GENÈVE : Les discussions sur la Constitution syrienne à Genève se sont achevées samedi sans rien de concret, mais le médiateur des Nations unies a assuré que les participants s'étaient trouvés des « points communs » et avaient hâte de se revoir.
L'envoyé spécial de l'ONU Geir Pedersen a admis qu'après presque dix années de conflit « évidemment il y a encore des désaccords très forts ».
Mais il s'est dit « extrêmement heureux d'entendre les deux co-présidents » des discussions, le représentant du gouvernement du président Bachar al-Assad et celui de l'opposition « dire très clairement qu'ils se trouvaient de nombreux points communs ».
Les participants se sont néanmoins séparés sans accord sur le contenu ou la date de prochaines discussions.
Ces discussions avaient été interrompues peu après leur début lundi après que quatre délégués eurent été testés positifs au coronavirus à leur arrivée en Suisse.
Elles avaient repris jeudi en comité restreint composé de 45 personnes choisies à parts égales par le gouvernement de Damas, l'opposition et M. Pedersen, afin d'insérer des représentants de la société civile.
Le Comité constitutionnel syrien, chargé de modifier la Constitution de 2012 en vue de prochaines élections, a été inauguré le 30 octobre à l'ONU à Genève en présence de 150 personnes. Le comité restreint a ensuite été chargé d'entrer dans le détail de la Constitution.
L'ONU espère que ce processus ouvrira la voie à un règlement politique du conflit, qui a fait plus de 380.000 morts depuis 2011.