Algérie: le Hirak est-il moribond ?

Le régime multiplie les interpellations et les poursuites judiciaires à l'encontre des hirakistes. (Photo, AFP)
Le régime multiplie les interpellations et les poursuites judiciaires à l'encontre des hirakistes. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 12 juin 2021

Algérie: le Hirak est-il moribond ?

  • Façade de l'institution militaire, le pouvoir civil est déterminé à imposer sa «feuille de route» électorale, sans tenir compte des revendications du Hirak
  • Le «Hirak béni» a même été introduit dans le préambule de la Constitution, pour mieux l'embaumer

TUNIS : Depuis l'interdiction des manifestations pacifiques du Hirak en Algérie mi-mai et à l'approche des élections législatives de samedi, ce mouvement contestataire est à l'arrêt, sauf en Kabylie, région berbérophone traditionnellement rebelle.

Pourchassés dans la rue, les militants du Hirak se réfugient sur les réseaux sociaux pour exprimer leur rejet d'un scrutin organisé par un "système" qu'ils jugent autoritaire et corrompu.

Diabolisé et divisé, le Hirak peut-il survivre à la répression? 

 

Pourquoi le régime a-t-il décidé d'en finir?

 

Façade de l'institution militaire, le pouvoir civil est déterminé à imposer sa "feuille de route" électorale, sans tenir compte des revendications du Hirak, déclenché le 22 février 2019 --Etat de droit, transition démocratique vers une souveraineté populaire, justice indépendante.

Il cherche une légitimité, après deux fiascos électoraux: la présidentielle de 2019 et le référendum constitutionnel de 2020, marqués par des abstentions historiques.

Optant pour le tout-sécuritaire, le ministère de l'Intérieur a obligé les organisateurs des marches du Hirak à "déclarer" au préalable les manifestations auprès des autorités, ce qui revient de facto à les interdire puisque ce mouvement revendique précisément son absence de dirigeants.

 

Quelles accusations contre le Hirak?

 

Le régime --le président Abdelmadjid Tebboune en tête-- rend régulièrement hommage au "Hirak béni", mais il estime que ses revendications ont été satisfaites "dans des délais record".

Il fustige un "néo-Hirak", dont les militants sont qualifiés de "magma contre-révolutionnaire" à la solde de "parties étrangères" hostiles à l'Algérie.

Les autorités ont récupéré la date anniversaire du 22 février sous le nom de "Journée nationale de la fraternité et de la cohésion peuple-armée pour la démocratie". Le "Hirak béni" a même été introduit dans le préambule de la Constitution, pour mieux l'embaumer.

 

Le Hirak a-t-il échoué?

 

Plus de deux ans après sa naissance, le Hirak est confronté à un choix cornélien: prendre la voie politique, au risque de se compromettre avec un régime honni, ou se perdre dans un "dégagisme" stérile.

Il se divise entre islamistes et laïcs démocrates, entre ceux ouverts à une participation politique --mais à quelles conditions?-- et d'autres, les plus nombreux, qui n'en veulent pas.

"Le Hirak a ébranlé l'ancien ordre politique (...), mais il n'a pas réussi --pas encore-- à imposer un ordre nouveau", constate le journaliste Abed Charef.

S'il a mis fin au règne du président Abdelaziz Bouteflika, il est reproché au mouvement de n'avoir pas présenté de propositions politiques concrètes ni de programme électoral. Certains l'accusent aussi d'être "jusqu'au boutiste" et d'avoir versé dans l'extrémisme.

"Le pouvoir se dresse contre toutes les initiatives. Il y a un appareil répressif prêt à toutes les méthodes pour empêcher le changement", rétorque Karim Tabbou, figure emblématique du mouvement.

Pour l'ex-prisonnier d'opinion, le Hirak est "le plus grand parti politique en Algérie" qui "a su créer les conditions (...) d'une action commune de toutes les tendances qui travaillent pour le changement".

"Il y a un pouvoir qui organise des élections et il y a un peuple dans la rue", dit-il.

 

Le Hirak peut-il survivre ?

 

Le régime multiplie les interpellations et les poursuites judiciaires à l'encontre des hirakistes. Plus de 220 prisonniers d'opinion sont derrière les barreaux, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).

Pourtant, "le Hirak, même dans une version latente, restera. C'est pour cela que la répression ne va pas faiblir", souligne Kaddour Chouicha, universitaire et militant des droits humains.

"Le Hirak ne peut pas se terminer, ce n'est pas qu'une manifestation, c'est un esprit qui a été porté par des millions d'Algériens depuis le 22 février 2019", a expliqué jeudi le journaliste Khaled Drareni à la chaîne France Info, juste avant d'être arrêté par des agents des services de sécurité.

"C'est un débat politique, des initiatives pour proposer des alternatives. Pour une véritable Algérie nouvelle, l'Algérie des Algériens, le départ de ce système et le respect des droits et libertés démocratiques", a-t-il plaidé. 

Il s'agit d'un mouvement singulier et pluriel, le seul issu de la société civile, porté par la jeunesse et les classes populaires.

"Il se peut qu'il connaisse d'autres développements ou qu'il donne d'autres formes de contestation, mais il continuera à irriguer la conscience collective tant que le système politique restera inchangé", analyse le politologue Mansour Kedidir.

Et "dans un espace virtuel très actif, il continue de former les esprits".

 

Contestation sociale?

 

Les tensions sociales sont attisées par la dégradation de la situation économique et alimentées par le chômage et une paupérisation de larges franges de la société.

"La question sociale, absente lors de la première vague du Hirak en 2019, se greffe à la contestation politique", relève Dalia Ghanem, chercheuse résidente au Carnegie Middle East Center.

Le gouvernement a durci le ton au début du mois, dénonçant "l'exploitation de l'activité syndicale par certains mouvements subversifs".

Mais qui saura encadrer un mouvement de protestation sociale?

"Dans un contexte de crise économique aggravée par les crispations politiques, le Hirak, seul réceptacle de toutes les frustrations sociales, restera l'unique moyen de mobilisation populaire", prédit M. Kedidir.


La culture et l'histoire du Royaume sont célébrées dans le cadre de l'événement « Mémoire de la terre »

Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé un événement intitulé « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation. (SPA)
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  • L'événement fait revivre le patrimoine à travers des expositions, de la musique, de l'artisanat et des expériences interactives.
  • Organisé près du parc du roi Abdulaziz, il propose une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite.

RIYAD : Le ministère de la Culture d'Arabie saoudite a organisé une manifestation intitulée « Mémoire de la terre », qui se déroule jusqu'à dimanche dans plusieurs régions du Royaume pour commémorer la Journée de la fondation.

L'événement propose un voyage immersif à travers la riche histoire et le patrimoine culturel du pays, avec des expositions interactives, des spectacles musicaux et des démonstrations d'artisanat qui, selon un rapport de l'agence de presse saoudienne, « donnent vie aux récits historiques ».

À Qassim, une zone est réservée aux enfants et propose des expériences attrayantes pour découvrir l'histoire du Royaume, tandis qu'un espace familial comprend des « activités de divertissement telles que des puzzles et des jeux passionnants », selon la SPA.

L'événement comprend également des spectacles musicaux, des expositions d'arts du spectacle, un espace de restauration pour tous les publics et une section d'artisans soutenant l'initiative de l'Année de l'artisanat.

L'événement a pour but de mettre en valeur le patrimoine culturel du Royaume, de raviver les célébrations de sa fondation et de renforcer la prise de conscience nationale de son histoire.

Dans la région du nord du pays, des expositions comprenant des stations interactives détaillent les étapes importantes qui ont façonné l'État saoudien. 

L'événement vise à sensibiliser la population nationale en recréant des événements, des personnages et des costumes historiques, tout en mettant en valeur le patrimoine culturel grâce à un mélange de styles traditionnels et modernes, a déclaré la SPA.

La zone des artisans a présenté les compétences de ces derniers, offrant aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine artisanal du Royaume. Une zone pour les enfants proposait des leçons d'histoire interactives, et il y avait également une zone familiale avec des puzzles et des jeux.

À Najran, l'événement a attiré un nombre « remarquable » de citoyens et de résidents qui ont pu « explorer la création de l'État saoudien à travers des éléments clés de l'histoire, de la culture et du patrimoine, ainsi que des personnages notables et des vêtements traditionnels », a rapporté l'agence SPA.

Organisé près du parc du roi Abdulaziz, l'événement proposait une série d'activités inspirées par le patrimoine naturel et culturel de l'Arabie saoudite. L'espace réservé aux artisans a été l'un des points forts de l'événement, avec la présentation d'objets traditionnels tels que les brûleurs d'encens et le tissage Sadu, ainsi que l'Al-Khous, une méthode de tissage traditionnelle utilisant des feuilles de palmier, qui constitue une part importante du patrimoine culturel et social de Najran. 

« Le processus consiste à les couper, les laver, les sécher et les empaqueter, puis à les tremper dans l'eau pour les ramollir. Elles sont ensuite cousues ensemble, façonnées en tissu et soigneusement découpées pour éliminer les épines. Une fois préparées, les frondes sont colorées et transformées en produits finis », explique la SPA.

À Jazan, les habitants ont exprimé leur fierté nationale en portant des vêtements traditionnels et en arborant des drapeaux et des symboles saoudiens. Accompagnés de leurs parents, les enfants ont pu explorer l'événement et découvrir l'histoire de l'Arabie saoudite, qui s'étend sur plus de trois siècles.

L'événement comprenait également une série d'activités s'inspirant des éléments naturels et culturels de l'Arabie saoudite et apportant une touche de modernité. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le président du Conseil de la Choura dirige la délégation saoudienne à la conférence du Parlement arabe

Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue  samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
Le président du Conseil de la Shoura, Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, a conduit la délégation saoudienne à la septième conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire. (SPA
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  • La conférence a porté sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe, avec un point clé de l'ordre du jour consacré au soutien du peuple palestinien.
  • Les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens.

Le Caire : Cheikh Abdullah bin Mohammed bin Ibrahim Al-Sheikh, président du Conseil de la Choura, a conduit la délégation saoudienne à la 7e Conférence du Parlement arabe et des présidents des conseils et parlements arabes.

La conférence, qui s'est tenue samedi au siège de la Ligue des États arabes au Caire, portait sur le renforcement de l'unité parlementaire arabe.

Un point de l'ordre du jour était consacré au soutien du peuple palestinien et au rejet de toute proposition de déplacement forcé. Dans le cadre des discussions, les participants ont travaillé à la formulation d'une position parlementaire arabe unifiée pour défendre les droits des Palestiniens. Le résultat a été la publication d'un plan d'action parlementaire arabe unifié décrivant les mesures concrètes que les parlementaires arabes pourraient prendre.

Avant son approbation officielle, les présidents des conseils et parlements arabes ont tenu une session consultative à huis clos pour finaliser les principaux aspects du plan, qui sera soumis au sommet arabe pour adoption.

La délégation du Royaume à la conférence comprenait le secrétaire général du Conseil de la Choura, Mohammed bin Dakhil Al-Mutairi, ainsi que les membres du Conseil Saad bin Salib Al-Otaibi, Tariq bin Saeed Al-Shammari, Hanan bint Abdullah Al-Sammari, Abdullah bin Abdulaziz bin Aifan et Amal bint Abdulaziz Al-Hazani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'ambassade saoudienne en Syrie célèbre le jour de la fondation du Royaume

Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
Le vice-ministre des affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration. (Photo Fournie)
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  • Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration.
  • Le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a rencontré des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami.

DAMAS : L'ambassade d'Arabie saoudite en République arabe syrienne a organisé une réception à l'occasion de la Journée de la fondation du Royaume à son siège dans la capitale syrienne, Damas.

Le vice-ministre syrien des Affaires étrangères, Yasser Al-Jundi, ainsi que des membres du corps diplomatique accrédité en Syrie et un groupe d'hommes d'affaires et d'intellectuels ont assisté à la célébration, a rapporté samedi l'agence de presse saoudienne.

Parallèlement, le ministre saoudien des Communications et des Technologies de l'information, Abdullah Al-Swaha, a tenu des réunions de haut niveau avec des cadres supérieurs de grandes entreprises mondiales lors de la Future Investment Initiative à Miami, afin de renforcer les partenariats dans les domaines de la technologie, de l'intelligence artificielle, de l'investissement et du secteur spatial.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com