Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme exige la fin de l’offensive houthie à Marib

Un combattant fidèle au gouvernement yéménite aux abords de Marib, au Yémen, le 5 mai 2021. (Photo, AFP)
Un combattant fidèle au gouvernement yéménite aux abords de Marib, au Yémen, le 5 mai 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme exige la fin de l’offensive houthie à Marib

  • Selon le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme, la milice houthie, qui prend pour cible des civils au Yémen, commet des crimes de guerre et «doit être tenue pour responsable»
  • L’attaque de drone menée par les Houthis sur une station-service à Marib a tué plus de vingt personnes, dont deux enfants, au début du mois

LONDRES: Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) a exigé la fin de l’assaut des Houthis – soutenus par l’Iran – contre Marib au Yémen, et a critiqué leurs attaques transfrontalières de missiles et de drones visant l’Arabie saoudite.

«Nous sommes gravement préoccupés par l’impact continu des combats sur les civils, et par le ciblage de biens civils dans le gouvernorat de Marib au Yémen», a déclaré Liz Throssell, la porte-parole du HCDH, à Arab News lors d’une conférence sur les droits de l’homme vendredi.

«La milice houthie, également connue sous le nom d’Ansar Allah, tente de s’emparer du gouvernement yéménite depuis plusieurs mois», a-t-elle affirmé.

Elle a évoqué une récente attaque de missiles et de drones contre un complexe abritant des infrastructures civiles et une mosquée. L’attaque a fait huit morts et trente blessés. Les ambulances ont également été prises pour cible lors de l’attaque, et certains secouristes ont été blessés.

Mme Throssell a également fait mention d’une autre atrocité commise par les Houthis à Marib: une attaque de missile sur une station-service le 5 juin, qui a tué vingt et une personnes, dont deux enfants de moins de 13 ans.

«Les victimes d’exécutions arbitraires, y compris celles qui constituent des crimes de guerre, ont droit à la justice, et les auteurs de tels actes, quelle que soit leur affiliation, doivent être tenus responsables», a indiqué Mme Throssell.

«Nous appelons toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire, notamment le principe de distinction, qui interdit de prendre pour cible des civils et des infrastructures civiles, et les principes de proportionnalité et de précaution.»

La représentante des Nations unies a également abordé les attaques soutenues des Houthis contre l’Arabie saoudite voisine. «Les attaques transfrontalières menées par Ansar Allah sur le territoire saoudien se poursuivent toujours», a déclaré Mme Throssell.

«Depuis janvier, Ansar Allah a lancé environ 128 frappes de drones et 31 missiles balistiques en Arabie saoudite. Si la majorité des cibles étaient de nature militaire, des infrastructures civiles, notamment des aéroports civils et des installations industrielles, ont été touchées.»

Le Yémen, pays le plus pauvre du monde arabe, est en proie à une guerre civile acharnée depuis que la milice houthie, soutenue par l’Iran, a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2014. Une coalition dirigée par l’Arabie saoudite est alors intervenue dans le conflit au nom du gouvernement reconnu par l’ONU.

Le Royaume a proposé un plan de paix global, soutenu par ses partenaires régionaux et occidentaux. La coalition estime que les combats doivent cesser, soutient l’acheminement de l’aide humanitaire, et prône une solution politique au conflit.

 Mais les Houthis ont fait fi de l’accord, et ont poursuivi leur tentative de s’emparer de la ville de Marib, contrôlée par le gouvernement, un assaut qui a coûté la vie à de nombreux civils.

«Nous exhortons toutes les parties au conflit à retourner à la table des négociations, et à convenir d’un cessez-le-feu à l’échelle nationale», a lancé Mme Throssell. «Comme nous l’avons répété à maintes reprises, seule une solution politique pourra mettre un terme à ce conflit.»

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Les États-Unis débloquent 117 millions de dollars pour les Forces libanaises

Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
Drapeau américain agitant isolément sur fond blanc (Photo iStock)
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  • Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».
  • C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

WASHINGTON : Lles États-Unis ont annoncé  samedi le transfert de 117 millions de dollars destinés à soutenir les forces de l'ordre et l'armée libanaises, à l'issue d'une réunion de donateurs internationaux, jeudi.

Selon un communiqué du département d'État, ces fonds doivent aider les Forces armées libanaises (FAL) et les Forces de sécurité intérieure (FSI, chargées du maintien de l'ordre) à « garantir la souveraineté du Liban dans tout le pays ».

C'est ce dernier qui est à l'origine de la réunion des donateurs internationaux qui a eu lieu jeudi « avec partenaires et alliés pour évoquer le soutien crucial à la sécurité du Liban afin de pérenniser la cessation des hostilités avec Israël ».

Un cessez-le-feu a pris effet fin novembre entre le mouvement islamiste pro-iranien Hezbollah et Israël, après plus d'un an de bombardements de part et d'autre, ainsi qu'une incursion des forces israéliennes en territoire libanais à partir de fin septembre.

L'enveloppe annoncée samedi par le département d'État « démontre son engagement à continuer à travailler avec ses partenaires et alliés pour s'assurer que le Liban bénéficie du soutien nécessaire pour renforcer la sécurité du pays et de la région ».

Samedi, le président libanais, Joseph Aoun, a réclamé le retrait de l'armée israélienne « dans les délais fixés » par l'accord de cessez-le-feu.

Ce dernier prévoit le déploiement de l'armée libanaise aux côtés des Casques bleus dans le sud du pays et le retrait de l'armée israélienne dans un délai de 60 jours, soit d'ici au 26 janvier.

Le Hezbollah doit, pour sa part, retirer ses forces au nord du fleuve Litani, à environ 30 km de la frontière libano-israélienne. 


Manifestation pour revendiquer la libération de l'opposante Abir Moussi

Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
Des partisans d'Abir Moussi, chef du Parti Destourien Libre (PDL), participent à une manifestation demandant sa libération, à Tunis le 18 janvier 2025. (Photo FETHI BELAID / AFP)
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  • Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.
  • Soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

TUNIS : Plusieurs centaines de sympathisants du Parti destourien libre (PDL), qui revendique l'héritage des autocrates Bourguiba et Ben Ali, ont manifesté samedi en Tunisie pour réclamer la libération de leur dirigeante, l'opposante Abir Moussi.

Brandissant des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Liberté pour Abir » ou « Nous sommes des opposants, pas des traîtres ! », ils étaient entre 500 et 1 000, selon des journalistes de l'AFP. Beaucoup portaient des drapeaux tunisiens et des photos de la dirigeante du PDL.

Ils ont critiqué virulemment à la fois le président Kaïs Saied et le parti islamo-conservateur d'opposition Ennahdha. Mme Moussi, ex-députée de 49 ans, est en détention depuis son arrestation le 3 octobre 2023 devant le palais présidentiel, où, selon son parti, elle était venue déposer des recours contre des décrets de M. Saied.

Mme Moussi fait l'objet de plusieurs accusations, dont celle particulièrement grave de tentative « ayant pour but de changer la forme de l'État », soupçonnée d'avoir voulu rétablir un pouvoir similaire à celui de Zine El Abidine Ben Ali, renversé en 2011 par la première révolte du Printemps arabe.

Les manifestants ont dénoncé le décret 54 sur les « fausses nouvelles », en vertu duquel Mme Moussi est poursuivie dans cette affaire, et dont l'interprétation très large a entraîné l'incarcération depuis septembre 2022 de dizaines de politiciens, d'avocats, de militants ou de journalistes.

Pour Thameur Saad, dirigeant du PDL, emprisonner Mme Moussi pour des critiques envers l'Isie « n'est pas digne d'un pays se disant démocratique ». « Les prisons tunisiennes sont désormais remplies de victimes du décret 54 », a renchéri à l'AFP Karim Krifa, membre du comité de défense de Mme Moussi.

D'autres figures de l'opposition, dont le chef d'Ennahdha, Rached Ghannouchi, sont également emprisonnées.

Depuis le coup de force de M. Saied à l'été 2021, l'opposition et les ONG tunisiennes et étrangères ont déploré une régression des droits et des libertés en Tunisie. Le chef de l'État a été réélu à une écrasante majorité de plus de 90 % des voix le 6 octobre, lors d'un scrutin marqué toutefois par une participation très faible (moins de 30 %).


L'Égypte annonce que 50 camions-citernes de carburant entreront chaque jour dans la bande de Gaza

Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu'une frappe aérienne israélienne sur le camp de réfugiés de Jénine, en Cisjordanie occupée, a tué cinq personnes mardi, l'armée israélienne confirmant avoir mené une attaque dans la région. (Photo d'archives de l'AFP)
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  • Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.
  • M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

LE CAIRE : Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Badr Abdelatty, a annoncé samedi que 50 camions-citernes chargés de carburant devaient entrer dans la bande de Gaza à partir de dimanche, marquant le début du cessez-le-feu.

M. Abdelatty, dont le pays, le Qatar et les États-Unis ont servi de médiateur, a déclaré que l'accord prévoyait « l'entrée de 600 camions par jour dans la bande, dont 50 de carburant ».

La trêve devrait entrer en vigueur dimanche à 13 h 30 GMT, ouvrant ainsi la voie à un afflux massif d'aide, selon les médiateurs.

Des centaines de camions sont garés du côté égyptien du poste frontière de Rafah, un point d'entrée autrefois vital pour l'aide humanitaire, fermé depuis mai, lorsque les forces israéliennes ont pris le contrôle du côté palestinien du point de passage.

Au cours d'une conférence de presse conjointe avec son homologue nigérian, M. Abdelatty a déclaré : « Nous espérons que 300 camions se rendront au nord de la bande de Gaza », où des milliers de personnes sont bloquées dans des conditions que les agences humanitaires qualifient d'apocalyptiques.

Les travailleurs humanitaires ont mis en garde contre les obstacles monumentaux qui pourraient entraver les opérations d'aide, notamment la destruction des infrastructures qui traitaient auparavant les livraisons.