PARIS: David Lisnard, le maire Les Républicains de Cannes, a annoncé mercredi à Paris le déploiement de son parti « Nouvelle énergie » à l’échelle nationale, avec l’objectif de « porter un projet de gouvernement » pour lutter contre « le déclassement de la France », sans se déclarer candidat à la présidentielle.
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— Avec David Lisnard (@AvecLisnard) June 9, 2021
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« Je n’avance pas masqué, sauf quand c’est obligatoire », a plaisanté le père de 52 ans, à propos de l’échéance présidentielle de 2022. « L'enjeu, c'est de porter un projet de gouvernement, de participer à la construction d'un agenda puissant, mais ce serait présomptueux de présenter d’autres ambitions devant vous », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
« Je souhaite dépersonnaliser l’offre que l’on propose », a assuré l'azuréen, qui se targue d’être « resté à LR malgré les adversités », voit dans son nouveau parti « un complément » et trouve que l’idée de Christian Jacob de désigner le champion de la droite grâce à des sondages « va dans le bon sens mais devra se faire par une compétition saine ».
« Il y a une belle force militante qui est en train de naître », a prophétisé l'édile devant une quarantaine de soutiens, au sous-sol du luxueux « Hôtel Molitor » dans le XVIe arrondissement parisien.
Créé à l’occasion des élections municipales de 2014, le parti a désormais l’ambition de se doter de référents locaux sur tout le territoire et de réfléchir à l'écriture collective d'un programme politique. Parmi ses supporters, Annie Lhéritier, ancienne cheffe de cabinet de Jacques Chirac, présente mercredi.
« Ça peut aller très vite l’effondrement d’un pays », s’est inquiété le vice-président de l’Association des maires de France, évoquant « le déclassement de la France depuis quarante ans dans des secteurs fondamentaux et autour d'une notion essentielle, celle du bien commun. »
« La maîtrise de l’immigration est un des gros échecs de ces dernières années », a-t-il expliqué, avant de préciser que « le déclassement éducatif est pour (lui) le problème le plus inquiétant ».
Celui qui se définit comme « ordo-libéraliste » affirme vouloir « restaurer l’autorité de l’Etat », « lutter contre la bureaucratie » (en réduisant par exemple de moitié le nombre de textes de lois), favoriser « les libres initiatives privées et locales » et »utiliser l'Europe comme un levier de puissance dans le monde ».
« Tout ce que révèle l’hystérisation de la politique ces dernières années est lié à un manque d'offre qui s'inscrit dans la durée. C’est cette nouvelle énergie que nous voulons créer », a conclu M. Lisnard.