rassemble les fournisseurs de gaz, des constructeurs de véhicules ou des opérateurs de transport.
44 nouvelles stations ont commencé à distribuer du gaz, portant le réseau à 136 stations fin 2020. Une centaine de nouvelles stations devraient ouvrir en 2021.
Le GNV, du méthane extrait par forage, permet de réduire légèrement les émissions de CO2 par rapport au gazole, mais fortement les émissions de NOx, selon l'Ademe (Agence de la transition écologique).
Bénéficiant de la vignette Crit'Air 1, plus silencieux qu'un moteur classique, il permet d'accéder aux centres-villes. Mais ses tarifs peuvent se révéler plus élevés et plus variables que ceux du gazole, même s'il est moins taxé.
Pour réduire fortement ses émissions, la filière met en avant le développement du BioGNV, produit localement à partir de déchets (agricoles, industriels ou ménagers). Il ne représentait cependant que 17,5% de la consommation française en 2020.
« Le GNV est une énergie de transition vers le BioGNV », a souligné Caroline Maleplate, déléguée mobilité gaz chez GRDF, lors d'une conférence de presse. « Il y a beaucoup de nouveaux investissements dans le BioGNV, notamment dans des unités de production de méthanisation », a souligné Guillaume Larroque, nouveau président de l’AFGNV et président de Total Marketing France.
Les poids lourds ont représenté un tiers des immatriculations en 2020, devant les bus et cars, les véhicules utilitaires légers et les véhicules de voirie comme les bennes à ordures ménagères.
Le GNV accélère ainsi dans les flottes de poids lourds, même si tous les constructeurs ne le proposent pas dans leur catalogue: sa part de marché a doublé en une année pour représenter 4,2% à fin 2020.
Jacky Perrenot, premier transporteur de la grande distribution en France, a progressivement fait passer au gaz 10% des 5.000 camions de sa flotte.
Du côté des bus, des villes comme Toulon (Var), Dax (Landes) ou Saumur (Maine-et-Loire) se sont équipées de véhicules au gaz en 2020. En région parisienne, la RATP prévoit de disposer en 2025 de 2 200 bus biogaz et 1 500 électriques, en plus de ses 1 000 hybrides.