RABAT: Les pourparlers sur la désignation de hauts responsables en Libye, qui ont réuni ces derniers mois au Maroc des représentants rivaux libyens, vont reprendre vendredi dans la région de Rabat, a-t-on appris auprès du ministère marocain des Affaires étrangères.
Khaled el-Mechri, président du Haut Conseil d'Etat basé à Tripoli (ouest), et Aguila Saleh, président du Parlement élu siégeant à Tobrouk (est), se trouvent à Rabat pour ces discussions dont « le format reste à déterminer », a indiqué jeudi le ministère marocain.
Les postes qui seront discutés concernent les plus hautes instances du pays: gouverneur de la Banque centrale, procureur général et présidents de l'Autorité de contrôle administratif, de l'Instance nationale de lutte contre la corruption, de la Haute commission électorale ainsi que de la Cour suprême.
Après plusieurs rounds de discussions au Maroc, la collecte des candidatures avait été ouverte en janvier pour désigner les titulaires de ces postes stratégiques, objets de divisions profondes dans ce pays en quête de stabilité. Rien n'a filtré depuis sur la suite du processus.
Ces pourparlers interviennent au moment où Berlin se prépare à accueillir le 23 juin la deuxième conférence sur la paix en Libye sous l'égide de l'ONU, avec la participation du gouvernement de transition mis en place en début d'année.
Le but est de soutenir le processus, notamment les préparatifs pour les élections prévues le 24 décembre et le retrait, prévu selon les termes du cessez-le-feu, des troupes étrangères et des mercenaires du pays.
La Libye tente de s'extraire d'une décennie de conflits marquée ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'est et l'ouest du pays.
L'actuel gouvernement unifié, formé sous l'égide de l'ONU, doit poursuivre les efforts de sortie de crise en assurant la transition jusqu'aux élections.