Inde: vaccination gratuite pour tous, levée des restrictions à Delhi et Bombay

Un piéton passe devant une fresque murale représentant un personnel médical de première ligne arrêtant le coronavirus, à Navi Mumbai le 7 juin 2021 (Photo, AFP)
Un piéton passe devant une fresque murale représentant un personnel médical de première ligne arrêtant le coronavirus, à Navi Mumbai le 7 juin 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 07 juin 2021

Inde: vaccination gratuite pour tous, levée des restrictions à Delhi et Bombay

Un piéton passe devant une fresque murale représentant un personnel médical de première ligne arrêtant le coronavirus, à Navi Mumbai le 7 juin 2021 (Photo, AFP)
  • «Toute personne âgée de 18 ans pourra se faire vacciner gratuitement», a annoncé le Premier ministre indien Narendra Modi
  • 75% de tous les vaccins produits en Inde vont être achetés par le gouvernement fédéral, les cliniques privées pouvant acheter les 25% restants

NEW DELHI: L'Inde a décidé lundi de rendre la vaccination contre le Covid-19 gratuite pour tous à partir de 18 ans, tandis que New Delhi et Bombay ont commencé à lever les mesures de restriction, la récente vague meurtrière se calmant dans les grandes métropoles du pays. 

« Toute personne âgée de 18 ans pourra se faire vacciner gratuitement », a annoncé le Premier ministre indien Narendra Modi lors d'une intervention télévisée en soulignant que ce programme financé par « le gouvernement central » entrerait en vigueur le 21 juin. 

Jusqu'à maintenant seule la vaccination des personnes âgées d'au moins 45 ans était prise en charge par l'Etat fédéral, source de multiples querelles entre le gouvernement fédéral et ceux des Etats régionaux. 

Seulement environ 180 millions d'Indiens, soit 14% de la population, ont reçu une dose de vaccin et 45 millions, soit 3,4%, deux doses. 

Dans le cadre de cette nouvelle politique, 75% de tous les vaccins produits en Inde vont être achetés par le gouvernement fédéral, les cliniques privées pouvant acheter les 25% restants. 

Parallèlement, New Delhi et Bombay ont commencé à lever les mesures de restriction. 

« Nous devons continuer à nous protéger des infections et remettre l'économie sur les rails », a tweeté lundi le Premier ministre de Delhi, Arvind Kejriwal.  

Certains commerces et centres commerciaux ont rouvert leurs portes après des semaines de fermeture.  

Le métro de la capitale indienne fonctionne à hauteur de 50% de sa capacité.  

De même, à Bombay, poumon économique de l'Inde, les centres commerciaux sont à nouveau ouverts bien que soumis à des restrictions.  

Dans les villes où le nombre de cas est plus faible, comme Nagpur et Aurangabad, dans l'Etat du Maharashtra, ils sont ouverts sans faire l'objet de limite. 

« C'est un pas dans la bonne direction », a déclaré Rajendra Kalkar de Phoenix Mills, gérant de trois centres commerciaux dans le Maharashtra, l'État le plus riche du pays.  

« L'activité des centres commerciaux reprend lentement. C'est une étape attendue par les milliers de personnes employées par les centres commerciaux et les commerces ». 

L'Association des hôtels et restaurants de l'Inde occidentale a estimé que plus de deux millions d'emplois ont été perdus pendant le confinement du Maharashtra, qui comprend Bombay. 

Selon des experts, si la crise s'atténue à Delhi, Bombay et dans d'autres grandes villes, la maladie continue de se propager dans les zones rurales et dans certains États du sud. 

Lundi, l'Inde a fait état d'un peu plus de 100 000 contaminations, contre plus de 400 000 en mai. 

Le nombre de morts a également baissé avec près de 2.500 décès rapportés dans les dernières 24 heures, bien que ce bilan paraisse largement sous-estimé.  

Le ministère indien de la Santé a estimé que le nombre total de décès depuis le début de la pandémie est légèrement inférieur à 347 000. Les experts affirment que les bilans sont globalement sous-évalués. 

La récente recrudescence du virus avait été attribuée à l'apparition de nouveaux variants et à la tenue, avec l'aval du gouvernement qui préconisait un retour à la normale, de rassemblements politiques et de festivals religieux. 


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.