Ahmadinejad mène le boycott d'un «simulacre» de vote boudé par les Iraniens

Un ouvrier collant une affiche du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Deir Al-Zahrani, dans le sud du Liban, le 9 octobre 2010. (Reuters)
Un ouvrier collant une affiche du président iranien Mahmoud Ahmadinejad à Deir Al-Zahrani, dans le sud du Liban, le 9 octobre 2010. (Reuters)
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Publié le Samedi 19 juin 2021

Ahmadinejad mène le boycott d'un «simulacre» de vote boudé par les Iraniens

  • L’ancien président figurait parmi les centaines de candidats potentiels empêchés de se présenter par le Conseil des gardiens
  • Une faible participation est prévue alors que les observateurs comparent l'élection à un couronnement d'Ebrahim Raïssi

 

BEYROUTH : Alors que la télévision d'État iranienne montrait en boucle, vendredi, des Iraniens voter et des présentateurs faisant l'éloge des électeurs, des scènes très différentes se déroulaient dans les rues de Téhéran, où de nombreux bureaux de vote semblaient relativement vides.

Au milieu de la colère et de l'apathie croissantes des citoyens face à un vote présidentiel largement orienté en faveur d'Ebrahim Raïssi, le chef judiciaire pur et dur et protégé du Guide Suprême iranien Ali Khamenei, l'atmosphère électorale était nettement modérée, a rapporté l'Associated Press.

« C'est inutile », a déclaré Ali Hosseini, un chômeur de 36 ans résidant dans le sud de Téhéran, à propos de l'exercice du vote.

« Quiconque remporte les élections après un certain temps dit qu'il ne peut pas résoudre le problème de l'économie à cause de l'intervention de personnes influentes. Il oublie alors ses promesses et nous, les pauvres, sommes à nouveau déçus. »

Dans 16 bureaux de vote différents à travers Téhéran, des témoins ont décrit de courtes files d'électeurs venus voter.

Certains bureaux de vote sont restés pratiquement déserts tout au long de la journée. Les agents électoraux apathiques écoutaient la radio d'État, regardaient leurs téléphones ou discutaient calmement.

Farid Mahoutchi, porte-parole du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), un groupe d'opposition basé en Europe, a déclaré que selon des rapports, des photos et des clips vidéo des bureaux de vote de 220 villes dans 31 provinces, l'élection « simulée » a rencontré un boycott généralisé.

Les rapports du personnel des bureaux de vote dans de nombreux quartiers de Téhéran, tels que la mosquée Qamar Bani Hashem, Armaghan Alam et les bureaux de vote du deuxième district de Téhéran, qui comprend 64 bureaux de vote, montrent que la participation a été très faible.

« Aucun des candidats n'est digne de confiance », a déclaré Nasrin, un comptable de 31 ans dans le centre de Téhéran.

Un autre passant d'un quartier bourgeois de Téhéran, Rojin Ahmadi, 23 ans, a déclaré : « Aucun candidats n'a osé proposer un plan pour montrer qu'il ramènerait le pays à la normale. »

Ahmadi a déclaré qu'elle n'avait pas voté.

L'ancien président populiste et figure dure du régime, Mahmoud Ahmadinejad, a profité de la colère populaire en réitérant sa décision de rester chez lui et de ne pas voter. Il a averti que le processus fortement restreint produira un gouvernement sans légitimité nationale ou internationale.

« Je ne vais pas voter. Et la raison principale est que je vois qu'une grande partie de la population est mise de côté », a-t-il déclaré au Daily Telegraph.

« Un gouvernement faible arrive au pouvoir. Et un gouvernement faible affaiblira la situation en Iran. Cela affaiblira la situation intérieure et cela affaiblira nos relations avec le monde. Cela retournera nos relations avec le reste du monde contre l'Iran. »

Au Liban, l'ambassade iranienne a mis en place trois bureaux de vote - un à l'intérieur de l'ambassade et les autres dans la ville de Nabatiyeh au sud du Liban et dans la ville de Baalbek.

Interrogé sur le nombre d'Iraniens au Liban, un responsable des médias de l'ambassade a déclaré à Arab News : « La divulgation de ce nombre n'est pas dans l'intérêt de l'ambassade ».

Le taux de participation était faible à Nabatiyeh malgré de nombreuses familles d'origine iranienne résidant dans la région.


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.