A LCI, David Pujadas et Ruth Elkrief misent sur la politique plutôt que les polémiques

Quand à Ruth Elkrief, elle présentera les soirées électorales du 20 et 27 juin. La journaliste était revenue en mai sur LCI après 15 ans passés sur BFMTV. (Photo, AFP)
Quand à Ruth Elkrief, elle présentera les soirées électorales du 20 et 27 juin. La journaliste était revenue en mai sur LCI après 15 ans passés sur BFMTV. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 14 juin 2021

A LCI, David Pujadas et Ruth Elkrief misent sur la politique plutôt que les polémiques

  • David Pujadas animera des débats dans trois régions clés: après les Hauts-de-France mercredi dernier, ce sera l'Ile-de-France lundi et Paca mercredi
  • Pour ces deux pros de l'information politique, ces élections sont riches d'enjeux malgré une mobilisation qui s'annonce faible

PARIS: LCI, distancée dans les audiences par CNews, entend rester fidèle à ses fondamentaux et mise, pour les élections régionales comme pour la présidentielle de 2022, sur des "débats pluralistes" et ouverts à "tous les sujets", assurent deux figures de la chaîne, David Pujadas et Ruth Elkrief.

David Pujadas, qui présente depuis 2017 l'émission quotidienne "24H Pujadas" et des soirées événement sur la chaîne d'info du groupe TF1, animera des débats dans trois régions clés. Après les Hauts-de-France mercredi dernier, ce sera l'Ile-de-France lundi et Paca mercredi.

Quand à Ruth Elkrief, elle présentera les soirées électorales du 20 et 27 juin. La journaliste était revenue en mai sur LCI après 15 ans passés sur BFMTV.

Pour ces deux pros de l'information politique, ces élections sont riches d'enjeux malgré une mobilisation qui s'annonce faible.

"Il y a un contraste entre le milieu politique, pour lequel c'est une sorte de galop d'essai avant la présidentielle, et l'atonie de l'opinion par rapport à ces élections", analyse Ruth Elkrief.

Mais "on s'aperçoit que ces élections ont un retentissement national et, pour LCI qui avait décidé d'investir beaucoup sur ces régionales, c'est une heureuse surprise", note son confrère.

"Ce qui s'est passé ces dernières semaines a brusquement donné un coup d'accélérateur et ces régionales ont un retentissement national dans les trois régions où nous organisons des débats, mais aussi dans les autres", dit-il.

En cette période comme après, LCI n'entend pas se lancer dans une surenchère avec CNews qui a vu son audience décoller cette année avec une ligne jugée très à droite. La chaîne info du groupe Canal+ fait désormais jeu égal, certains jours, avec BFMTV. En mai, CNews a enregistré 2,2% de part d'audience, soit le double de LCI.

«Pas choquant»

"Pour moi l'audience ce n'est pas une boussole, c'est une sentinelle. Il y a plusieurs chemins pour aller la chercher. Notre chemin, c'est d'apporter quelque chose en délivrant l'information, le contexte, les éléments de comparaison", assure David Pujadas.

"Ce n'est pas forcément par le buzz, la surenchère et la polémique qu'on fait de l'audience", poursuit l'ex-présentateur du 20H de France 2 qui prend soin cependant de ne pas caricaturer la concurrence.

"CNews, c'est facile de dire que c'est de la +trash TV+. Ca marche parce qu'il y a des gens de qualité", dit-il. "Ce type de chaînes engagées existe depuis longtemps dans beaucoup de pays, ce n'est pas choquant. Il faut apprendre à vivre avec".

"Je n'ai pas de jugement moral, la chaîne CNews fonctionne et répond apparemment à une demande", abonde sa collègue. "LCI, qui existe depuis longtemps, reste sur ses fondamentaux. Elle répond à cette demande par des faits, des débats pluralistes et des analyses. Et elle doit trouver sa place sur des principes clairs: l'information, et une aide à la réflexion et à la compréhension, pour se forger une opinion".

Les deux vétérans de l'information ne s'inquiètent pas non plus de voir des youtubeurs, la plateforme Twitch ou l'animateur Cyril Hanouna, se mêler désormais de politique. "Il y a de la place pour tout le monde et plus on parle de politique tant mieux, alors welcome !", lance David Pujadas.

Mais pour la présidentielle, "les médias ont un rôle: aller au-delà de la course de chevaux et faire que ce débat soit le plus riche possible, sans aucun tabou", ajoute-t-il. 

En tout cas, pour eux deux, le match de 2022 n'est pas plié. "La surprise, ce serait peut-être qu'il n'y ait pas de surprise. Dans tous les cas, notre travail est de donner une chance à chacun de jouer sa partition", souligne-t-elle.


Première mission du porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle aux Philippines

Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
Le 6 juillet 1999, un prototype du Rafale M02 effectue un appontage sur la piste du porte-avions nucléaire Charles de Gaulle à Brest (Photo Getty Images)
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  • L'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.
  • La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

SUBIC BAY FREEPORT ZONE PHILIPPINES : Le porte-avions nucléaire français Charles de Gaulle a effectué sa première mission aux Philippines, où l'ambassadrice de France a jugé dimanche que ces exercices militaires étaient « encore plus importants » en raison de la montée des tensions en mer de Chine méridionale.

« Compte tenu de la montée des tensions, il est d’autant plus important de défendre le droit international et la liberté de navigation, que ce soit en mer ou dans les airs », a déclaré l'ambassadrice Marie Fontanel sur le pont du porte-avions, dans la baie de Subic, au nord de Manille.

Le groupe aéronaval a rejoint la marine des Philippines vendredi pour ces exercices.

Constitué de quelque 3 000 marins, il avait quitté le port de Brest en novembre pour une mission de plusieurs mois en mer Rouge, dans l'océan Indien et dans le Pacifique, durant laquelle il doit intégrer régulièrement des frégates ou des sous-marins de pays étrangers.

La France cherche à réaffirmer son poids dans la région Asie-Pacifique, où la Chine et les États-Unis sont en concurrence pour exercer leur influence.

Les Philippines cherchent pour leur part à renforcer leurs relations avec leurs alliés face aux confrontations régulières entre Manille et Pékin concernant la mer de Chine méridionale. Pékin y revendique en effet la majeure partie de cette voie navigable stratégique.

En novembre, Manille avait annoncé l'achat à la France de 40 vedettes rapides de patrouille dans le cadre d'un accord de 440 millions de dollars (environ 420 millions d'euros).


L'écrivain Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a déclaré son avocat

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  • « Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.
  • Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

PARIS : L'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé lundi une grève de la faim, a indiqué son avocat dimanche à l'AFP, précisant tenir cette information d'une source judiciaire.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d'un procès équitable », a affirmé Me François Zimeray, avocat français de l'écrivain, confirmant une information du JDD.

Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir obtenu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ».

« Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

Ce dernier a également affirmé que le protocole de soin suivi par Boualem Sansal avait été interrompu, alors que l'écrivain souffrirait d'un cancer, d'après des informations de presse.

Boualem Sansal est poursuivi en vertu de l'article 87 bis du Code pénal algérien, qui sanctionne comme acte terroriste ou subversif tout acte visant la sûreté de l'État, l'intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions.

Selon le quotidien français Le Monde, le pouvoir algérien aurait mal pris les déclarations de Boualem Sansal au média français Frontières, réputé d'extrême droite, reprenant la position du Maroc selon laquelle le territoire de ce dernier pays aurait été amputé sous la colonisation française au profit de l'Algérie.

Son incarcération a provoqué les protestations de nombreux intellectuels et écrivains, qui estiment les poursuites sans aucun fondement.

Boualem Sansal a longtemps affirmé être né en 1949, ce qui lui donnerait aujourd'hui 75 ans. En décembre, son éditeur Antoine Gallimard avait pour sa part indiqué qu'il était en vérité né en 1944 et avait donc 80 ans.


Immigration : un conseil interministériel se réunit mercredi

Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (C) serre la main d'un agent de la police nationale française dans une caserne de pompiers après une attaque au couteau à Mulhouse, dans l'est de la France, où un homme est soupçonné d'avoir tué une personne et grièvement blessé deux agents de police, le 22 février 2025 (Photo par SEBASTIEN BOZON / AFP)
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  • Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.
  • Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

PARIS : Le gouvernement français réunira un conseil interministériel de contrôle de l'immigration mercredi, alors qu'une attaque au couteau, perpétrée par un Algérien en situation irrégulière, a fait un mort samedi à Mulhouse, a assuré dimanche le ministre des Affaires étrangères.

Ce conseil, qui était prévu avant l'attaque de Mulhouse, « se réunira ce mercredi », a déclaré Jean-Noël Barrot lors d'un entretien avec Europe 1 et CNews, où il était interrogé sur l'attaque de samedi.

Au cours de l'entretien, le ministre a été interrogé sur les discussions avec ses homologues algériens concernant les obligations de quitter le territoire français (OQTF).

« Cette attaque terroriste nous appelle à amplifier encore la mobilisation qui est la nôtre pour mieux contenir et prévenir les conséquences de la présence de ce terroriste islamiste sur le territoire national », a estimé le ministre avant d'évoquer le conseil interministériel.

Interrogé sur TF1, le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a indiqué que le suspect faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) et a accusé l'Algérie de l'avoir refoulé à 10 reprises.

Le Premier ministre, François Bayrou, a d'ailleurs convoqué un conseil interministériel de contrôle de l'immigration ce mercredi. « Nous devons faire plus et nous devons faire mieux », a-t-il déclaré.

M. Barrot a également affirmé avoir demandé « aux 19 ambassadeurs, dans les pays où nous rencontrons le plus de difficultés pour renvoyer les étrangers en situation irrégulière, à me faire un rapport circonstanciel dont je présenterai les résultats ce mercredi au Premier ministre pour que nous puissions prendre des mesures fortes ».

« Il y a des pays vis-à-vis desquels il nous faut effectivement prendre des mesures fortes. Il y en a d'autres où, au contraire, il nous faut des mesures d'accompagnement », a-t-il ajouté.