Essence, voitures, vêtements: les prix bondissent aux Etats-Unis

Des gens passent devant le Chrysler Building, le 7 juin 2021 à New York (Photo, AFP)
Des gens passent devant le Chrysler Building, le 7 juin 2021 à New York (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Essence, voitures, vêtements: les prix bondissent aux Etats-Unis

Des gens passent devant le Chrysler Building, le 7 juin 2021 à New York (Photo, AFP)
  • Envie d'un repas au restaurant? Il vous coûtera 4% de plus qu'il y a un an. Besoin de nouveaux vêtements? Comptez 5,6% supplémentaires
  • La plus forte hausse revient ainsi à la location de voiture, dont les prix ont plus que doublé par rapport à mai 2020

WASHINGTON: Les prix à la consommation ont spectaculairement bondi de 5% en mai sur un an aux Etats-Unis, leur plus forte hausse depuis près de 13 ans, ce qui pourrait alimenter des craintes sur une reprise durable de l'inflation. 

Envie d'un repas au restaurant? Il vous coûtera 4% de plus qu'il y a un an. Besoin de nouveaux vêtements? Comptez 5,6% supplémentaires. Le prix des voitures d'occasion est presque un tiers plus élevé, quant au coût de l'essence à la pompe, il a bondi de 56,2%. 

Il y a un an, en pleine pandémie, peu d'Américains allaient au restaurant ou faire du shopping, et les voitures restaient au garage. Les tarifs avaient alors chuté, et la différence est grande entre ces prix bas et ceux d'aujourd'hui. 

La demande est désormais forte, car les Américains, largement vaccinés et qui ont de l'argent grâce aux aides du gouvernement, recommencent à sortir et consommer. Au même moment, la chaîne d'approvisionnement mondiale reste très perturbée, ce qui allonge les délais de livraison et fait aussi grimper les prix. 

La plus forte hausse revient ainsi à la location de voiture, dont les prix ont plus que doublé par rapport à mai 2020. 

Les loueurs avaient vendu une importante partie de leur flotte, inutile pendant la pandémie, et tentent désormais de la reconstituer au moment même où la production de voitures neuves a ralenti à cause de la pénurie de semi-conducteurs, faisant augmenter de 3,3% les prix des véhicules neufs. 

« Pic d'inflation » 

Cet effet de comparaison devrait être bien moins fort dès le mois prochain, et le mois de mai pourrait ainsi être « le pic de l'inflation annuelle alors que les forts effets de base s'atténueront au cours des prochains mois », anticipe ainsi Kathy Bostjancic, analyste pour Oxford Economics. 

Car la question est désormais de savoir si cette inflation ne durera que quelques mois, ou beaucoup plus longtemps. La Banque centrale américaine, la Fed, table ainsi sur un retour à la normale, autour de 2%, d'ici quelques mois. 

« Nous continuerons à voir, (...) je pense pendant le reste de l'année, des taux d'inflation plus élevés qui pourraient être d'environ 3% », avait déclaré la secrétaire au Trésor Janet Yellen samedi, invoquant des « facteurs transitoires ». « Je ne vois pas cela comme permanent ». 

Forte demande à laquelle l'offre ne peut répondre, goulets d'étranglement: tous ces éléments devraient progressivement s'atténuer. 

« Attendez-vous à ce que l'inflation ralentisse à mesure que les consommateurs se détournent des biens pour les services et que l'écart diminue entre la demande et l'offre », a ainsi commenté sur Twitter Diane Swonk, économiste pour Grant Thornton. 

Billets d'avion: +7%  

Ainsi, la hausse des prix a un peu ralenti par rapport au mois précédent. La progression de l'indice CPI s'établit à 0,6% sur le mois de mai seul, contre 0,8% en avril.  

Cette inflation a été tirée notamment par l'augmentation des prix des voitures d'occasion (+7,3%), quand les coûts de l'alimentation augmentent eux de 0,4%. 

Les activités de services, les premières touchées par la pandémie, continuent de se redresser. Les avions, notamment, retrouvent le ciel après avoir été cloués au sol pendant un an, et les prix des billets ont augmenté de 7% par rapport à avril, lorsqu'ils avaient déjà été relevés de 10,2% par rapport à mars.  

L'inflation sera au menu la semaine prochaine de la réunion monétaire de la Fed, qui regarde de près cet indicateur pour évaluer la nécessité de continuer à soutenir l'économie. 

Certains de ses responsables estiment qu'il sera bientôt temps d'établir le calendrier d'un ralentissement des achats d'actifs. Mais les taux d'intérêt devraient rester proches de zéro pendant encore un moment, afin de soutenir une reprise durable. 

La Fed utilise une autre mesure de l'inflation, l'indice PCE, qui a connu en avril sa plus forte hausse depuis 2007, +3,6% sur un an. L'évolution de cet indice sera connue pour mai le 25 juin. 

La Banque centrale européenne (BCE) a elle relevé jeudi ses prévisions d'inflation en zone euro à 1,9% en 2021 et 1,5% en 2022. 


La Bourse de Paris célèbre la suspension des droits de douane de Trump

a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
a Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine. (AFP)
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  • Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%
  • A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%

PARIS: La Bourse de Paris s'envolait de concert avec les autres principaux indices européens, euphoriques après la suspension annoncée par Donald Trump de ses droits de douane colossaux contre le reste du monde, à l’exception de la Chine.

Vers 10H30 heure de Paris (08H30 GMT), l'indice vedette CAC 40, s'envolait (+5,36%), s'établissant à 7.230,69 points, soit un bond de 367,67 points. Depuis le 1er avril, il cède toutefois plus de 2%.

A Francfort, le Dax décollait de 6,28%, Londres de 4,55%, Milan de 6,96% et la Bourse suisse de 5,27%.

Donald Trump a annoncé mercredi dans une spectaculaire volte-face qu'il allait ramener provisoirement à 10% les droits de douane imposés à la plupart des pays, si ces derniers n'ont pas riposté, à l'exception notable de la Chine.

"Les investisseurs espèrent que cette trêve de 90 jours donnera aux pays le temps de renégocier, de réorganiser les chaînes d'approvisionnement et d'atténuer le choc" des droits de douane, commente Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote Bank.

"C’est fondamentalement positif - que les droits de douane soient finalement appliqués ou non", poursuit-elle, "mais il ne faut pas encore sabrer le champagne".

Face à la Chine, les Etats-Unis s'enfoncent dans une guerre commerciale qui enfle de plus en plus. Donald Trump a annoncé mercredi durcir les surtaxes visant Pékin en raison d'un supposé "manque de respect", les portant à un niveau vertigineux de 125%, contre 104% auparavant.

Les incertitudes devraient ainsi "persister", même si le rebond actuel "repose sur des bases solides", affirme Mme Ozkardeskaya.

Les bancaires au beau fixe

Très attaquées lors de la débâcle boursière des derniers jours, les valeurs bancaires caracolent désormais en tête avec le retour de l'appétit des investisseurs pour le risque.

Elles sont aussi portées par la stabilisation des taux d'emprunts longs des Etats après une flambée massive, un phénomène favorable à leurs marges.

Société Générale s'envolait de 9,14% à 37,50 euros, BNP Paribas décollait de 9,60% à 69,90 euros et Crédit agricole de 5,18% à 15,75 euros vers 10H30 heure de Paris.

L'industrie surfe sur la vague

La suspension des droits de douane de Donald Trump a aussi apporté un soulagement immédiat aux valeurs industrielles, l'aéronautique en tête, un cinquième des exportations de la France vers les Etats-Unis étant lié au secteur.

Airbus flambait ainsi de 7,57% à 143,58 euros, Dassault Aviation gagnait 3,69% à 292,60 euros.

Les entreprises de matériaux de constructions profitent aussi de la dynamique, avec ArcelorMittal qui s'envolait de 7,99% à 23,65 euros, et Saint-Gobain de 9,48% à 83,82 euros.

 


Arabie saoudite: croissance de 89% des installations touristiques autorisées

Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
Le palais de Salwa à Turaif, site du patrimoine mondial de l'Unesco, illuminé la nuit, à Diriyah, en Arabie saoudite. (Shutterstock)
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  • Le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable»
  •  Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume

RIYAD: Le secteur du tourisme en Arabie saoudite a connu une croissance significative en 2024, le nombre d'établissements d'accueil autorisés ayant augmenté de 89% pour atteindre 4 425 dans les différentes régions du Royaume.

Dans un message publié sur X, le porte-parole officiel du ministère du Tourisme, Mohammed Al-Rasasimah, a qualifié cette augmentation de «remarquable», ajoutant qu'elle reflétait les efforts déployés «pour soutenir la croissance du secteur et renforcer son attractivité en matière d'investissement».

Il ajoute que cette expansion s'inscrit dans le cadre d'un essor significatif du secteur touristique du Royaume, stimulé par un afflux de voyageurs et par l'engagement du ministère à favoriser un environnement d'accueil de classe mondiale.

Le ministère a indiqué en mars que le nombre d'établissements hôteliers agréés à La Mecque atteindrait 1 030 à la fin de 2024, soit une augmentation de 80% par rapport à l'année précédente.

Cette augmentation place la province en tête du Royaume pour le plus grand nombre d'installations et de chambres autorisées, soulignant l'engagement de la région à améliorer l'expérience des visiteurs, a rapporté l'Agence de presse saoudienne (SPA).

Cette mesure renforce également l'engagement du ministère à protéger les droits des visiteurs et des pèlerins de la Omra qui utilisent les services d'accueil à La Mecque, dans le cadre de ses efforts continus pour améliorer la qualité des services.

«Les équipes d'inspection du ministère effectuent des visites de contrôle et d'inspection régulières tout au long de l'année pour s'assurer que tous les établissements respectent les exigences en matière de licence, détecter les violations et imposer des amendes en vertu de la loi sur le tourisme et de la réglementation des établissements d'hébergement touristique», a déclaré SPA.

Le secteur de l'hôtellerie en Arabie saoudite se développe au-delà de La Mecque. À la fin du troisième trimestre 2024, le nombre total d'établissements d'accueil autorisés dans le Royaume dépassait 3 950, soit une augmentation de 99% par rapport au troisième trimestre 2023. Le nombre de chambres autorisées a atteint 443 000, soit un bond de 107% par rapport aux 214 000 chambres enregistrées un an plus tôt.

Selon CoStar, un fournisseur mondial de données immobilières, La Mecque et Médine auront respectivement 17 646 et 20 079 chambres à divers stades de développement en 2025.

Cela intervient alors que l'Arabie saoudite a enregistré 30 millions de touristes entrants en 2024, contre 27,4 millions en 2023, selon les données du gouvernement. Le Royaume vise à attirer 150 millions de visiteurs par an d'ici à 2030 et prévoit d'augmenter la contribution du secteur du tourisme au produit intérieur brut de 6 à 10%.

L'expansion dynamique de l'Arabie saoudite dans le domaine de l'hôtellerie et du tourisme souligne son ambition de se positionner en tant que plaque tournante mondiale du voyage, en s'adressant aux visiteurs religieux et aux touristes de loisir.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Veolia, champion du dessalement durable, devrait doubler sa capacité opérée d'ici à 2030

Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
Avec plus de 50 ans d'efforts continus, Veolia apparaît comme le champion du dessalement durable, à l'origine de percées et d'innovations majeures sur le marché du dessalement. (Photo: Veolia Oman - Arab News en français)
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  • Avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite avec ses technologies, Veolia est un acteur de premier plan sur le marché
  • Veolia a été à l'origine d'innovations majeures sur le marché du dessalement, permettant des gains d'efficacité de 80% depuis 1980 et une réduction de 90% du prix de l'eau en m3 depuis 1970

MUSCAT: Grâce aux progrès considérables réalisés en termes d'efficacité et d'empreinte au cours des 25 dernières années, le dessalement est devenu indispensable pour faire face à la pénurie d'eau.  Il est devenu moins cher, plus efficace et de plus en plus évolutif pour répondre à la demande mondiale croissante, en termes de taille, de volume et d'efficacité.

Le marché du dessalement devrait accélérer sa croissance au cours des cinq prochaines années, principalement sous l'impulsion du Moyen-Orient, de l'Asie du Pacifique et de certains pays d'Europe, la capacité prévue pour le prix représentant environ 40 000 MLD.

Déjà leader dans le secteur du dessalement, avec 18% de la capacité de dessalement installée dans le monde construite grâce à ses technologies, Veolia devrait consolider sa part de marché tout en doublant sa capacité exploitée de 1,4 Bm3 à 2,8 Bm3 d'ici 2030.

Les gains récents dans le monde entier témoignent des fortes ambitions de Veolia sur le marché du dessalement, comme en témoignent les usines de dessalement Mirfa 2 et Hassyan aux Émirats arabes unis (2023 et 2024), l'usine de dessalement Cornwall au Royaume-Uni (2023) et les discussions exclusives pour l'usine de dessalement de Rabat au Maroc (2024).