Nantes : Un homme de 45 ans, déjà condamné pour 11 viols et tentatives de viols, a été déféré au parquet de Nantes samedi après avoir reconnu le meurtre et le viol d’une adolescente de 15 ans, a annoncé le parquet.
Les pompiers avaient découvert le corps de la jeune fille le 20 août alors qu'ils avaient été appelés pour un incendie dans les combles d'une maison en travaux, dans le centre-ville de Nantes.
L'autopsie a montré que l'adolescente était morte des suites d'une asphyxie, sans doute par strangulation, et qu'elle avait des « stigmates de violences sexuelles », a déclaré au cours d'une conférence de presse Yvon Ollivier, procureur adjoint.
Le suspect, identifié à la suite d'une enquête de voisinage, a été placé en garde à vue jeudi vers 16H00. Il a reconnu l'intégralité des faits : le viol, l'homicide volontaire et l'incendie pour tenter d'effacer les preuves.
« Il nous a dit clairement être venu sur Nantes ce jour-là pour chercher un logement désaffecté pour pouvoir passer à l'acte. Il est ensuite descendu et a trouvé une victime qu'il a réussi à faire monter dans l'immeuble », a décrit le magistrat.
Un récidiviste connu des services de sécurité
Après avoir violé la victime, il l'a étranglée avec un câble.
Le parquet de Nantes a ouvert une information judiciaire pour homicide volontaire suivi d'un autre crime en récidive, viol en récidive, et destruction volontaire par incendie en récidive.
Le suspect, qui devrait être mis en examen et écroué samedi, avait déjà été condamné en 2005 à 18 ans de réclusion par la cour d'assises de la Vienne pour 12 viols et tentatives de viols sur des jeunes filles.
Libéré en 2016, il respectait « l'ensemble des obligations mises à sa charge dans le cadre de son suivi socio-judiciaire » : obligation de travail, interdiction de détenir une arme, obligation d'indemniser les victimes, injonction de soin, etc., selon le procureur.
« Il voyait une fois tous les deux mois un psychothérapeute. Dans ce dossier, on a affaire à quelqu'un qui présentait une figure tout à fait lisse. Il avait même trouvé une compagne », a détaillé M. Ollivier. « Nous n'avons pas le moindre élément qui puisse (laisser) penser à une fragilisation de l'intéressé ces derniers temps qui aurait pu le conduire à passer à l'acte », a-t-il ajouté.
« C'est un échec pour la société. Quand vous avez un drame pareil, c'est un échec pour tout le monde », a conclu le magistrat.