Le Festival international du film de la mer Rouge lance les «Nuits du cinéma saoudien»

Le film raconte l’histoire de Massoud qui part avec Salma pour un voyage sans destination et sans plan de retour, la route dans le désert mène à un parc à thème abandonné et à un compte à rebours avec soi (Photo, Fournie)
Le film raconte l’histoire de Massoud qui part avec Salma pour un voyage sans destination et sans plan de retour, la route dans le désert mène à un parc à thème abandonné et à un compte à rebours avec soi (Photo, Fournie)
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Publié le Vendredi 18 juin 2021

Le Festival international du film de la mer Rouge lance les «Nuits du cinéma saoudien»

Le film raconte l’histoire de Massoud qui part avec Salma pour un voyage sans destination et sans plan de retour, la route dans le désert mène à un parc à thème abandonné et à un compte à rebours avec soi (Photo, Fournie)
  • La manifestation comprend deux jours de premières, de projections et d’événements, et présente de nouveaux longs-métrages et courts-métrages de réalisateurs saoudiens
  • Le point fort de l’événement est la projection ce soir de Carnaval City

BEYROUTH: Lancement en grande pompe des Saudi cinema Nights organisées par le Festival international du film de la mer Rouge hier soir – une vitrine de nouveaux films saoudiens au Muvi Cinemas Mall of Arabia, à Djeddah – cinq mois avant l’édition inaugurale prévue du Festival international du film de la mer Rouge. 

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Carnaval City (2021), réalisé par Wael Abu Mansour, qui fait sa première mondiale (Photo, Fournie)

L’événement – une première en Arabie saoudite – se tient sur deux jours et voit la projection de premiers films aux côtés de longs et courts-métrages de réalisateurs saoudiens. Le programme public de deux jours réunit des cinéastes, l’industrie cinématographique et des cinéphiles de tout le Royaume à Djeddah, siège de la Red Sea Film Foundation qui a soutenu et subventionné les films projetés. 

Les moments les plus attendus sont la première mondiale de Carnaval City (2021) et la première arabe de 40 Years and One Night (2020). Ce film arrive sur grand écran saoudien après sa première mondiale au Festival du film arabe de Malmö. Réalisé par Mohammed Alholayyil, 40 Years and One Night raconte l’histoire d’une famille, d’un accident et d’une nuit de secrets découverts qui changent la vie.   

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«Le projeter, ce soir, en premier chez nous, en Arabie, nous a fait oublier toutes les difficultés que nous avons rencontrées», souligne Wael Abu Mansour

Ce soir, jeudi 17 juin, c’est le très attendu Carnaval City (2021), réalisé par Wael Abu Mansour, qui fait sa première mondiale. Le film raconte l’histoire de Massoud qui part avec Salma pour un voyage sans destination et sans plan de retour, la route dans le désert mène à un parc à thème abandonné et à un compte à rebours avec soi. Après qu’ils se sont perdus dans le désert, l’aventure prend une tournure inattendue. Le road trip captivant de Carnaval City rend hommage à Paris, Texas de Wim Wenders (1984). Interrogé par Arab News en français quelques heures avant la projection du film, le réalisateur avoue ressentir une émotion particulière à l’approche de la projection de son premier long-métrage dans son pays. «C’est un mélange d’émotion et de fierté que nous ressentons aujourd’hui, l’équipe et moi-même, de projeter à Djeddah. Le tournage a débuté fin 2017 – à cette époque, il n’y avait pas de salle de cinéma en Arabie Saoudite – et s’est terminé le 1er trimestre de 2018. Nous y avons travaillé pendant cinq ans. Le projeter, ce soir, en premier chez nous, en Arabie, nous a fait oublier toutes les difficultés que nous avons rencontrées», souligne Wael Abu Mansour. «Le film sera projeté aujourd’hui pour une première et unique fois dans le cadre des Nuits du cinéma saoudien et nous espérons qu’il le sera aussi très prochainement dans les salles de cinéma en Arabie Saoudite», ajoute le réalisateur. «C’est également un grand moment pour toutes les personnes qui ont cru en ce film et qui l’ont financé – à 95 %», précise-t-il tout en remerciant également la fondation du Red Sea film festival qui a financé la postproduction du long-métrage. 

La première mondiale est précédée d’une sélection de courts-métrages saoudiens récents, un programme qui réunit certains des réalisateurs et acteurs émergents du Royaume: 

Et quand est-ce que je dors ? (2020), réalisé par Husam al-Sayed, membre fondateur de Telfaz11. Le film raconte l’histoire d’Adam, insomniaque qui entend une femme crier, alors qu’il n’y a personne. Une longue nuit qui plonge le spectateur dans un monde de rêve tordu. 

Goin Sud (2019), réalisé par Mohammed Alhamoud, raconte l’histoire de jeunes époux qui font leur première visite dans la ville natale du marié. Malgré une approche moderne des rencontres, découvrant qu’ils viennent de deux mondes différents, leur relation est mise à l’épreuve. C’est un regard sensible sur l’évolution des cultures par le réalisateur primé Mohammed Alhamoud, fondateur de Last Scene Films, une maison de production indépendante basée à Riyad.  

Les filles qui ont brûlé la nuit (2020), est réalisé par Sarah Mesfer. Les sœurs saoudiennes adolescentes, Sasabel et Wasan, luttent pour l’indépendance. Un petit acte de rébellion provoque d’abord des tensions, puis une plus grande compréhension, alors qu’elles explorent leurs rêves et leurs espoirs ensemble dans l’obscurité.  

Berceuse en cours (2020), réalisé par Hisham Fadel. Un portrait intime de la vie quotidienne d’une femme alors qu’elle est obsédée par un monologue intérieur implacable. Le réalisateur Hisham Fadel capture avec sensibilité la performance captivante de Sarah Taibah, traquant la mélancolie, les doutes, les peurs et les hésitations d’une femme qui s’efforce d’être indépendante, mais qui est hantée par une solitude rampante.  


«Effroi» du Festival de Cannes après la mort d'une photojournaliste palestinienne

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.  "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film. "Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP. (AFP)
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  • La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi
  • Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025

PARIS: Le Festival de Cannes a exprimé mercredi "son effroi et sa profonde tristesse" après la mort d'une photojournaliste palestinienne, protagoniste d'un film qui doit être présenté cette année sur la Croisette et de plusieurs membres de sa famille, tués par un missile à Gaza.

La photojournaliste de 25 ans, Fatima Hassouna, est au centre du documentaire "Put your soul on your hand and walk" de la réalisatrice iranienne Sepideh Farsi. L'Acid (Association du cinéma indépendant pour sa diffusion), l'une des sélections parallèles au Festival de Cannes, avait annoncé mardi 15 avril avoir retenu ce film.

"Le lendemain, (Fatima Hassouna) ainsi que plusieurs membres de sa famille, ont été tués par un missile qui a frappé leur habitation", a rappelé le Festival de Cannes dans une déclaration à l'AFP.

Elle "s'était donné pour mission de témoigner, par son travail, son engagement et malgré les risques liés à la guerre dans l'enclave palestinienne, de la vie quotidienne des habitants de Gaza en 2025. (Elle) est l'une des trop nombreuses victimes de la violence qui embrase la région depuis des mois".

"Le Festival de Cannes souhaite exprimer son effroi et sa profonde tristesse face à cette tragédie qui a ému et choqué le monde entier. Si un film est bien peu de chose face à un tel drame, (sa projection à l'Acid à Cannes le 15 mai) sera, en plus du message du film lui-même, une manière d'honorer la mémoire (de la jeune femme), victime comme tant d'autres de la guerre", a-t-il ajouté.

La réalisatrice Sepideh Farsi a rendu hommage jeudi dernier à la jeune femme, qui lui racontait, par appels vidéo, la vie à Gaza. "Je demande justice pour Fatem (ou Fatima, NDLR) et tous les Palestiniens innocents qui ont péri", a-t-elle écrit.

Reporters sans Frontières avait dénoncé sa mort, regrettant que son nom "s'ajoute aux près de 200 journalistes tués en 18 mois".

La guerre a été déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, laquelle a entraîné la mort de 1.218 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Selon le ministère de la Santé du Hamas, 51.266 Palestiniens ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.


La danse des dauphins, vedette des îles Farasan

L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
L'observation des dauphins renforce l'attrait croissant des îles Farasan pour l'écotourisme. (SPA)
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  • L'observation de 5 espèces de dauphins met en évidence la biodiversité
  • Il est vital de coexister avec la vie marine, déclare un pêcheur local

RIYADH : L'observation de plus de cinq espèces de dauphins a renforcé la réputation des îles Farasan en tant que lieu de visite incontournable pour les amateurs de nature et d'animaux sauvages, a récemment rapporté l'agence de presse saoudienne.

Parmi les espèces observées, les grands dauphins et les dauphins à long bec volent la vedette. Les dauphins à long bec, connus pour leur nature enjouée, s'approchent souvent des croisières de loisir, ravissant les gens par leur charme.

Le pêcheur saoudien Mohammed Fursani, qui navigue dans ces eaux depuis longtemps, y voit un lien plus profond.


Le pianiste Igor Levit va donner un concert de plus de 16 heures à Londres

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19. (AFP)
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  • Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance"
  • "Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée

LONDRES: Le pianiste Igor Levit va donner jeudi et vendredi à Londres un concert unique, prévu pour durer plus de 16 heures, en jouant en solo "Vexations" d'Erik Satie, sous la direction de l'artiste Marina Abramovic, connue pour ses performances radicales.

Le centre Southbank, qui organise le concert, le présente comme "un exploit d'endurance".

"Vexations" du compositeur français Erik Satie (1866-1925) est une partition d'une seule page destinée à être jouée 840 fois d'affilée. Elle se traduit ainsi par une performance durant entre 16 et 20 heures. Habituellement, plusieurs pianistes se succèdent pour jouer ce morceau sans interruption.

L'Allemand Igor Levit, qui est à 38 ans l'un des pianistes virtuoses de sa génération, avait déjà fait sensation en jouant "Vexations" dans son studio à Berlin pendant 20 heures d'affilée lors du confinement. L'objectif de cet événement filmé en direct était de lever des fonds pour les musiciens freelance touchés par la pandémie de Covid-19.

C'est la première fois qu'il va jouer ce morceau en intégralité en public.

Le public va être "témoin (d'un moment) de silence, d'endurance, d'immobilité et de contemplation, où le temps cesse d'exister", a commenté Marina Abramovic, artiste serbe de 78 ans. "Igor interprète +Vexations+ avec des répétitions infinies, mais une variation constante", a-t-elle ajouté.

Le rôle de Marina Abramovic, connue pour ses performances qui poussent les spectateurs dans leurs retranchements, est de "préparer le public à cette expérience unique".

Erik Satie avait lui écrit à propos du morceau à l'adresse des pianistes: "Pour jouer 840 fois de suite ce motif, il sera bon de se préparer au préalable, et dans le plus grand silence, par des immobilités sérieuses".

Dans une interview au quotidien britannique The Guardian, Igor Levit a encouragé son public à "se laisser aller". "C'est juste un espace vide, alors plongez dedans", a-t-il dit.

Les spectateurs pourront assister au concert soit pour une heure soit dans sa totalité. Il commencera jeudi à 10H00 (09H00 GMT).