LYON : La métropole de Lyon a signé vendredi un partenariat avec le Louvre destiné à enrichir les collections du musée Lugdunum, consacré au passé romain de la ville, et à développer des échanges scientifiques entre les établissements.
Cette convention permettra au musée lyonnais, situé sur la colline de Fourvière à proximité des théâtres antiques de l'ancienne capitale des Gaules, « de bénéficier de prêts privilégiés » pour ses expositions temporaires, explique sa directrice, Claire Iselin.
Une vingtaine de pièces arriveront ainsi dès octobre pour une exposition consacrée au thème du pouvoir, parmi lesquelles deux statues « monumentales » de l'empereur romain Auguste et de son épouse Livie.
Le partenariat permettra aussi d'enrichir le parcours de visite permanent par des dépôts d'œuvres du Louvre. Pour l'heure, le musée Lugdunum en expose deux, un buste de l'empereur Caracalla (né à Lyon) et une statue de Diane, déesse de la chasse.
Le Louvre, qui a déjà noué des partenariats avec les musées antiques d'Arles et Nîmes, est un musée « national » dont 35 000 œuvres sont en dépôt à travers la France, soit autant que d'œuvres exposées dans ses galeries parisiennes, a souligné son président-directeur, Jean-Luc Martinez.
La convention qu'il a signée vendredi avec Bruno Bernard, président de la métropole de Lyon, et Cédric Van Styvendael, vice-président chargé de la Culture, vise enfin à mener des projets scientifiques et à échanger des pratiques.
Le musée Lugdunum est un bâtiment en béton enfoui dans la colline de Fourvière pour respecter le site archéologique environnant, qui fut inauguré en 1975. Son architecture est aussi connue à l'étranger que celle du musée d'art moderne de New York, a assuré vendredi M. Martinez.
Sa muséographie est néanmoins vieillissante. « On espère attirer plus de monde dans ce musée qui a besoin d'un second souffle », a déclaré M. Bernard en tablant sur l'expertise du Louvre, le plus visité de la planète.
Un important chantier de réhabilitation sera prochainement lancé sur un premier niveau du musée lyonnais, qui accueillera un chaland gallo-romain du IIe siècle (bateau à fond plat pour le transport des marchandises, ndlr), découvert en 2004 lors de fouilles sur les bords de la Saône, pièce centrale d'une scénographie consacrée au commerce.