L'assaillant du Carrousel du Louvre évoque une «erreur» mais reste sur sa ligne sur l'EI

Ce croquis de cour réalisé à Paris le 21 juin 2021 montre Abd alla El Hamamélis lors du procès dans un palais de justice de Paris (Photo, AFP)
Ce croquis de cour réalisé à Paris le 21 juin 2021 montre Abd alla El Hamamélis lors du procès dans un palais de justice de Paris (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 23 juin 2021

L'assaillant du Carrousel du Louvre évoque une «erreur» mais reste sur sa ligne sur l'EI

Ce croquis de cour réalisé à Paris le 21 juin 2021 montre Abd alla El Hamamélis lors du procès dans un palais de justice de Paris (Photo, AFP)
  • Le 3 février 2017, Abd alla El Hamamélis s'était précipité, armé de deux machettes et au cri d'«Allah Akbar» sur quatre militaires qui patrouillaient dans la galerie marchande du musée du Louvre
  • Quatre ans plus tard, quel regard porte-t-il au soutien à l'EI qui était le sien à l'époque?, l'interroge le président de la cour Laurent Raviot

PARIS: Au troisième jour de son procès à Paris, l'assaillant du Carrousel du Louvre de 2017 a assuré mercredi qu'il ne referait plus « cette erreur » d'attaquer des militaires, tout en campant sur ses positions concernant l’État islamique (EI), tenant selon lui d'un « islam modéré ». 

« Non, si j'étais dehors, je ne ferais plus la même erreur », a affirmé Abd alla El Hamamélis devant la cour d'assises spéciale de Paris devant laquelle il « comparaît depuis lundi pour »tentative d'assassinats terroriste » et »association de malfaiteurs terroriste criminelle ». 

« Si j'étais dehors, je rentrerais en Egypte voir ma famille et je resterais parmi les miens », a-t-il ajouté.  

Le 3 février 2017, cet Égyptien de 33 ans s'était précipité, armé de deux machettes et au cri d'« Allah Akbar » sur quatre militaires qui patrouillaient dans la galerie marchande du musée du Louvre, en blessant un au cuir chevelu. 

Père d'un nourrisson au moment des faits, l'accusé a toujours assuré que son intention initiale était de détruire des chefs-d’œuvre du musée - la Vénus de Milo ou des toiles de Léonard de Vinci... - pour protester notamment contre la politique française en Syrie.  

En dépit des « contradictions » et « zones d'ombre » relevées par l'accusation dans son récit, ce cadre commercial a expliqué avoir été surpris par la présence « à cet endroit-là » des militaires et les avoir attaqués « par réflexe », en relatant avoir agi « comme un robot ». 

Après avoir contesté l'authenticité d'une vidéo dans laquelle il prêtait allégeance à l'EI avant son passage à l'acte, il a fait volte-face mardi et reconnu avoir voulu rejoindre, en vain, les rangs de l'organisation jihadiste au Levant, avant de se rabattre sur la France. 

Quatre ans plus tard, quel regard porte-t-il au soutien à l'EI qui était le sien à l'époque?, l'interroge le président de la cour Laurent Raviot.  

« Je pensais que ce qu'ils allaient construire en Syrie était une bonne chose, pas une mauvaise chose comme on pouvait le croire », répond l'accusé, par le biais d'une interprète. L'islam de l'EI est un islam « modéré », argue-t-il, précisant pratiquer lui-même un « islam relativement modéré, pas trop rigoriste, pas trop libéral ». 

Que pense-t-il alors des autres vidéos sur les appels au meurtre de « mécréants », d'exécution d'otages et des attentats commis en leur nom en Europe et en France à l'époque? « Les actes terroristes commis en France » ce sont « les mêmes actes que commet la France dans d'autres pays », affirme l'accusé, sans plus élaborer.   

Le procès doit s'achever jeudi. 


Rodéo urbain en Gironde: une jeune femme de 18 ans tuée à moto

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise. (AFP)
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  • La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest
  • Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source

BORDEAUX: Une jeune femme de 18 ans est morte dimanche soir après une collision entre deux motos sur une route prisée des amateurs de rodéo urbain à Bassens, près de Bordeaux, a-t-on appris lundi auprès de la police et de la mairie.

La victime était sur une moto, sans casque, et a chuté durant l'accident, a précisé la police, confirmant une information de Sud Ouest.

Deux autres personnes, âgées de 19 et 23 ans, ont été blessées dans l'accident et transportées "en urgence absolue" vers le CHU de Pellegrin à Bordeaux, toujours selon la même source.

Selon la maire de Bassens Alexandre Rubio, la collision s'est produite sur un boulevard menant à un terrain privé, un parking désaffecté où se retrouvent chaque weekend des motards de l'agglomération bordelaise.

En août dernier, une jeune homme de 22 ans avait trouvé la mort sur ce même boulevard dans des circonstances similaires.

"Nous sommes hyper tristes en pensant à cette jeune et à sa famille, mais à la tristesse s'ajoute de la colère car tout le monde connaît ce problème et on nous laisse le gérer seuls", a expliqué à l'AFP le maire de cette commune portuaire.

"Je n'arrive pas à me résoudre que des jeunes, qui font beaucoup de route, viennent mourir sur ma commune", a ajouté M. Rubio, déplorant que "ce phénomène existe depuis plusieurs années", avec des interventions de pompiers "chaque weekend pour des poignets ou chevilles cassés" et des effectifs policiers "avec très peu de moyens mobilisables pour intervenir".

Selon la préfecture, 221 "opérations anti-rodéos" ont été menées en Gironde par 1.131 policiers mobilisés depuis le début de l'année.

Un arrêté antirodéo permettant depuis août 2023 la surveillance par drones d'un quinzaine de périmètres de la métropole bordelais, pourrait prochainement être "élargi" à ce secteur de Bassens, a précisé la préfecture de Gironde à l'AFP.

tsq/gf/abl

 

© Agence France-Presse


Un policier condamné pour des violences sur un manifestant kurde à Marseille

Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt. (AFP)
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  • La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers
  • Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation

MARSEILLE: Un policier marseillais a été condamné lundi à huit mois de prison avec sursis pour avoir exercé des violences jugées illégitimes contre un manifestant kurde deux ans plus tôt.

Aujourd'hui en poste à Bobigny, le fonctionnaire était jugé pour un coup de poing porté au visage d'un manifestant, des violences qui n'étaient "pas justifiées et disproportionnées" selon le délibéré du tribunal.

Le policier a également été condamné à une interdiction d'exercer sur la voie publique pendant un an.

Les faits s'étaient déroulés le 24 décembre 2022, au terme d'une violente manifestation organisée à Marseille, au lendemain de l'assassinat de trois Kurdes à Paris.

La procureure avait reconnu que le prévenu pouvait avoir fait "une erreur de bonne foi" quand il avait cru identifier en fin de manifestation la victime comme l'un des auteurs de jets de projectiles sur les policiers, plus tôt dans l'après-midi.

Mais l'interpellation, si elle était justifiée selon le parquet, n'était en rien proportionnée. Le policier se voit aussi reprocher d'avoir dressé un faux procès-verbal d'interpellation.

Sa victime, carreleur de profession, avait subi une fracture du nez et un "blackout", et ne souvenait pas de l'agression.

Le policier devra lui verser 4.000 euros au titre des souffrances endurées, et 2.000 euros au titre du préjudice moral.

Ce policier avait déjà été condamné, le 31 mai par la même chambre correctionnelle, à six mois de prison avec sursis pour des faits similaires, cette fois-là sur un jeune couple en marge d'une manifestation pour les retraites, une condamnation dont il a fait appel.

 


Israël: un ministre d'extrême droite estime qu'un cessez-le-feu au Liban serait «une grosse erreur»

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.  Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien. Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban. (AFP)
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  • Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X
  • Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien

JERUSALEM: Un allié d'extrême droite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a jugé lundi qu'un accord de cessez-le-feu au Liban, actuellement en cours de discussion, serait "une grosse erreur".

Un accord avec le Liban serait "une grosse erreur" et "une occasion historique manquée d'éradiquer le Hezbollah", a estimé Itamar Ben Gvir, ministre de la Sécurité nationale, sur X.

Ces propos surviennent alors que les efforts diplomatiques ont récemment redoublé pour faire cesser la guerre entre Israël et le mouvement libanais pro-iranien.

Israël mène depuis le 23 septembre des frappes massives au Liban contre le Hezbollah qui, après l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 sur le sol israélien, avait ouvert un "front de soutien" au mouvement islamiste palestinien en tirant des roquettes sur le territoire israélien.

Depuis le 30 septembre, son armée conduit aussi des incursions terrestres dans le sud du Liban.

Lors d'une tournée au Liban et en Israël la semaine dernière, l'émissaire spécial du président américain, Amos Hochstein, a fait état de "progrès supplémentaires" vers une trêve.

"Comme je l'avais déjà prévenu à Gaza, je préviens maintenant également: Monsieur le Premier ministre, il n'est pas trop tard pour mettre un terme à cet accord! Il faut continuer jusqu'à la victoire absolue!", a martelé M. Ben Gvir.