RABAT : Les présidents du Parlement élu et du Haut Conseil d'Etat libyens ont été reçus vendredi à Rabat par le chef de la diplomatie marocaine dans le sillage des efforts visant "à résoudre la crise libyenne", selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest.
Aguila Saleh, président du Parlement élu siégeant à Tobrouk (est) et Khaled el-Mechri, président du Haut Conseil d'Etat basé à Tripoli (ouest), ont rencontré séparément le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita "dans le cadre des efforts du Maroc pour régler la crise libyenne", selon le communiqué.
Les responsables libyens sont arrivés jeudi au Maroc pour entamer, selon Rabat, un nouveau round de pourparlers sur la désignation des responsables à la tête d'un certain nombre de postes stratégiques, objets de divisions profondes dans le pays en quête de stabilité.
Ces postes concernent les plus hautes instances du pays: gouverneur de la Banque centrale, procureur général et présidents de l'Autorité de contrôle administratif, de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, de la Haute commission électorale ainsi que de la Cour suprême.
Joint par l'AFP, le ministère marocain des Affaires étrangères n'a pas été en mesure de confirmer si les deux responsables libyens s'étaient rencontrés, et rien n'a filtré sur une quelconque décision sur les postes en question.
Au terme d'un processus parrainé par l'ONU, un nouveau gouvernement a été installé en Libye en mars pour unifier les institutions, sortir le pays d'un conflit internationalisé et mener la transition d'ici des élections nationales en décembre.
Berlin se prépare à accueillir le 23 juin la deuxième conférence sur la paix en Libye sous l'égide de l'ONU, avec la participation du gouvernement de transition.