L'Ukraine rejette l'indemnisation proposée par l'Iran aux familles des victimes de l'avion abattu

Des équipes de secours rassemblées à l'endroit où un avion ukrainien transportant 176 passagers s'est écrasé près de l'aéroport Imam Khomeini, dans la capitale iranienne, tôt dans la matinée du 8 janvier 2020. (Fichier/AFP)
Des équipes de secours rassemblées à l'endroit où un avion ukrainien transportant 176 passagers s'est écrasé près de l'aéroport Imam Khomeini, dans la capitale iranienne, tôt dans la matinée du 8 janvier 2020. (Fichier/AFP)
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Publié le Samedi 05 juin 2021

L'Ukraine rejette l'indemnisation proposée par l'Iran aux familles des victimes de l'avion abattu

Des équipes de secours rassemblées à l'endroit où un avion ukrainien transportant 176 passagers s'est écrasé près de l'aéroport Imam Khomeini, dans la capitale iranienne, tôt dans la matinée du 8 janvier 2020. (Fichier/AFP)
  • Selon le responsable ukrainien, il convient en premier lieu de dévoiler la vérité intégrale qui se cache derrière le crash de l'avion
  • Il a également précisé que l’indemnisation doit être déterminée en concertation avec tous les gouvernements des pays dont des citoyens ont péri dans l'accident d'avion

DUBAÏ : Le porte-parole du ministère ukrainien des Affaires étrangères a annoncé avoir rejeté la proposition de l'Iran de verser 150 000 dollars à titre de compensation pour chaque victime de l'avion PS752, comme l'ont rapporté les médias locaux.

Selon Oleg Nikolenko, l'indemnisation des familles est une étape importante en vue de rendre justice, mais il faut en premier lieu dévoiler la vérité intégrale qui se cache derrière le crash de l'avion.  « C'est à ce moment-là que nous, nous pourrons discuter de l'indemnisation. Le montant doit être déterminé en concertation avec tous les gouvernements des pays dont des citoyens ont péri dans l'accident d'avion, et ne doit pas être une décision unilatérale », a rapporté la TSN, l'une des principales chaines d'information ukrainiennes, citant Oleg Nikolenko.

Vendredi, l'ambassadeur d'Iran en Ukraine, Manouchehr Moradi, a fait une série de déclarations sur Twitter au terme du troisième cycle de négociations entre Téhéran et Kiev.

« La délégation iranienne est disposée à verser une compensation aux familles ukrainiennes des victimes de cet accident à hauteur de 150 000 dollars par personne - selon la décision du gouvernement. Notre délégation a demandé à la délégation ukrainienne d'informer les proches des victimes ukrainiennes », a-t-il annoncé dans un tweet.

Un jour auparavant, une déclaration commune avait été publiée par le Groupe international de coordination et d'intervention pour les victimes du vol PS752 ( International Coordination and Response Group for the victims of Flight PS752 ), qui regroupe des ministres représentant le Canada, la Suède, l'Ukraine et le Royaume-Uni.

« Les actions et omissions de la République islamique d'Iran constituent des violations du droit international. Nous affirmons que nos pays respectifs, nos ressortissants et nos résidents qui se trouvaient à bord du vol PS752 ont subi des préjudices sérieux et irréversibles en raison de cette tragédie et que l'Iran est tenu de remplir ses obligations légales et de verser des réparations intégrales au groupe d'États », peut-on lire dans la déclaration.

En outre, les responsables ont également fait part de leurs demandes dans la déclaration.

« Nous avons présenté une série de demandes qui incluent, entre autres, la reconnaissance d'une faute et un compte-rendu complet des événements qui ont entraîné la chute de l'avion, ainsi que la présentation d'excuses publiques ».

« Nous exigeons également une compensation équitable pour les dommages matériels et moraux subis par les victimes et leurs familles, sans distinction de nationalité, d'un montant correspondant aux obligations découlant du droit international », indique la déclaration.

Les Gardiens de la révolution iraniens ont abattu l'avion de la compagnie aérienne Ukraine International Airlines à coups de missiles sol-air le 8 janvier 2020, peu après son décollage de Téhéran. L'avion de passagers transportait 176 personnes, qui ont toutes péri.

A la suite de cette catastrophe, le gouvernement iranien a déclaré que l'abattage de l'avion était une « erreur catastrophique » commise par des forces en état d'alerte élevé dans le cadre d'une confrontation régionale avec les États-Unis.

En effet, l'Iran craignait d'éventuelles attaques après avoir tiré des missiles sur des bases irakiennes abritant des forces américaines en rétorsion à l'assassinat de son plus puissant commandant militaire, Qassem Soleimani, tué quelques jours auparavant par un missile américain lancé sur l'aéroport de Bagdad.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.