Les Arméniens aux urnes pour des législatives à l'issue imprévisible

Un bureau de vote lors des élections législatives anticipées à Erevan le 20 juin 2021 (Photo, AFP)
Un bureau de vote lors des élections législatives anticipées à Erevan le 20 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 20 juin 2021

Les Arméniens aux urnes pour des législatives à l'issue imprévisible

Un bureau de vote lors des élections législatives anticipées à Erevan le 20 juin 2021 (Photo, AFP)
  • L'ancien président Robert Kotcharian a lui été accueilli par des applaudissements à son arrivée au bureau de vote. «J'ai voté au nom d'une paix digne et de la croissance économique», a-t-il déclaré
  • Un scrutin dangereux qui pourrait déclencher des protestations après une campagne véhémente sur fond d'une récente défaite militaire

EREVAN: Les Arméniens ont voté dimanche lors de législatives anticipées risquées pour le Premier ministre, Nikol Pachinian, dont la popularité s'est effondrée après la récente défaite militaire face à l'Azerbaïdjan, au terme d'une campagne véhémente qui fait craindre un climat tendu après la publication des résultats. 

L'ex-journaliste Nikol Pachinian, 46 ans, porté au pouvoir en 2018 par une révolution pacifique contre les vieilles élites corrompues, affronte l'ex-président Robert Kotcharian, 66 ans, qui accuse son rival d'incompétence et se pose en dirigeant expérimenté. 

Les bureaux de vote ont fermé à 16H00 GMT et les premiers résultats sont attendus plusieurs heures plus tard. 

"J'ai voté pour le développement de notre Etat et notre peuple, pour l'avenir de l'Arménie", a écrit le Premier ministre sur les réseaux sociaux, après avoir serré quelques mains à Erevan.  

M. Kotcharian a lui été accueilli par des applaudissements à son arrivée au bureau de vote dans la capitale. "J'ai voté au nom d'une paix digne et de la croissance économique", a-t-il déclaré. 

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L'ancien président Robert Kotcharian, 66 ans, qui accuse son rival d'incompétence et se pose en dirigeant expérimenté (Photo, AFP)

Si son parti n'obtient pas de majorité, M. Pachinian pourrait perdre son poste à l'issue du scrutin, sa popularité s'étant effondrée après la déroute d'Erevan durant la guerre contre l'Azerbaïdjan, voisin et ennemi juré, à l'automne 2020.  

Après six semaines de combats ayant fait plus de 6.500 morts, l'Arménie a dû céder d'importants territoires qu'elle contrôlait depuis un première guerre avec Bakou dans les années 1990. 

Les deux pays se disputent le Nagorny Karabakh, une région séparatiste azerbaïdjanaise majoritairement peuplée d'Arméniens. 

Crise politique 

Perçue comme une humiliation, cette défaite a déclenché une crise en Arménie, forçant Nikol Pachinian à convoquer des législatives dans l'espoir de renforcer sa légitimité.  

Nombre de ses anciens partisans l'accusent d'être un "traître" pour avoir accepté un cessez-le-feu et se tournent désormais vers ses adversaires.  

Après avoir obtenu plus de 70% de suffrages aux législatives de 2018, la formation de M. Pachinian n'est désormais créditée que de 25% des intentions de vote par le seul sondage disponible, derrière le bloc "Arménie" de M. Kotcharian avec près de 29%.  

Trois autres partis, parmi les 25 formations en lice, ont des chances d'entrer au Parlement, selon cette enquête de l'institut MPG, affilié à Gallup International. 

M. Pachinian a exhorté cette semaine ses compatriotes à lui donner un "mandat d'acier" et mis en garde contre "une guerre civile". 

"Nous sommes une équipe qui, contrairement à l'administration actuelle, a de l'expérience, des connaissances, de la force et de la volonté", a de son côté lancé M. Kotcharian vendredi devant ses partisans à Erevan. 

Président de 1998 à 2008 de cette ex-république soviétique pauvre et montagneuse, M. Kotcharian a été accusé de fraudes électorales par le passé et il est visé par une enquête sur des accusations de corruption.  

Accusations de violations

A 17H00 locales, la participation a dépassé 38% contre presque 40% à la même heure lors des législatives de 2018. 

"J'ai voté pour des frontières sûres", une "armée forte" et un "renforcement des relations avec la Russie", a déclaré à l'AFP Vardan Hovhannissian, un musicien de 41 ans. "Seul Kotcharian pourra le faire". 

Anahit Sargsian, une ex-professeure de 63 ans, a voté "contre les vieilles méthodes", quand "des routes n'étaient construites que sur le papier et les fonds publics volés", et contre "des personnes intouchables auxquelles tout était permis".  

"Si Nikol s'en va, tout cela va revenir", a-t-elle estimé. 

La campagne électorale a montré une profonde division entre les deux camps et des observateurs s'attendent à des protestations, voire des violences après le scrutin. 

Un rassemblement de supporters de M. Pachinian est attendu lundi soir à Erevan et ceux de Kotcharian pourraient également se réunir.  

Le vote s'est déroulé dimanche globalement dans le calme, mais deux formations, dont celle de M. Kotcharian, ont dénoncé des violations. 

Des observateurs de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) chargés de surveiller la transparence du scrutin, présenteront leurs conclusions préliminaires lundi à 11H00 GMT.  

Environ 2,6 millions d'électeurs arméniens étaient appelés aux urnes pour élire au moins 101 députés pour cinq ans. 

 

Cinq choses à savoir sur l'Arménie

Voici cinq choses à savoir sur cette petite ex-république soviétique du Caucase, un pays à la culture millénaire et à l'histoire agitée qui se distingue par une importante diaspora très influente.

 

Humiliation au Karabakh

A l'automne 2020, l'Arménie a affronté son voisin et ennemi juré, l'Azerbaïdjan, pour le Nagorny Karabakh, une région azerbaïdjanaise peuplée à majorité d'Arméniens et de facto sous le contrôle d'Erevan depuis une guerre dans les années 1990.

En à peine six semaines, le conflit a fait plus de 6500 morts, dont 3.700 côté arménien, et s'est terminé sur une lourde défaite pour l'Arménie, contrainte de négocier un cessez-le-feu et de céder de nombreux territoires.

Le Nagorny Karabakh survit toujours sous contrôle arménien mais il est désormais encerclé par les forces azerbaïdjanaises. Quelque 2000 soldats de la paix russes ont été déployés par Moscou avec l'accord des belligérants.

 

Génocide de 1915

Depuis des décennies, l'Arménie et la Turquie s'opposent sur la question des massacres d'Arméniens perpétrés par les forces ottomanes entre 1915 et 1917, qu'Ankara refuse de reconnaître comme un génocide.

Erevan estime que 1,5 million d'Arméniens ont été tués de manière systématique pendant les dernières années de l'Empire ottoman. Mais la Turquie invoque une guerre civile en Anatolie doublée d'une famine, dans laquelle 300000 à 500000 Arméniens et autant de Turcs seraient morts.

De nombreux Etats étrangers, notamment la France, l'Allemagne et plus récemment les Etats-Unis ont reconnu le génocide.

 

Kim, Charles, Youri...

La star de la téléréalité Kim Kardashian, le chanteur Charles Aznavour, l'actrice hollywoodienne Cher ou encore les champions du monde français de football Youri Djorkaeff et Alain Boghossian... Tous ont en commun des origines arméniennes.

Forte de huit à dix millions de personnes selon les estimations - contre trois millions d'habitants en Arménie -, la diaspora arménienne, très représentée dans la culture et le sport, s'est constituée essentiellement à la suite du génocide de 1915.

Ses membres vivent principalement en Russie (1,5 million), aux Etats-Unis (1,3 million) et en France (400000).

 

Premier Etat chrétien

Au début du IVe siècle, l'Arménie devient la première nation au monde à adopter le christianisme comme religion d'Etat. Un siècle plus tard, l'alphabet arménien aux lettres si caractéristiques est créé, justement pour permettre la traduction de la Bible.

Les reliques de cette histoire millénaire sont visibles dans une institution hors du commun: le musée Matenadaran, qui renferme une vaste collection de manuscrits anciens portant sur quasiment toutes les sphères de la culture et des sciences arméniennes des siècles passés.

On y retrouve plus de 17000 ouvrages et 30000 autres documents relevant de la théologie, la philosophie, l'histoire, la médecine, la littérature ou la cosmographie, en arménien et plusieurs autres langues.

 

Symboles nationaux

La région englobant l'Arménie actuelle est une terre biblique. Selon la Genèse, l'arche de Noé est d'ailleurs venue s'échouer sur le mont Ararat, sommet mythique aujourd'hui en Turquie.

La montagne, qui culmine à 5165 mètres, est considérée comme un symbole national arménien et figure sur les armoiries du pays et sur les billets de banque.

Un autre symbole national est le "cognac arménien", un brandy distillé à partir de cépages endémiques. La marque la plus réputée s'appelle... Ararat


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.