DUBAÏ: L'Arabie saoudite s'est engagée à jouer un rôle phare dans le développement de sources de carburant renouvelables et de technologies à base d'énergie propre.
Le Royaume rejoindra un groupe restreint de 23 nations et organismes internationaux qui ont souscrit à une initiative appelée «Mission Innovation 2.0» lors d'un événement dans la capitale chilienne Santiago. Le groupe devrait injecter 250 milliards de dollars d'investissements dans l'innovation en matière d'énergie renouvelable au cours de la prochaine décennie.
Le ministre saoudien de l'Énergie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré lors de cet événement virtuel: «L'Arabie saoudite s'engage à promouvoir les technologies et les solutions qui luttent contre les émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de la plate-forme d'économie circulaire du carbone en accélérant la recherche, le développement, le déploiement et la diffusion de cette technologie.»
Cet engagement n'est que la dernière initiative saoudienne dans le domaine phare des énergies renouvelables et de la technologie de la campagne visant à atteindre les objectifs contre le changement climatique définis lors de l'Accord de Paris.
Plus tôt dans l’année, le Royaume a présenté son plan baptisé «Initiative saoudienne verte» dans le cadre duquel 50 % de l'énergie domestique sera produite à partir de sources d'énergie renouvelables d'ici à 2030 et 10 milliards d'arbres seront plantés dans le pays pour aider à atténuer les émissions de carbone dans l'atmosphère.
L'Arabie saoudite a également signé un accord avec l'Allemagne pour travailler à la production et au transport de «l'hydrogène vert», que certains experts considèrent comme le «carburant du futur» afin de remplacer à terme les combustibles fossiles.
Lors d'une réunion de l'alliance pétrolière de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole + (Opep+: 14 pays de l'Opep plus 10 autre pays) la semaine dernière, le prince Abdelaziz a déclaré que le Royaume a une longueur d'avance concernant les carburants renouvelables. Le pays poursuivra ses objectifs de lutte contre le changement climatique, tout en continuant à rechercher des méthodes plus propres et plus efficaces d’utilisation des hydrocarbures.
«L'Arabie saoudite n'est plus seulement un pays producteur de pétrole, mais un pays producteur d'énergie, et très compétitif. Nous pouvons produire du pétrole et du gaz à faible coût et des énergies renouvelables telles que le solaire. Nous sommes également le producteur d’hydrogène le moins cher. Nous allons être gagnants dans toutes ces productions», souligne-t-il.
Le Royaume participera à deux volets de la «Mission Innovation 2.0» – l’hydrogène propre et l’avenir axé sur l’électricité verte.
Le premier vise à accroître la compétitivité des coûts de l'hydrogène renouvelable en réduisant les coûts à 2 dollars (1 dollar = 0,82 euro) par kilogramme tout compris d'ici à 2030. Le second vise à démontrer que d'ici à 2030, les systèmes électriques construits sous différents climats et zones géographiques seront capables d'intégrer efficacement jusqu'à 100 % d'énergies renouvelables, variables dans leur combinaison de production et de maintenir un système rentable, sûr et résilient.
L'envoyé spécial du président américain pour le climat, John Kerry, a déclaré: «Le lancement de “Mission Innovation 2.0” est un pas en avant important afin d’atteindre nos objectifs climatiques collectifs. Atteindre zéro émission nette d'ici à 2050 nécessitera une action urgente d'ici à 2030, à la fois pour déployer les technologies d'énergie renouvelable dont nous disposons déjà ainsi que pour développer, démontrer et estimer les innovations dont nous aurons besoin pour décarboner complètement l'économie mondiale.»
Ce texte est la traduction d’un article paru sur arabnews.com