Grèce: des milliers de manifestants contre une nouvelle loi sur le travail

Les gens participent à une manifestation dans le cadre d'une grève générale de 24 heures appelée par les syndicats et les partis d'opposition grecs à Athènes, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
Les gens participent à une manifestation dans le cadre d'une grève générale de 24 heures appelée par les syndicats et les partis d'opposition grecs à Athènes, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 10 juin 2021

Grèce: des milliers de manifestants contre une nouvelle loi sur le travail

Les gens participent à une manifestation dans le cadre d'une grève générale de 24 heures appelée par les syndicats et les partis d'opposition grecs à Athènes, le 10 juin 2021 (Photo, AFP)
  • Plus de 16 000 personnes ont pris part à plusieurs défilés à Athènes, organisés par l'opposition de gauche, les partis communiste et socialiste ainsi que les syndicats, selon la police
  • «Ne touchez pas aux journées de 8 heures de travail», pouvait-on lire sur une banderole portée par des manifestants communistes dans la capitale

ATHÈNES: Des milliers de manifestants ont défilé jeudi en Grèce contre une nouvelle loi sur le travail alors qu'une grève nationale de 24 heures perturbait transports et services publics.   

Plus de 16 000 personnes ont pris part à plusieurs défilés à Athènes, organisés par l'opposition de gauche, les partis communiste et socialiste ainsi que les syndicats, selon la police.  

« Peu importe ce que fait le gouvernement, ce projet de loi est condamné par les travailleurs », a déclaré devant la presse Dimitris Koutsoumbas, secrétaire général du parti communiste. « Il doit être mis à la poubelle ».  

Quelque 10 000 personnes ont également défilé à Thessalonique, deuxième ville du pays. Des rassemblements étaient aussi organisés dans plusieurs autres villes.  

Les détracteurs de ce projet de loi, qui sera soumis au vote du Parlement la semaine prochaine, estiment qu'elle va promouvoir des horaires de travail plus flexibles, « un esclavage des temps modernes ».  

Le mouvement social a mis à l'arrêt ferries et trains, obligé à reprogrammer des vols et paralysé la plupart des transports publics à Athènes. Les services publics ne fonctionnaient pas, tout comme les médias publics.   

« Ne touchez pas aux journées de 8 heures de travail », pouvait-on lire sur une banderole portée par des manifestants communistes dans la capitale. « L'esclavage n'est pas un progrès », était-il écrit sur une pancarte.  

Le gouvernement assure que la réforme introduit une flexibilité facultative des heures de travail, fixe des règles sur le travail à distance et prévoit des garanties contre le harcèlement sexuel sur le lieu de travail.  

Le ministre du Travail, Kostis Hatzidakis, a souligné que les nouvelles règles allaient permettre au personnel de négocier avec la direction la possibilité de travailler plus d'heures pendant une partie de l'année et de prendre ensuite plus de congés.  

Une journée de travail pouvant aller jusqu'à 10 heures est autorisée dans le cadre de la réforme, en contrepartie d'un congé payé supplémentaire.  

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Des milliers de manifestants défilent en Grèce contre une nouvelle loi sur le travail alors qu'une grève nationale de 24 heures perturbe transports et services publics (Photo, AFP) 

Contrats personnalisés  

Mais pour les syndicats et les partis d'opposition, ces nouvelles règles vont à l'encontre des négociations collectives, perturbent la vie personnelle des employés et officialisent l'exploitation des heures supplémentaires par les employeurs - en particulier les grandes entreprises - qui dure déjà depuis des années.   

« Les travailleurs ne peuvent pas payer leur loyer, (les besoins de) leurs enfants, leurs courses avec des congés payés », a estimé depuis la tribune du Parlement Mariliza Xenogiannakopoulou, porte-parole de Syriza, le principal parti d'opposition.  

« Une fois ces contrats personnalisés formalisés, ils proliféreront (...) et deviendront la norme », a-t-elle ajouté.  

La fixation de règles plus strictes pour appeler à la grève suscite également l'opposition des syndicats.  

La majorité gouvernementale au Parlement a déjà approuvé le projet de loi en première lecture mercredi, avant un vote en plénière prévu la semaine prochaine. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.