Des manuels scolaires d'histoire retirés en Grande-Bretagne en raison d'accusations de biais pro-israélien

Le retrait des ouvrages fait suite à une étude du British Committee for the Universities of Palestine («Comité britannique pour les universités de Palestine») (Fichier/Shutterstock)
Le retrait des ouvrages fait suite à une étude du British Committee for the Universities of Palestine («Comité britannique pour les universités de Palestine») (Fichier/Shutterstock)
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Publié le Mardi 08 juin 2021

Des manuels scolaires d'histoire retirés en Grande-Bretagne en raison d'accusations de biais pro-israélien

Le retrait des ouvrages fait suite à une étude du British Committee for the Universities of Palestine («Comité britannique pour les universités de Palestine») (Fichier/Shutterstock)
  • Le retrait des manuels fait suite à une étude du British Committee for the Universities of Palestine
  • L'éditeur avait modifié une première fois les manuels scolaires, après avoir eu des consultations avec des groupes pro-israéliens

LONDRES: Des manuels d'histoire des écoles britanniques ont été retirés suite à des accusations de partialité pro-israélienne. C'est la deuxième fois que les manuels, publiés par l’entreprise éducative Pearson, sont enlevés des écoles. 

En 2019, les ouvrages avaient été ôtés une première fois des étagères, après que des groupes pro-israéliens ont affirmé que les livres adoptaient un biais propalestinien. 

Pearson a apporté des premières modifications aux manuels après les suggestions du Board of Deputies of British Jews («Conseil des députés des juifs britanniques»), et de l’organisation UK Lawyers for Israel («Avocats britanniques pour Israël»). 

La controverse concerne les manuels Conflit au Moyen-Orient, 1945-1995, publié en 2016, et Le Moyen-Orient: conflit, crise et changements, 1917-2012, publié en 2017. 

En 2019, la Fédération sioniste avait appelé à leur changement, et Pearson avait demandé à Parallel Histories, un organisme qui aide les étudiants à comprendre les conflits à partir de différents points de vue, d’examiner la qualité de leur contenu et sa conformité avec la réalité. 

Michael Davies, ancien professeur d'histoire, et fondateur de Parallel Histories, a déclaré que son rapport n'avait trouvé «aucun parti pris réel». 

Cependant, les deux organisations juives précitées ont continué à s'opposer aux manuels, affirmant qu'ils diffusaient une rhétorique propalestinienne. Pearson avait alors retiré les manuels, tout en consultant des groupes pro-israéliens sur les changements à apporter. 

Les avocats britanniques pour Israël se sont opposés, par exemple, à la description du livre du massacre de Deir Yassin en 1948 comme «l’une des pires atrocités de la guerre», et à l’omission de «l’amélioration massive» du niveau de vie des Palestiniens dans les Territoires occupés sous domination israélienne. 

À la suite de consultations, les manuels modifiés ont été réédités brièvement en 2020,  puis à nouveau retirés, après des plaintes du British Committee for the Universities of Palestine (Bricup). 

Le comité a travaillé avec le professeur John Chalcraft, qui enseigne l'histoire et la politique du Moyen-Orient à la London School of Economics, et le professeur James Dickins, de la Faculté arabe de l'université de Leeds, pour comparer la version révisée des livres avec les originaux.  

Chalcraft et Dickins ont présenté un rapport répertoriant près de 300 changements dans le contenu des manuels scolaires, et indiquant que la grande majorité favorisait le point de vue israélien. 

«Les modifications ont systématiquement minimisé et donné des explications à la violence juive et israélienne, tout en amplifiant et en laissant inexpliquée la violence arabe et palestinienne», indiquait le rapport. 

 «Ils ont prolongé ou laissé intacts les récits des souffrances des juifs et des Israéliens, tout en minimisant et en révisant les récits des souffrances des Arabes et des Palestiniens.» 

Chalcraft a déclaré que cette période historique devait être étudiée dans les écoles britanniques, ajoutant que  «si c’est clairement lié à l’actualité, et il est primordial d'en instruire les élèves à partir de données objectives». 

Chalcraft et Dickins ont affirmé avoir été rigoureux, afin d’être objectifs lors de la comparaison des deux éditions. «Je suis un chercheur et un enseignant crédible sur la question d'Israël et de la Palestine, et bien qualifié pour parler de leur Histoire», a affirmé M.Chalcraft. 

L’enseignant a précisé que la version originale «décrivait de façon adéquate les colons juifs comme ceux qui vivent dans de nouvelles colonies construites en Cisjordanie et à Gaza», tandis que le texte mis à jour «les définit comme des juifs retournés dans des villages, dont ils ont été expulsés en 1948». 

«Cette description est un non-sens en ce qui concerne l'écrasante majorité des colons juifs, qui n'ont pas été expulsés en 1948», a-t-il ajouté. «Dans le livre original, on voit une photo d'enfants pataugeant dans les eaux usées à Gaza, et dans la nouvelle version, il est  simplement mentionné ʺenfants de Gazaʺ», a-t-il encore noté. 

Pearson a déclaré qu’il a «suspendu» la distribution des livres pendant qu’il les révise une fois de plus. « Nous rassemblerons un plus large éventail de points de vue, et nous prendrons des mesures s’il y a plus de travail à faire pour obtenir cet équilibre», a affirmé un porte-parole.  

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Londres: manifestation propalestinienne à la veille de la trêve à Gaza

Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
Des manifestants et des contre-manifestants se rassemblent à Whitehall, dans le centre de Londres, lors d'une manifestation nationale pour la Palestine, le 18 janvier 2025. (Photo BENJAMIN CREMEL / AFP)
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  • des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».
  • Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

LONDRES : Il faut continuer à « mettre la pression » : des milliers de manifestants propalestiniens se sont rassemblés dans le centre de Londres samedi, à la veille de l'entrée en vigueur de la trêve conclue entre Israël et le Hamas, espérant plus qu'un « répit temporaire ».

« Nous voulons être optimistes » concernant ce cessez-le-feu, et « nous devons être dans la rue pour nous assurer qu'il tienne », affirme à l'AFP Sophie Mason, une Londonienne de 50 ans, habituée des manifestations propalestiniennes dans la capitale britannique.

La trêve, qui doit débuter dimanche matin, prévoit la libération d'otages israéliens aux mains du Hamas et de prisonniers palestiniens détenus par Israël, un retrait israélien des zones densément peuplées de Gaza, ainsi qu'une augmentation de l'aide humanitaire.

La marche prévue s'est transformée en un rassemblement statique sur Whitehall, la grande avenue du quartier des ministères, la police ayant rejeté le parcours proposé par le mouvement Palestine Solidarity Campaign, car il passait trop près d'une synagogue.

La police, présente en masse, a annoncé sur X avoir arrêté en fin d'après-midi « entre 20 et 30 manifestants » qui étaient sortis du périmètre autorisé, après avoir déjà procédé à sept autres arrestations un peu plus tôt.

Les participants ont brandi des pancartes sur lesquelles on pouvait lire « Arrêtez d'armer Israël » ou « Gaza, arrêtez le massacre ». Certains ont chanté : « De la rivière à la mer, la Palestine sera libérée. »

« Nous devons mettre la pression pour que ce cessez-le-feu soit respecté et que l'aide internationale arrive à Gaza », affirme Ben, syndicaliste de 36 ans, qui a refusé de donner son nom de famille.

Anisah Qausher, étudiante venue avec sa mère, estime quant à elle que le cessez-le-feu « arrive tard et il est insuffisant ». Si elle espère qu'il « apportera un répit temporaire », elle estime qu'il va falloir « faire beaucoup plus », évoquant le défi de la reconstruction de Gaza.

Selon elle, l'entrée de davantage d'aide humanitaire est « une victoire », mais « cela ne devrait pas être quelque chose soumis à autorisation ». C'est un droit », ajoute-t-elle.

Une manifestation rassemblant une centaine de personnes brandissant des drapeaux israéliens se tenait non loin de là.

L'attaque du 7 octobre a fait 1 210 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 94 sont toujours otages à Gaza, dont 34 sont mortes selon l'armée.

Au moins 46 899 personnes, en majorité des civils, ont été tuées dans l'offensive israélienne à Gaza, selon les données du ministère de la Santé du Hamas jugées fiables par l'ONU.

Selon l'ONU, la guerre a provoqué un niveau de destructions « sans précédent dans l'histoire récente » dans le territoire palestinien assiégé.


En Espagne, une trentaine de personnes ont été blessées, dont plusieurs sont dans un état grave, dans un accident de télésiège

Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
Drapeau de l'Espagne (Photo iStock)
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  • « Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.
  • Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

MADRID : Dans une station de ski des Pyrénées, près de la frontière française, dans le nord-est de l'Espagne, un accident de télésiège a fait samedi plus d'une trentaine de blessés, dont plusieurs gravement, ont indiqué les autorités locales.

« Nous sommes en train de parler de 30 à 35 blessés, graves, très graves ou moins graves », a déclaré Miguel Ángel Clavero, directeur des services d'urgence de la région d'Aragon, où se situe la station d'Astún, sur la télévision publique TVE.

« Visiblement, il y a eu un problème au niveau de la poulie de l'un des télésièges, ce qui a entraîné une perte de tension du câble et la chute de certains télésièges », a-t-il expliqué.

Le président régional Jorge Azcón a précisé pour sa part que les trois personnes les plus gravement atteintes avaient été transférées à l'hôpital, l'une d'entre elles, une femme, en hélicoptère.

Les médias locaux ont évoqué un total de neuf blessés très graves, information que M. Azcón n'a pas confirmée.

Tous les skieurs qui étaient restés suspendus dans leur télésiège ont pu être secourus », a-t-il ajouté.

« Nous avons soudainement entendu un bruit et nous sommes tombés au sol, dans le télésiège. Nous avons rebondi cinq fois, en haut, en bas, et nous avons mal au dos et pris des coups, mais il y a des gens qui sont tombés des télésièges », a raconté María Moreno, l'une des victimes, sur la télévision publique.

« Nous avons eu très peur », a-t-elle ajouté.

Un jeune témoin des faits a déclaré sur TVE avoir vu un câble du mécanisme du télésiège sauter. « Les télésièges se sont mis à rebondir soudainement et les gens ont volé », a-t-il décrit.

Cinq hélicoptères et une quinzaine d'ambulances ont été mobilisés pour évacuer les blessés vers des hôpitaux proches de la station, où a été installé un hôpital de campagne, selon les services de secours.

Dans un message publié sur X, le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a déclaré être « choqué par les informations sur l'accident survenu dans la station d'Astún » et a indiqué avoir « offert tout le soutien » du gouvernement central aux autorités locales.


Iran : deux juges de la Cour suprême assassinés dans leur bureau selon les médias

Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
Des membres de la police se tiennent devant le bâtiment judiciaire après l'assassinat des juges de la Cour suprême Mohammad Moghiseh et Ali Razini à Téhéran, Iran, le 18 janvier. (Reuters)
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  • les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.
  • e président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

TEHERAN : Deux juges de la Cour suprême iranienne ont été assassinés samedi dans leur bureau à Téhéran par un homme armé qui s'est ensuite suicidé, a annoncé l'agence officielle de l'Autorité judiciaire, Mizan Online.

Les chefs de la branche 39 et 53 de la Cour suprême, les juges Ali Razini et Mohammad Moghisseh, ont été tués dans l'enceinte de la Cour suprême, dans le sud de la capitale iranienne, a précisé Mizan Online.

Le porte-parole du pouvoir judiciaire, Asghar Jahangir, a déclaré à la télévision que l'assaillant était « entré dans le bureau des deux juges armé d'un pistolet » et les avait tués.

Les motivations de l'auteur des faits n'ont pas été communiquées, mais Mizan Online a précisé qu'il « n'avait pas de dossier devant la Cour suprême ».

L'affaire, très rare en Iran, « fait désormais l'objet d'une enquête », a ajouté Mizan, qualifiant les faits d'acte « terroriste ».

Selon un communiqué publié sur le site de la présidence, le président iranien, Massoud Pezeshkian, a exhorté les forces de l'ordre à « identifier dans les plus brefs délais les commanditaires et les auteurs » du crime.

« Il ne fait aucun doute que le brillant chemin de ces juges, qui ont consacré leur vie à lutter contre les crimes contre la sécurité nationale, se poursuivra avec force », a-t-il ajouté.

Les deux juges tués samedi étaient des hodjatoleslam, un rang intermédiaire dans le clergé chiite, et avaient présidé les audiences d'importants procès ces dernières années.

Mohammad Moghisseh, âgé de 68 ans, a eu une longue carrière au sein de la justice depuis l'instauration de la République islamique en 1979.

Il a été sanctionné en 2019 par les États-Unis pour avoir supervisé « un nombre incalculable de procès inéquitables ».

De son côté, Ali Razini, 71 ans, a occupé des postes importants au sein du système judiciaire comme politique de l'Iran.

En 1998, alors qu'il était à la tête du pouvoir judiciaire de la capitale Téhéran, il avait été la cible d'une autre tentative d'assassinat, selon Mizan.

En 2005, le juge du tribunal révolutionnaire de Téhéran, Massoud (Hassan) Moghadas, avait été assassiné en pleine rue dans la capitale.

En avril 2023, un ayatollah membre de l'Assemblée des experts, le collège chargé de nommer, superviser et éventuellement démettre le guide suprême, a été tué par balles dans le nord de l'Iran.