Une exposition met en lumière l'écriture et la calligraphie arabes à Riyad

 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh)
L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh)
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 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh)
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 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh)
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Publié le Mercredi 16 juin 2021

Une exposition met en lumière l'écriture et la calligraphie arabes à Riyad

  • Selon l'artiste conceptuel saoudien Othman al-Khuzaim, le monde porte une attention de plus en plus grande à la calligraphie arabe ces dernières années
  • Ce voyage exceptionnel à travers l'histoire réunit des maîtres calligraphes saoudiens et internationaux, des artistes contemporains et des designers

RIYAD: À la veille de l’inauguration de l’exposition consacrée à la calligraphie arabe, prévue mercredi prochain en Arabie saoudite, des artistes ont partagé leurs réflexions sur la beauté et la spiritualité «envoûtantes et élégantes» de cette calligraphie, soulignant l'importance de cette discipline artistique.

Selon l'artiste conceptuel saoudien Othman al-Khuzaim, le monde porte une attention de plus en plus grande à la calligraphie arabe ces dernières années grâce aux efforts déployés pour sensibiliser le public à cet art.

«L'intérêt que les gens manifestent vis-à-vis de la calligraphie en général les poussent à apprécier la calligraphie arabe, avec ses formes envoûtantes et élégantes», se réjouit-il.

 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh)
 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh) 

«On peut par exemple admirer la beauté de la calligraphie arabe sur les murs des Deux Saintes Mosquées. Les artistes ont cherché à conférer davantage de spiritualité à ces lieux saints», explique l’artiste. 

M. Al-Khuzaim perçoit dans la calligraphie arabe l'une des formes les plus importantes d'art visuel. Il invite souvent les gens à la découvrir même s'ils ne lisent pas la langue ou ne comprennent pas le sens des mots.

L'exposition Script and Calligraphy: A Timeless Journey («L'écriture et la calligraphie: un voyage hors du temps») ouvrira ses portes mercredi au Musée national de Riyad; on pourra la visiter jusqu'au 21 août. Les amateurs d’art auront l’occasion de découvrir la calligraphie arabe et ceux qui la connaissent déjà pourront approfondir leurs connaissances sur son histoire, de ses origines jusqu'à nos jours.

 

Faits marquants

- Organisée par le ministère de la Culture, l'exposition aura lieu jusqu'au 21 août.

- L'exposition, qui s’étend sur 1 500 mètres carrés, met en lumière le développement de l'écriture arabe depuis ses tout premiers jours.

- Elle présente l'une des plus anciennes pages du Coran, qui remonte au IIe siècle de l'hégire (VIIIe siècle après J.-C.).

 

Cette exposition, organisée par le ministère de la Culture, s’étend sur 1 500 mètres carrés. Elle présentera l'histoire de la calligraphie arabe et mettra en lumière le développement de l'écriture arabe depuis ses débuts, ainsi que les relations entre la calligraphie, l’art contemporain et l’intelligence artificielle (IA).

Ce voyage exceptionnel à travers l'histoire réunit des maîtres calligraphes saoudiens et internationaux, des artistes contemporains et des designers. Il commence à la naissance de la communication écrite dans la péninsule Arabique, il y a près de 1 700 ans, et retrace le développement des écritures gravées sur la pierre et reprises dans les peintures linéaires, les manuscrits et d’autres ouvrages du monde islamique.

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 L'exposition comporte cinq parties: les origines de l'écriture arabe, l'évolution de la calligraphie, les maîtres calligraphes, la calligraphie et l'art contemporain et la calligraphie et l'intelligence artificielle. (Photos Arab News/Basheer Saleh) 

L'exposition parvient à actualiser l'histoire: elle montre les applications les plus modernes de la calligraphie arabe, notamment dans les secteurs de la mode, du design et de l'intelligence artificielle. Outre des œuvres classiques, elle présente une machine qui utilise l’intelligence artificielle. Mise au point par l'artiste et designer égyptien Haytham Nawar, elle permettra aux visiteurs de créer un langage pictographique sur un écran vidéo.

Par ailleurs, pour mettre à l’honneur l'autre facette de la calligraphie arabe, l'exposition présente l'une des plus anciennes pages du Saint Coran, qui date du IIe siècle de l'hégire (VIIIe siècle après J.-C.). Elle propose également une sélection de manuscrits du Coran, dont le célèbre Coran bleu et le Mus’haf de Médine, ainsi qu'un manuscrit conçu pour l’événement, présenté par Obvious, un collectif de chercheurs et d'artistes français spécialisés dans l'IA.

Selon Abdelrahman al-Shahed, calligraphe et artiste contemporain qui participe à l'exposition, cet événement revêt une grande importance dans la mesure où il favorise la communication entre les calligraphes arabes professionnels et les amateurs de cette discipline. Ces derniers voient dans la préservation de cet art un motif de fierté envers leur religion et envers leur nation. L’exposition est en outre l’occasion de réunir des calligraphes afin qu'ils continuent à développer les arts anciens, ajoute-t-il.

«La création du Prince Mohammed bin Salman Global Center for Arabic Calligraphy (le Centre mondial de Mohammed ben Salmane de calligraphie arabe) constitue un véritable exploit», affirme M. Al-Shahed. «Il contribuera sans aucun doute à promouvoir et à préserver la calligraphie arabe aux quatre coins du monde; elle sera ainsi appréciée à sa juste valeur.»

C'est au mois d’avril de l'année dernière que les autorités saoudiennes ont annoncé que le Centre Dar Al-Qalam de Médine allait devenir une plate-forme mondiale destinée aux calligraphes du monde entier; il porte depuis le nom du prince héritier. Dans la région, la calligraphie arabe bénéficie par ailleurs d'un soutien important de la part du ministère saoudien de la Culture, et notamment de son ministre, le prince Badr ben Abdallah ben Farhane, qui a lancé l'année dernière l'Année de la calligraphie arabe (Year of Arabic Calligraphy) afin d’initier le public à cette forme d'art.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


A Paris, une adaptation théâtrale commémore le génocide rwandais

Un devoir "d'alerte": l'artiste rwandais Dorcy Rugamba et la troupe du Théâtre de la Ville commémorent à Paris le génocide des Tutsi d'il y a 30 ans au Rwanda en présentant les fruits d'un travail commun, mené à Kigali, de réadaptation d'une pièce du dramaturge français Vercors. (AFP).
Un devoir "d'alerte": l'artiste rwandais Dorcy Rugamba et la troupe du Théâtre de la Ville commémorent à Paris le génocide des Tutsi d'il y a 30 ans au Rwanda en présentant les fruits d'un travail commun, mené à Kigali, de réadaptation d'une pièce du dramaturge français Vercors. (AFP).
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  • Pendant plusieurs semaines dans la capitale rwandaise en 2023, les comédiens ont travaillé en ateliers sur "Zoo, ou l'Assassin philanthrope", une fiction écrite en 1963 par Vercors, l'auteur du "Silence de la mer"
  • Ce dernier, en inventant une nouvelle espèce, le "tropi", tente de définir la "limite zoologique entre l’homme et l’animal", selon ses termes

PARIS: Un devoir "d'alerte": l'artiste rwandais Dorcy Rugamba et la troupe du Théâtre de la Ville commémorent à Paris le génocide des Tutsi d'il y a 30 ans au Rwanda en présentant les fruits d'un travail commun, mené à Kigali, de réadaptation d'une pièce du dramaturge français Vercors.

Pendant plusieurs semaines dans la capitale rwandaise en 2023, les comédiens ont travaillé en ateliers sur "Zoo, ou l'Assassin philanthrope", une fiction écrite en 1963 par Vercors, l'auteur du "Silence de la mer" (1902-1991) qui s'inspire des atrocités commises lors de la Deuxième guerre mondiale.

Ce dernier, en inventant une nouvelle espèce, le "tropi", tente de définir la "limite zoologique entre l’homme et l’animal", selon ses termes. S'engage alors une bataille d'experts, entre scientifiques, philosophes et théologiens, intérêts économiques et questions éthiques.

"Notre souhait était de voir comment mettre cette pièce en résonance avec la question du génocide", déclare à l'AFP Dorcy Rugamba, 54 ans qui campe, dans cette adaptation un personnage inventé et au texte ajouté, celui d'une vigie représentant la mémoire de l'humanité.

Le 7 avril 1994, au premier jour du génocide contre la minorité tutsie au Rwanda orchestré par le régime extrémiste hutu au pouvoir (plus de 800.000 morts entre avril et juillet), ses parents et six de ses frères et sœurs sont massacrés dans leur maison à Kigali. Lui, alors étudiant, ne doit sa survie qu'au fait de s'être trouvé à Butare, la deuxième ville du pays.

Selon lui, ce génocide "n’a pas d’autre matrice que l’intériorisation par les indigènes eux-mêmes des morphotypes élaborés par les ethnologues, anthropologues et naturalistes allemands puis belges pour classer en trois catégories la population rwandaise".

Dans ses travaux précédents, l'artiste qui est aussi dramaturge, a abordé le sujet sous d'autres angles: celui de "la justice, au lendemain d'un tel crime", celui du "travail de deuil " ("Rwanda 94", 1999), celui de "la chronologie et de la généalogie" du génocide ("Bloody niggers!", 2007).

« Gigantisme de l'événement »

Le travail autour de Vercors se veut, lui, un point de départ pour pousser la réflexion sur "tous les crimes contre l'humanité". Avec ce devoir de donner un "savoir", pour "permettre aux populations d'être en alerte".

Après les ateliers à Kigali, il a paru "évident" à Emmanuel Demarcy-Mota, directeur du Théâtre de la Ville, "d'inviter et de donner la parole aux artistes rwandais" (deux autres interviennent dans la pièce), confie celui qui a revu sa mise en scène pour l'occasion (la pièce avait été montée en 2021 et 2022 dans d'autres cadres).

"Leur questionnement rejoint notre préoccupation, à savoir 'vers quoi allons-nous ?', depuis les drames passés du XXe siècle, vers d'autres drames qu'on a connus et qui perdurent", ajoute-t-il.

Le 5 mai, la pièce sera filmée et retransmise en direct à Kigali. Avant d'être jouée en novembre "si tout se passe bien", espère Dorcy Rugamba, responsable d'un centre d'art dans la capitale rwandaise.

Ce même jour, il fera aussi une lecture musicale de "Hewa Rwanda. Lettre aux absents" (paru en mars, éd. JC Lattès), un livre qui n'est "pas du tout fait pour raconter des horreurs". "Je ne suis pas le griot des tueurs", prévient-il.

Ce qui est en jeu, selon lui, c'est "le risque que les victimes disparaissent devant le gigantisme de l'événement et ne deviennent que des données numériques". Il s'agit donc de "réhabiliter leur existence"; "dire à mes enfants qui était leur grand-père, qui était leur grand-mère, quelle foi avaient-ils dans la vie ? Quelle est l'éducation qu'ils m'ont donnée ?", énumère l'artiste.

Et dans l'autre sens, "parler aux défunts, leur donner des nouvelles de ceux qui sont là, leur dire 'vous avez une descendance, nous allons bien'".


Cinéma: Hazanavicius et le réalisateur iranien Rasoulof ajoutés à la compétition cannoise

Mais M. Rasoulof, 52 ans, dans le viseur du régime et récemment libéré de prison, n'avait pas pu faire le déplacement, toujours frappé par une interdiction de voyager (Photo, X).
Mais M. Rasoulof, 52 ans, dans le viseur du régime et récemment libéré de prison, n'avait pas pu faire le déplacement, toujours frappé par une interdiction de voyager (Photo, X).
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  • Michel Hazanavicius, 57 ans, sera en lice pour la Palme d'Or
  • Mais M. Rasoulof, 52 ans, dans le viseur du régime et récemment libéré de prison, n'avait pas pu faire le déplacement

CANNES: Le Festival de Cannes a parachevé sa sélection lundi, invitant notamment en compétition un cinéaste iranien en rupture avec le régime, Mohammad Rasoulof, et le réalisateur Michel Hazanavicius pour un film d'animation.

Michel Hazanavicius, 57 ans, sera en lice pour la Palme d'Or avec "La plus précieuse des marchandises". Il s'agit d'une première tentative dans le cinéma d'animation pour le réalisateur très éclectique de "The Artist" (oscarisé en 2012) ou des deux premiers volets de la comédie d'espionnage "OSS 117".

Adapté d'une pièce de Jean-Claude Grumberg, le film évoque le souvenir de la Shoah et le sort d'un enfant juif qui échappe miraculeusement à la déportation vers le camp d'extermination nazi d'Auschwitz.

Le festival a également ajouté le nouveau film de Mohammad Rasoulof, "The seed of the sacred fig". Ce cinéaste, lauréat du prix Un Certain Regard à Cannes en 2017 ("Un homme intègre"), puis de l'Ours d'or à Berlin en 2020 ("Le diable n'existe pas"), avait été invité l'an dernier comme membre d'un jury.

Mais M. Rasoulof, 52 ans, dans le viseur du régime et récemment libéré de prison, n'avait pas pu faire le déplacement, toujours frappé par une interdiction de voyager.

Evoquant les questions brûlantes de la corruption ou de la peine de mort, Mohammad Rasoulof fait partie des réalisateurs iraniens primés dans les plus grands festivals mais accusés en Iran de propagande contre le régime, comme Jafar Panahi ou Saeed Roustaee.

Sujets sensibles 

Un troisième réalisateur, le Roumain Emanuel Parvu, est également ajouté à la compétition, portant à 22 le nombre de films en lice pour succéder à la Palme d'Or de l'an dernier, "Anatomie d'une chute" de Justine Triet.

Parmi eux, les œuvres d'illustres réalisateurs hollywoodiens, dont "Megalopolis" de Francis Ford Coppola et "Oh Canada" de Paul Schrader, une comédie musicale de Jacques Audiard, le nouveau film de Yorgos Lanthimos avec Emma Stone, après son Lion d'or pour "Pauvres créatures", ou encore une oeuvre sur Naples par l'Italien Paolo Sorrentino.

Hors compétition, le festival, qui se tiendra du 14 au 25 mai, a également annoncé lundi la première du "Comte de Monte-Cristo", avec Pierre Niney dans le rôle-titre, blockbuster français programmé hors compétition, tandis qu'Oliver Stone présentera en séance spéciale un documentaire sur le dirigeant brésilien Lula.

Trois films sont également ajoutés dans la section Un Certain Regard, dont le premier film comme réalisatrice de l'actrice Céline Sallette, un biopic sur l'artiste Niki de Saint-Phalle, avec Charlotte Le Bon.


Un chef-d'oeuvre oublié de Raphaël exposé au public dans une basilique varoise

Ce chef-d'oeuvre, un portrait de Marie-Madeleine de 46 centimètres sur 34 centimètres, y sera exposé pendant un mois dans cet édifice religieux (Photo, X).
Ce chef-d'oeuvre, un portrait de Marie-Madeleine de 46 centimètres sur 34 centimètres, y sera exposé pendant un mois dans cet édifice religieux (Photo, X).
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  • Ce chef-d'oeuvre, un portrait de Marie-Madeleine de 46 centimètres sur 34 centimètres, y sera exposé pendant un mois dans cet édifice religieux, considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté après Jérusalem et Rome
  • Gardé constamment par deux gardes, ce portrait est bien mis en valeur par un éclairage doux au sein de la sacristie donnant au lieu une ambiance mystique

SAINT-MAXIMIN-LA-SAINTE-BAUME: L'exposition ce week-end dans la sacristie de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Saint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var) pour la première fois au public d'un tableau oublié et récemment redécouvert du peintre italien de la Renaissance Raphaël a attiré de nombreux visiteurs, a constaté un photographe de l'AFP.

Ce chef-d'oeuvre, un portrait de Marie-Madeleine de 46 centimètres sur 34 centimètres, y sera exposé pendant un mois dans cet édifice religieux, considéré comme le troisième tombeau de la chrétienté après Jérusalem et Rome, qui abrite des reliques de Marie-Madeleine.

Une cinquantaine de personnes ont ainsi fait la queue dimanche après-midi pour pouvoir admirer ce tableau peu connu du maître italien auteur des "Trois Grâces" ou encore des fresques ornant le palais du Vatican à Rome "L'Incendie de Borgo" et "L'Ecole d'Athènes".

Les visiteurs doivent cependant s'acquitter la somme de trois euros pour l'admirer, des fonds qui serviront à soutenir la restauration de la basilique.

Gardé constamment par deux gardes, ce portrait est bien mis en valeur par un éclairage doux au sein de la sacristie donnant au lieu une ambiance mystique.

Tableau oublié 

La redécouverte de ce tableau oublié pourrait, pour certains, relever du miracle: un collectionneur français avait acheté ce portrait de Marie-Madeleine, datant de la rencontre entre Raphaël et Léonard de Vinci (1505), à une galerie londonienne sur son site internet pour 30.000 livres (près de 35.000 euros) en pensant qu'il s'agissait d'une oeuvre de l'école de Vinci.

Il avait ensuite fait appel à l'expertise d'Annalisa Di Maria, membre du groupement d'experts de l'Unesco à Florence (Italie) qui a authentifié l'oeuvre en septembre.

A l'issue d'innombrables analyses, dont la visualisation grâce à la lumière infrarouge des couches de carbone cachées par les pigments de peinture, ils ont pu attribuer le tableau à Raphaël (1483-1520).

Marie-Madeleine, premier témoin de la résurrection de Jésus, dont elle était une fidèle disciple, est une figure importante des Evangiles, souvent présentée comme une pécheresse repentie. Elle aurait passé les 30 dernières années de sa vie dans une grotte du massif de la Sainte-Baume, à une vingtaine de kilomètres de la basilique, devenue un haut-lieu de pèlerinage chrétien.