Comment Al-Hachd Al-Chaabi irakien est devenu un instrument de politique étrangère de Téhéran

Un agent de sécurité se tient à côté de pancartes dénonçant Al-Hachd Al-Chaabi alors que des Kurdes irakiens assistent à une manifestation devant le consulat américain à Erbil en 2017. (Photo, Archive/AFP)
Un agent de sécurité se tient à côté de pancartes dénonçant Al-Hachd Al-Chaabi alors que des Kurdes irakiens assistent à une manifestation devant le consulat américain à Erbil en 2017. (Photo, Archive/AFP)
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Publié le Lundi 14 juin 2021

Comment Al-Hachd Al-Chaabi irakien est devenu un instrument de politique étrangère de Téhéran

  • Ce regroupement de milices à prédominance chiite a été fondé en juin 2014 pour défendre l'Irak contre Daech
  • Compte tenu de ses investissements dans ses réseaux affiliés, il est peu probable que l'Iran abandonne le contrôle du Hachd

ERBIL, KURDISTAN IRAKIEN : Cela fait sept ans que le drapeau jaune d'Al-Hachd Al-Chaabi est apparu pour la première fois dans la campagne contre Daech, le groupe extrémiste qui s'est emparé de pans entiers du Nord de l'Irak et de l'Est de la Syrie en 2014. Après l’invasion par Daech de grandes parties du nord de l'Irak, y compris Mossoul, en 2014, les combattants d'Al-Hachd Al-Chaabi, ou Forces de mobilisation populaire, ont gagné l’estime de nombreux Irakiens pour avoir répondu à l'appel aux armes du Grand Ayatollah Ali Al-Sistani.

Depuis, cette organisation qui regroupe des milices majoritairement chiites a malheureusement adopté une cause plus sinistre. Le mois dernier, un convoi de combattants du Hachd a fait une démonstration de force dans la zone verte de Bagdad, centre ultrasécurisé de la vie politique irakienne, et a contraint les élus du pays à libérer Qassem Mousleh, un commandant du Hachd proche de l'Iran qui avait été arrêté dans la province d’al Anbar, à l'ouest de l’Irak.

Mousleh a la réputation d'être un milicien brutal. Fin 2019, des milliers d’Irakiens, principalement des jeunes, se sont rendus dans le centre de Bagdad pour protester contre la corruption systémique et l'ingérence de l'Iran dans les affaires de leur pays.

Après des jours de manifestations, des snipers qui appartiendraient aux unités du Hachd se sont positionnés sur les toits voisins et ont tué des dizaines de personnes. Mousleh et ses sponsors iraniens auraient joué un rôle déterminant dans l’émission de l'ordre de tirer. Sa récente arrestation était liée au meurtre, le 9 mai, d'Ihab Al-Wazni, un important activiste de la ville sanctuaire de Karbala, dans le Sud du pays.

« De nombreux activistes irakiens ont dénoncé la capacité des milices soutenues par l'Iran à opérer en dehors des limites de la loi, et il est logique que ces milices cherchent ensuite à faire taire toute personne travaillant pour restreindre leur pouvoir », affirme Emily Hawthorne, analyste pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord chez Stratfor, à Arab News.

Kyle Orton, un chercheur indépendant sur le Moyen-Orient, pense que les milices contrôlées par l'Iran en Irak sont à l'origine des pires atrocités contre les manifestants anti-corruption. « C’est assez clair, le Hachd est plus puissant que les forces de sécurité irakiennes, à la fois dans sa capacité à contrôler l'espace social et la rue, et la sphère politique, avec son contrôle des ministères clés et son bloc parlementaire jouissant d’un droit de veto», a-t-il déclaré à Arab News.

Le Hachd a été fondé en juin 2014 pour défendre l'Irak contre Daech après la conquête de Mossoul par ce groupe extrémiste.

En 2018, une trentaine de milices sous l'égide d'Al-Hachd-Al-Chaabi ont été officiellement incluses, et payées, par les forces de sécurité irakiennes. Le groupe a une présence significative au parlement irakien à travers la coalition Fateh, qui compte plus de 40 sièges dans une assemblée de 329 sièges.

Sur le terrain, les unités du Hachd ont ciblé à plusieurs reprises la base aérienne d'Ain Al-Assad à Anbar et même l'aéroport international d'Erbil au Kurdistan irakien, qui accueillent tous deux des troupes et du personnel américains. L'ambassade des États-Unis dans la zone verte de Bagdad a également été prise pour cible par la milice à plusieurs reprises.

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Des combattants d'Al-Hachd Al-Chaabi rassemblés autour de l'aéroport de Tal Afar, à l'ouest de Mossoul, pour rejoindre les forces irakiennes soutenues par des milices locales et une coalition dirigée par les États-Unis qui avançaient pour chasser Daech de la ville en août 2017. (Photo, Archive/AFP)

Alors que la plupart de ces attaques ont été menées avec des roquettes à courte portée, les plus récentes ont été menées à l'aide de drones chargés d'explosifs, soulignant l'évolution des capacités militaires de ces groupes.

« Les motifs de ces opérations répondent à plusieurs enjeux », déclare à Arab News Joel Wing, auteur du blog « Musings on Iraq ». « Les brigades du Hachd et l'Iran veulent que l'armée américaine quitte l'Irak. Ce serait une grande victoire pour eux si cela se produisait ».

Pour l’Iran, les attaques des milices irakiennes qu’il soutient sont un moyen « de faire pression sur les États-Unis au sujet de son programme nucléaire et des sanctions que subit la République islamique. »

La multitude d'unités différentes chapeautées par le Hachd est déconcertante. Il existe des milices fidèles au grand ayatollah irakien Ali Al-Sistani, largement considéré comme une figure chiite modérée qui s’oppose à l'ingérence étrangère en Irak. Il existe même des unités de défense tribales, les soi-disant «  Hachd sunnite ».

L’existence de ces groupes hétérogènes est motivé par la volonté de rendre l'organisation plus diversifiée et donc plus légitime, tant au niveau national qu'international. « La réalité est qu'il s'agit d'une tactique de « front populaire ». Tous ces groupes sont interdépendants et reçoivent leurs ordres du Corps des gardiens de la révolution islamique (IRGC) iranien », affirme Orton.

Derrière une façade constituée de noms et d'acronymes, l'Iran parraine un éventail de commandants plus efficaces, selon les analystes. « Les brigades les plus puissantes du Hachd sont toutes pro-Iran », déclare Wing, qui cite pour l’exemple l'Organisation Badr, Asaeb Ahl Al-Haq ou Kataeb Hezbollah.

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Abou Mahdi Al-Mouhandes, chef du Kataeb Hezbollah, a été tué aux côtés du commandant iranien Qassem Soleimani à l'aéroport international de Bagdad. (Photo, Archive/AFP)

La politique iranienne en Irak a cependant connu plusieurs revers. En janvier 2020, les États-Unis ont tué Qassem Soleimani, le chef de la Force Al-Qods, le bras du CGRI à l’étranger, lors d'une frappe de drone. Soleimani a été l'architecte de la politique iranienne en Irak et ailleurs au Moyen-Orient, du Liban à la Syrie et au Yémen.

Fait révélateur, Abou Mahdi Al-Mouhandes, chef du Kataeb Hezbollah, a été tué à côté de Soleimani alors qu'ils sortaient de l'aéroport international de Bagdad.

En mai, l’agence Reuters a rapporté que l'Iran avait changé sa stratégie vis-à-vis des milices qu’il sountient. Au lieu de s'appuyer sur des groupes largement établis, Téhéran a entamé la formation de petits groupes d'élite qui seront plus loyaux et mieux entrainés pour mener les opérations iraniennes dans la région.

« Ce changement de stratégie accorde à l'Iran, et à des groupes bien établis comme le Kataeb Hezbollah, la possibilité de dénoncer les actions d'un groupe plus petit et plus efficace. C'est révélateur d'un désir de protéger la position politique dont jouit un groupe bien connu comme Kataeb Hezbollah dans a sphère politique irakienne », déclare Hawthorne, l'analyste de Stratfor, à Arab News.

Wing et Orton pensent tous deux que le passage à des unités plus petites masque une volonté de créer un engagement envers une domination politique durable, blanchie et légitimée par des dénonciations plausible. « Aujourd'hui, on ne sait pas si l'Iran tente de reprendre le contrôle de ces factions ou s'il soutient simplement tous les nouveaux groupes de façade créés par les brigades du Hachd, pour nier la responsabilité des attaques contre des cibles américaines en Irak », affirme Wing.

La mort de Soleimani pourrait bien avoir amené les différents centres de pouvoir iraniens à expérimenter des intérêts et des objectifs divergents. Les centres de pouvoir vont de la Force al-Qods, qui organise et forme les milices mandataires de Téhéran à travers le Moyen-Orient, au ministère iranien des Affaires étrangères.

« Il a été rapporté qu'ils ne sont pas tous d'accord sur la façon d'utiliser leurs alliés irakiens », a déclaré Wing à Arab News. « Les brigades du Hachd se sont également affrontées pendant un certain temps pour tenter de montrer qui était le chef de la résistance en Irak, et les attaques en faisaient partie. »

Orton considère que l'Iran adopte le même modèle en Irak qu'il l'a fait au Liban dans les années 1980, lorsqu'il a séparé le Hezbollah d'Amal, auparavant la milice chiite dominante dans le pays. « L’utilisation de ‘nouveaux’ pseudo-groupes ou fronts, là où ils existent – ​​certains sont entièrement imaginaires, existant uniquement en ligne pour revendiquer des attaques récentes – n’est que la dernière itération de cet effort pour intégrer la révolution islamique dans les conditions locales. »

Cet effort semble être de retour après le meurtre de Soleimani. Le Hachd semble réussir à étendre son contrôle sur de vastes zones du nord du Moyen-Orient. Mousleh, l'homme au centre des derniers affrontements entre les milices et le gouvernement central à Bagdad, est à la tête du Hachd à Anbar, traditionnellement un bastion sunnite.

Des miliciens du Hachd ont participé à des combats en Syrie voisine pour aider l'Iran à soutenir le régime d'Assad. Les groupes du Hachd ont également joué un rôle déterminant dans la capacité de l'Iran à transférer des armes par voie terrestre à travers l'Irak vers la Syrie.

Des groupes tels que Kataeb Hezbollah contrôlent d'importants points frontaliers avec la Syrie à Anbar et à Ninive, dans le nord de l'Irak, en plus de leurs propres routes de contrebande. « Ils sont capables de déplacer des hommes et du matériel à volonté », affirme Wing à Arab News, faisant référence aux forces paramilitaires.

Cela dit, l'Iran a été contraint de changer de tactique en réponse aux risques de l'armée de l'air israélienne. Au lieu d'expédier des missiles à travers l'Irak à ses mandataires de la milice en Syrie, il a commencé à livrer des pièces d'équipement plus petites avec des conseillers. Ceux-ci sont beaucoup moins détectables.

Compte tenu de tout ce qu'il a investi dans ces réseaux, les analystes sont sceptiques quant au fait que l'Iran abandonnera le contrôle sur eux, même si cela signifie un accord nucléaire global avec les États-Unis et les puissances occidentales qui comprend un allégement étendu des sanctions pour son économie.

« L’Iran ne neutralisera jamais des milices irakiennes, le Hezbollah ou les Houthis, car il est incapable de le faire ; ces groupes font partie intégrante et organique de la révolution », déclare  Orton à Arab News.

« Toute proposition dans les négociations nucléaires pour que l'Iran abandonne, d'une manière ou d'une autre, ses protégés est un échec en soi ».

 

Twitter : @pauliddon

 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Le musée de Jeddah organise un spectacle culturel pour mettre à l'honneur le patrimoine

Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Photo Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
Le Tariq Abdulhakim Center Museum de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Phot Fournie)
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  • Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.
  • L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne.

JDEDDAH : Le musée du centre Tariq Abdulhakim de Jeddah fait partie des institutions culturelles qui célèbrent avec style la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

Cette célébration de trois jours, supervisée par la Commission des musées, offre une riche expérience artistique et culturelle, mettant en valeur le patrimoine du Royaume et renforçant l'identité nationale.

Les festivités ont débuté par un accueil des visiteurs avec du café saoudien traditionnel, servi en quatre variétés distinctes, conformément aux directives de la Journée de la fondation.

Tayeb Abdullh Altayeb, directeur du musée du centre Tariq Abdulhakim, a déclaré : « L'idée est de célébrer notre nation et ses composantes culturelles, que nous reflétons à travers les différentes offres du musée. Notre principal objectif est de préserver le patrimoine musical et les arts du spectacle saoudiens.

« Tariq Abdulhakim était lui-même un champion de la culture. Il a soutenu la création de la fanfare militaire et a remporté un prix de l'UNESCO pour la préservation de l'identité saoudienne. Il est normal que, à l'occasion de la Journée de la fondation, nous soulignions ses efforts et que nous alignions notre secteur culturel sur la Vision 2030. »

Un responsable du musée a déclaré : « Nous voulons nous assurer que tout le monde a accès aux aspects culturels de l'Arabie saoudite, en particulier lors de la Journée de la fondation. Notre mission est d'être un centre d'activation à faible coût, offrant des programmes pour le public et les enfants afin de les éduquer sur notre patrimoine et nos traditions. »

Les responsables ont noté que le musée sert également de plateforme aux groupes traditionnels, aux artistes et aux écoles pour présenter leurs arts, et ont ajouté que les espaces du musée sont conçus pour accueillir tous les âges, y compris les personnes handicapées.

La journée d'ouverture de la célébration comprenait un défilé artistique interactif et un atelier d'arts du spectacle alliant artisanat et performances en direct. L'un des points forts de la manifestation était la promenade de la mode traditionnelle organisée par Al-Mugasap, une marque de mode saoudienne. L'exposition présentait des vêtements traditionnels provenant des principales régions du Royaume, offrant ainsi aux visiteurs un aperçu de l'histoire et de la civilisation de l'Arabie saoudite.

Sari Salem Hariri, cofondateur et directeur général d'Al-Mugasap, a déclaré : « Nous avons sélectionné des vêtements traditionnels provenant de diverses régions du Royaume. Ils ont été exposés dans des boîtes spéciales pour mettre en valeur la beauté et l'élégance de leurs motifs, ajoutant ainsi de la valeur à notre patrimoine culturel. »

L'événement comprenait également plusieurs sections consacrées à la nourriture traditionnelle et à l'artisanat, ainsi que des jeux interactifs, des spectacles musicaux en direct et une chorale scolaire qui a interprété avec enthousiasme des chansons nationales, symbolisant ainsi l'attachement de la jeune génération au patrimoine du Royaume.

Des artistes traditionnels de tout le Royaume, dont un groupe de Taif, dont Tariq Abdulhakim a été membre, ont également participé à l'événement.

Khalid Jammali, manager du groupe, a déclaré à Arab News : « C'est l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite : « Il s'agit de l'une des plus grandes célébrations en Arabie saoudite. Nous sommes ici pour représenter la région de Najd, et Tariq Abdulhakim a joué un rôle majeur dans la création de cet héritage. Ses idées ont permis d'élever la qualité et les normes de ces spectacles ».

La célébration s'achèvera par un concert sur le patrimoine national le 23 février, avec un mélange de chansons nationales traditionnelles et modernes. Cette grande finale réunira des artistes et des créateurs de divers domaines, créant un pont entre le passé et le présent tout en célébrant la riche histoire du Royaume et sa vision de l'avenir.

Ghada Shehri, une visiteuse, a déclaré : « L'événement n'était pas seulement divertissant, mais aussi profondément éducatif. J'ai habillé mes enfants avec des vêtements traditionnels saoudiens et ils étaient ravis de voir d'autres personnes habillées de la même manière.

« C'était une occasion merveilleuse de leur faire découvrir notre patrimoine et notre culture de façon amusante et attrayante. La promenade de la mode traditionnelle a été un moment fort pour nous. En voyant les différents styles vestimentaires régionaux, mes enfants ont pris conscience de la diversité de notre Royaume.

Salman Mohammed, un autre visiteur, a déclaré : « Le musée a fait un travail incroyable en présentant le patrimoine saoudien à travers la musique, la nourriture et l'art. Mes enfants ont été particulièrement fascinés par le spectacle de la chorale de l'école. Cela m'a fait chaud au cœur de les voir si engagés et curieux de notre culture. »

Nawwaf Al-Harbi, propriétaire de Dokhan Ahjar Precious Metals and Gemstones, a présenté l'art du polissage des pierres précieuses, avec des pierres provenant de diverses régions d'Arabie saoudite, à l'occasion de la Journée de la fondation.

« Nous polissons ces pierres pour les sertir dans de l'or ou de l'argent, afin de mettre en valeur la beauté des pierres précieuses naturelles de La Mecque, de Médine et d'ailleurs. Notre objectif est de faire découvrir cet artisanat traditionnel et nous nous engageons à transmettre le savoir-faire à un large public », a-t-il déclaré.

Les visiteurs peuvent s'inscrire à l'avance via la plateforme WeBook.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les dirigeants félicitent le roi et le prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. (Dossier : AFP)
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  • Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite

RIYAD : Les dirigeants arabes ont félicité le roi Salmane ben Abdulaziz et le prince héritier Mohammed ben Salmane d'Arabie saoudite à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite.

L'émir du Koweït, le cheikh Meshal al-Ahmad al-Jaber al-Sabah, a envoyé un câble de félicitations au roi et au prince héritier saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Le cheikh Meshal a fait l'éloge des réalisations remarquables de l'Arabie saoudite dans divers domaines, qui ont renforcé sa position régionale et mondiale.

Le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, Jassim Mohammed al-Budaiwi, a également félicité les dirigeants saoudiens à cette occasion, déclarant que cette journée occupe "une place spéciale et précieuse pour le peuple du Royaume d'Arabie saoudite, et qu'elle est le témoin vivant de son grand héritage et de ses impressionnantes réalisations".

Les dirigeants des Émirats arabes unis ont également envoyé des câbles de félicitations aux dirigeants saoudiens à l'occasion de la Journée de la fondation.

L'Arabie saoudite a déclaré le 22 février comme date officielle pour célébrer la Journée de la fondation de l'Arabie saoudite. Cette journée remonte à trois siècles, lorsque le premier État saoudien a été créé en 1727 sous la direction de l'imam Muhammad ben Saud.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La KSGAAL lance un rapport sur la statut mondial de l'enseignement de la langue arabe

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a prononcé un discours lors du colloque international sur la situation de l'enseignement de l'arabe dans le monde, qui s'est achevé mercredi à Paris. (Photo Fournie/KSGALL)
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  • Ce rapport a été publié lors d'un symposium international de deux jours sur l'état de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'UNESCO à Rabat.
  • Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe.

RIYAD : L'Académie mondiale Roi Salman pour la langue arabe et l'Organisation islamique mondiale pour l'éducation, les sciences et la culture (ICESCO) ont publié un rapport intitulé « Le statut de l'enseignement de la langue arabe dans le monde ».

Le lancement du rapport a eu lieu lors d'un symposium international de deux jours sur le statut de l'enseignement de la langue arabe, les 18 et 19 février, au siège de l'ICESCO à Rabat.

Abdullah Al-Washmi, secrétaire général de la KSGAAL, a déclaré dans un communiqué de presse que le rapport s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'académie pour promouvoir l'enseignement de l'arabe dans le monde entier et « pour faire évoluer l'enseignement de l'arabe en tant que deuxième langue à l'échelle mondiale ». 

Il « se concentre sur l'élaboration de politiques et de stratégies qui élèvent les normes d'enseignement tout en menant une évaluation approfondie des établissements d'enseignement de l'arabe » et « vise à élargir la portée de la langue, à surmonter les principaux défis et à favoriser des partenariats plus solides avec les organisations régionales et internationales qui se consacrent à l'enseignement de l'arabe », a ajouté M. Al-Washmi.

Le rapport « représente une étape importante vers l'établissement d'une base de connaissances complète sur l'enseignement de la langue arabe et servira de référence clé pour les décideurs politiques et les institutions académiques dans l'élaboration de programmes d'études et de programmes éducatifs », a-t-il poursuivi.

Salim M. AlMalik, directeur général de l'UNESCO, a salué la « vision pionnière de l'Arabie saoudite dans la promotion de la langue arabe et sa mission de préservation et de promotion de son statut ».

Dans le communiqué de presse, il a déclaré : « Le renforcement de la langue arabe dans son contexte islamique et sur la scène mondiale est un devoir commun et une responsabilité historique qui exigent des efforts unifiés et une collaboration soutenue.

Selon le communiqué de presse, il s'agit du premier rapport à évaluer « les réalités de l'enseignement de la langue arabe dans les pays non arabophones ». Il fournit une « analyse approfondie » de plus de 300 établissements d'enseignement dans 30 pays, comprend une analyse des perspectives d'emploi des diplômés et « identifie les principaux défis auxquels l'enseignement de la langue arabe est confronté et propose des solutions pratiques pour améliorer les politiques éducatives et renforcer la coordination entre les parties prenantes concernées ».

Mahmoud Al-Mahmoud, chef du secteur de la planification et de la politique linguistique à la KSGAAL, a déclaré à Arab News que le rapport visait à « provoquer un changement de paradigme dans l'enseignement de l'arabe en tant que seconde langue », ajoutant qu'il fournirait « aux institutions éducatives, aux chercheurs et aux parties prenantes concernées l'occasion de renforcer les domaines qui ont besoin d'être développés ». 

Khaled Al-Qousi, directeur du département des politiques linguistiques à la KSGAAL, a déclaré que le rapport comprenait des recherches sur les perspectives d'emploi et les taux d'embauche des diplômés des programmes de langue arabe dans divers pays, et qu'il évaluait « l'accessibilité des opportunités d'emploi pour les diplômés de ces programmes sur le marché du travail mondial ». 

Selon le communiqué de presse, les résultats « soulignent la nécessité de favoriser les partenariats stratégiques entre les programmes de langue arabe et les secteurs clés, notamment l'éducation, la diplomatie, le commerce et les médias, afin de s'assurer que les diplômés puissent tirer pleinement parti de ces opportunités ».

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com