Bac 2021: après la philo, place au tout nouveau grand oral

Les lycéens passent l'examen de français, première session d'épreuves du baccalauréat 2021 (examen de fin d'études secondaires) le 17 juin 2021 au lycée Pasteur de Strasbourg, dans l'est de la France. (Photo, AFP)
Les lycéens passent l'examen de français, première session d'épreuves du baccalauréat 2021 (examen de fin d'études secondaires) le 17 juin 2021 au lycée Pasteur de Strasbourg, dans l'est de la France. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 21 juin 2021

Bac 2021: après la philo, place au tout nouveau grand oral

  • «S'exprimer à l'oral, c'est quelque chose que vous avez à faire en permanence dans la vie», a souligné mi-juin le ministre de l'Education nationale
  • Le sujet de l'exposé est à choisir parmi deux thèmes liés à leurs enseignements de spécialité, préparés durant l'année

PARIS: Après la philosophie, place au grand oral: à partir de lundi, les élèves de Terminale sont convoqués pour cette épreuve inédite du baccalauréat nouvelle formule, qui débouchera sur une "vraie note" et dont l'organisation inquiète les syndicats.

Quelques 525 760 candidats au bac général et technologique sont convoqués entre le lundi 21 juin et le vendredi 2 juillet pour vingt minutes de présentation et d'échanges avec un jury.

Le sujet de l'exposé est à choisir parmi deux thèmes liés à leurs enseignements de spécialité, préparés durant l'année. Le candidat répond ensuite à des questions sur ce thème ou d'autres notions du programme et termine en expliquant son projet d'orientation.

"S'exprimer à l'oral, c'est quelque chose que vous avez à faire en permanence dans la vie", a souligné mi-juin le ministre de l'Education nationale Jean-Michel Blanquer, qui a recommandé aux candidats de "conquérir de la confiance en soi en s'entraînant" pour l'épreuve.

Roxane, élève en Terminale générale à Paris, qui apprécie de passer à l'oral, assure s'être "bien préparée".

"Nos profs nous ont aidé et on est passé devant tout le monde en classe pour s'entraîner", explique la jeune fille de 17 ans. Convoquée lundi, elle parlera du rôle des cryptomonnaies ou du Covid en tant que nouveau terrain d'affrontement entre les pays.

Le jury évaluera sur 20 points la capacité du candidat à capter l'attention, sa gestion du temps, la qualité de ses connaissances et de son argumentation. L'épreuve compte coefficient 10 en voie générale et 14 en voie technologique, dans la note finale du bac.

Il s'agit de la seule épreuve finale maintenue, avec l'écrit de philosophie, les autres matières étant évaluées en contrôle continu.

Salomé, 18 ans, était venue "un peu en mode détente" à la philo, dont la note peut être remplacée par celle obtenue au contrôle continu si elle est meilleure.

Convocations incohérentes

"Pour le grand oral, c'est différent. Je suis plus investie, j'ai choisi mes propres sujets et il va y avoir une vraie note", fait valoir la jeune fille, élève à Paris, qui s'attend à être "stressée" le jour J.

"Pas mal de personnes ont préféré faire l'impasse sur la philo et se concentrer sur le grand oral. C'est plus ou moins mon cas", abonde Matteo, 17 ans, lycéen à Toulouse.

Cette année, les syndicats lycéens et enseignants avaient demandé l'annulation du grand oral, en raison des difficultés de préparation engendrées par la crise sanitaire. Depuis novembre notamment, de nombreux lycéens ont dû suivre leurs enseignements à distance.

Pour rassurer les candidats, le ministère de l'Education leur permet exceptionnellement de garder sous les yeux le brouillon préparé pour leur exposé. Ils pourront également remettre au jury un descriptif de leurs professeurs indiquant si des parties du programmes n'ont pas pu être étudiées.

A l'approche des oraux, les syndicats s'inquiétaient toutefois de leur organisation, évoquant des retards dans les envois de convocations aux élèves et aux enseignants qui doivent composer les jurys. 

Outre les retards, "il y a même parfois des incohérences relevées dans les convocations reçues: les profs sont par exemple attendus à deux endroits différents au même moment. Des élèves ont aussi reçu une convocation pour le… dimanche", relève Catherine Nave-Bekhti, secrétaire générale du Sgen-CFDT.

"Il y a des rectorats qui fournissent au dernier moment des outils pour mieux calculer la note de ce grand oral, avec des tableurs par exemple (...) mais pas de ligne nationale. Chacun bricole dans son coin, ce qui montre bien que cette épreuve est mal préparée", déplore également Sophie Vénétitay secrétaire générale adjointe du Snes-FSU, premier syndicat du secondaire.

Le grand oral est la dernière épreuve des Terminales pour le bac. Les résultats de cet examen bicentenaire seront dévoilés le 6 juillet.

Les rattrapages démarreront dès le lendemain et se tiendront jusqu'au 9 juillet. 


Attaque contre des prisons: Bayrou mercredi dans l'Isère avec Darmanin et Retailleau

François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon. (AFP)
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  • Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France
  • Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram

PARIS: François Bayrou se rend mercredi, en compagnie du garde des Sceaux Gérald Darmanin et du ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, au centre pénitentiaire de Saint-Quentin-Fallavier (Isère) pour exprimer son soutien au personnel pénitentiaire, a-t-on appris auprès de Matignon.

Le Parquet national antiterroriste (Pnat) s'est saisi de multiples faits visant depuis mi-avril plusieurs établissements pénitentiaires et des surveillants en France.

Un groupe revendiquant la "défense des droits des prisonniers français", ou DDPF, sigle retrouvé aux abords des prisons prises pour cibles, avait publié vidéo et menaces sur la messagerie cryptée Telegram.

Le Pnat a notamment annoncé lundi se saisir de l'enquête sur des tirs par arme à feu et des jets de cocktails Molotov ayant visé dans la nuit un lotissement en Isère où résident des agents pénitentiaires.

Dans la nuit de dimanche à lundi, "plusieurs tirs par arme à feu et jets de cocktail Molotov ont visé des pavillons dans un lotissement en Isère, où résident plusieurs agents pénitentiaires" et "des graffitis +DDPF+ (droits des prisonniers français, NDLR) ont été découverts sur place", a indiqué le parquet national antiterroriste (Pnat), qui "s'est saisi de ces faits".

À Villefontaine, commune iséroise située non loin de la prison de Saint-Quentin-Fallavier, la porte d'une maison a été incendiée et des impacts de tirs ont été découverts sur la façade, selon la gendarmerie et des sources syndicales. Une inscription "DDPF" a été retrouvé taguée sur le domicile.

M. Darmanin a indiqué mardi que "plusieurs attaques" contre des prisons "ont été dissuadées" dans la nuit de lundi à mardi.


Un jeune homme, poignardé près d'un point de deal, entre la vie et la mort

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès. (AFP)
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  • La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès
  • L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise

LYON: Un jeune homme est entre la vie et la mort après avoir été poignardé à proximité d'un point de deal à Villeurbanne, dans la banlieue de Lyon, a indiqué mardi à l'AFP une source policière.

La victime a reçu "une vingtaine de coups de couteau" lundi soir et "son pronostic vital reste engagé" mardi midi, a précisé la source policière, confirmant une information du quotidien régional Le Progrès.

L'agression a eu lieu vers 23H30 dans le quartier du Tonkin, où de nombreux points de deal ont été démantelés ces derniers mois mais qui reste un haut-lieu du trafic de stupéfiants dans l'agglomération lyonnaise.

La victime, un "jeune homme", est "défavorablement connue de la justice", mais le lien avec le trafic de drogues "n'a pas encore été établi" à ce stade de l'enquête, selon cette source policière.

Fin novembre, un homme d'une trentaine d'années avait été tué par balle dans ce même quartier à Villeurbanne où plusieurs fusillades ont éclaté en 2024.


Fusillade à Rennes: les quatre suspects mis en examen et écroués

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier". (AFP)
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  • La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé
  • Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits

RENNES: Les quatre hommes, âgés de 21 à 23 ans, suspectés d'avoir tiré à plusieurs reprises en pleine journée dans un quartier populaire de Rennes le 17 avril pour "reconquérir" un point de deal, ont été mis en examen et écroués, a annoncé mardi le parquet de Rennes.

Trois ont été mis en examen des chefs d'association de malfaiteurs et tentative de meurtre en bande organisée et encourent "une peine de réclusion criminelle à perpétuité", a annoncé Frédéric Teillet, procureur de la République de Rennes dans un communiqué.

Le quatrième a été mis en cause pour trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, soit une peine encourue de dix ans d'emprisonnement.

La fusillade avait fait trois blessés par balle et un quatrième homme avait été percuté par la voiture des tireurs. Le pronostic vital de cette dernière victime touchée par le véhicule n'est plus engagé, a indiqué M. Teillet mardi matin.

Les quatre hommes sont déjà connus pour de multiples délits.

Selon les investigations menées par la DCOS de Rennes sous l'autorité du parquet JIRS de Rennes, les quatre gardés à vue "sont impliqués dans le trafic de produits stupéfiants organisé par un réseau d'individus originaires de la région parisienne sur la dalle Kennedy (à Villejean), depuis le mois de janvier", d'après le magistrat.

Le 14 avril, "après plusieurs jours d’assauts violents, ce clan a été évincé par le groupe des Villejeannais, qui a repris possession du terrain qu’il estimait être le sien", explique le magistrat.

C'est dans ce contexte "de règlement de compte lié au narcotrafic que des tirs d'arme à feu ont fait trois victimes et qu'une quatrième a été pourchassée en voiture, renversée violemment et laissée à terre, le 17 avril", poursuit M. Teillet.

Deux des mis en cause sont originaires de Tours, l'un de Marseille et le quatrième de la région parisienne.

"Leur équipement (armes, vêtements, voiture volée…) et leur mode opératoire ont démontré leur détermination extrême à reconquérir par tous les moyens le point de deal, à la demande de leurs commanditaires, en éliminant physiquement leurs concurrents et en prenant le risque de blesser, en plein après-midi, toute personne se trouvant à proximité", a dit M. Teillet.