PARIS: Le Service national universel (SNU), promesse de campagne du président Emmanuel Macron, va démarrer lundi, sous protocole sanitaire pour 18 000 jeunes volontaires, avant de devenir obligatoire dans quelques années.
Destiné aux filles et garçons, âgés de 15 à 17 ans, le SNU se déroule en plusieurs phases. Pendant quinze jours les jeunes participent d'abord à un « séjour de cohésion », moment de vie collective en dehors de leur département d'origine.
Ce séjour, annulé l'an passé en raison de la crise sanitaire, va démarrer lundi et se tiendra jusqu'au 2 juillet. Quelque 18 000 jeunes volontaires seront accueillis dans 143 centres et supervisés par 3 000 encadrants.
Les journées débuteront avec la « levée des couleurs » puis les jeunes participeront à des activités liées à différentes thématiques (sport, culture, citoyenneté, services publics, engagement, défense et développement durable).
« Le SNU est un temps de rencontre de toutes les jeunesses de France » qui doit leur permettre d' « ouvrir » leurs « horizons », explique le cabinet de la secrétaire d'Etat en charge du sujet, Sarah El Haïry.
Ce séjour vise notamment à transmettre un « socle républicain » aux participants et à renforcer la « cohésion nationale », en s'appuyant sur l'expérience de « mixité sociale et territoriale ».
Il est entièrement pris en charge par l'Etat, pour un coût de 2 200 euros par jeune.
En raison du contexte sanitaire, il est recommandé aux jeunes de réaliser un test PCR avant le séjour. Les jauges dans les centres ont été réduites. Des autotests seront à disposition des jeunes et le port du masque sera obligatoire, sauf pour certaines activités, notamment sportives.
Après le séjour de cohésion, les jeunes participants doivent s'engager auprès d'une association, d'une administration ou d'un corps en uniforme pour réaliser une mission d'intérêt général de 84 heures. Celle-ci peut être réalisée sur une période courte ou répartie sur plusieurs mois.
S'ils le souhaitent, les jeunes peuvent poursuivre l'expérience avec une période d'engagement de trois mois minimum.
Le gouvernement souhaite généraliser le Service national universel, l'objectif étant de le « rendre obligatoire probablement à l'horizon de trois ou quatre ans », indique le cabinet de El Haïry.
Lancé en 2019, le SNU avait été expérimenté cette année-là par 2 000 jeunes dans 13 départements et il devait, l'an passé, être élargi à tous les départements et s'adresser à 30 000 jeunes.
Mais, crise sanitaire oblige, il a été bouleversé et les 5 000 jeunes inscrits n'ont pu en accomplir qu'une partie.