Dernier jour d'audition pour Carlos Ghosn devant des magistrats français au Liban

Les enquêteurs judiciaires français entendent l'ex-magnat de l'automobile en fuite Carlos Ghosn (première rangée-C) en tant que témoin, dans une salle d'audience de la capitale libanaise Beyrouth, le 26 mai 2021, avant un nouvel interrogatoire la semaine d'après. AFP
Les enquêteurs judiciaires français entendent l'ex-magnat de l'automobile en fuite Carlos Ghosn (première rangée-C) en tant que témoin, dans une salle d'audience de la capitale libanaise Beyrouth, le 26 mai 2021, avant un nouvel interrogatoire la semaine d'après. AFP
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Publié le Vendredi 04 juin 2021

Dernier jour d'audition pour Carlos Ghosn devant des magistrats français au Liban

  • Des magistrats français en déplacement au Liban clôturent vendredi l'audition de l'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn
  • Les interrogatoires, réalisés par des juges d'instruction de Nanterre et de Paris en présence d'enquêteurs de l'Office anticorruption, ont débuté lundi dans une salle de la Cour de cassation à Beyrouth

BEYROUTH: Des magistrats français en déplacement au Liban clôturent vendredi l'audition de l'ex-magnat de l'automobile Carlos Ghosn, entendu dans une affaire impliquant RNBV, filiale néerlandaise incarnant l'alliance Renault-Nissan, mais aussi au sujet de deux soirées organisées au château de Versailles.

Les interrogatoires, réalisés par des juges d'instruction de Nanterre et de Paris en présence d'enquêteurs de l'Office anticorruption, ont débuté lundi dans une salle de la Cour de cassation à Beyrouth.

M. Ghosn, entendu comme témoin à ce stade, était accompagné de ses avocats français et libanais.

Des formalités et des procédures de fin d'audition ont repris vendredi aux alentours de 10H00 (07H00 GMT). Une source présente au tribunal a vu arriver les magistrats français ainsi que son avocat libanais. Mais M. Ghosn n'a pas été entendu dans l'immédiat, selon une source judiciaire libanaise.

Depuis mercredi, M. Ghosn est interrogé --selon une source judiciaire libanaise-- sur des soupçons de bénéfice personnel, en lien avec une convention de mécénat entre Renault et l'établissement qui gère le Château de Versailles.

L'ancien patron de l'alliance Renault-Nissan est soupçonné d'avoir organisé deux soirées privées au château de Versailles en échange de ce mécénat.

La justice française soupçonne que la première fête, le 9 mars 2014, a été organisée en l'honneur des 60 ans du patron déchu -- et non pour célébrer les quinze ans de l'alliance Renault-Nissan.

L'audition à Beyrouth s'était penchée dans un premier temps sur "des pots-de-vin", des "accords financiers", et des contrats signés avec RNBV par M. Ghosn en sa qualité de PDG de Renault-Nissan, selon la source libanaise.

Des juges d'instruction de Paris s'intéressent depuis 2019 à des prestations de conseil conclus par RNBV, avec l'ancienne ministre française de la Justice Rachida Dati et le criminologue français Alain Bauer, lorsque Carlos Ghosn était encore PDG du groupe automobile.

Mme Dati et M. Bauer, qui nient tout irrégularité des contrats, ont été placés sous le statut de témoin assisté, tout comme l'ancien bras droit de M. Ghosn chez Renault, la Franco-Iranienne Mouna Sepehri.


Le ministre saoudien des Affaires étrangères estime que le processus de paix en Ukraine devra faire l'objet d'un compromis

La présidente de la Confédération Viola Amherd  avec le ministre des Affaires étrangères Faisal ben Farhane Al Saud d'Arabie saoudite et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy lors du Sommet sur la paix en Ukraine. (Reuters)
La présidente de la Confédération Viola Amherd avec le ministre des Affaires étrangères Faisal ben Farhane Al Saud d'Arabie saoudite et le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy lors du Sommet sur la paix en Ukraine. (Reuters)
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  • Il a réitéré le soutien de son pays à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise et à mettre fin au conflit
  • Il devait également tenir un certain nombre de réunions bilatérales en marge du sommet, où se sont réunis plus de 100 représentants de pays et d'organisations

RIYAD: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Faisal ben Farhane, a déclaré samedi que tout pourparler de paix crédible sur le conflit en Ukraine nécessiterait la participation de la Russie et impliquerait un « compromis difficile ».

Le prince Faisal s'exprimait lors d'une conférence en Suisse visant à favoriser la paix entre la Russie et l'Ukraine, et il a ajouté que l'Arabie saoudite s'engageait à contribuer à mettre un terme au conflit.

« Nous pensons qu'il est important que la communauté internationale encourage tout pas vers des négociations sérieuses, qui nécessiteront des compromis difficiles dans le cadre d'une feuille de route menant à la paix ».

Il a réitéré le soutien de son pays à tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise et à mettre fin au conflit, soulignant que le Royaume « soutient la réduction de l'escalade en Ukraine et la recherche de solutions politiques négociées ».

Le ministre saoudien est arrivé au lac des Quatre-Cantons à la tête de la délégation du Royaume au sommet sur la paix en Ukraine plus tôt dans la journée de samedi. Il devait discuter avec les dirigeants et les représentants des pays participants des moyens de « parvenir à la paix et d'intensifier les efforts pour trouver une solution qui permette de mettre fin à la crise et d'épargner aux civils des souffrances humaines », a déclaré le ministère des Affaires étrangères du Royaume

Il devait également tenir un certain nombre de réunions bilatérales en marge du sommet, où se sont réunis plus de 100 représentants de pays et d'organisations.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est arrivé à Djeddah en début de semaine pour une visite officielle et a rencontré le prince héritier Mohammed ben Salmane, qui a affirmé le soutien du Royaume à toutes les entreprises et tous les efforts internationaux visant à résoudre la crise, et discuté des moyens d’ atténuer l'impact humanitaire dans la région.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Les pèlerins commencent les rites finaux du Hajj au premier jour l'Aïd Al-Adha

La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
La lapidation symbolique du diable marque les derniers jours du pèlerinage du Hajj et le début des célébrations de l'Aïd Al-Adha pour les musulmans du monde entier (Photo, AFP).
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  • Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger
  • Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes

 

MINA, Arabie saoudite: Les fidèles musulmans accomplissent dimanche à Mina le dernier grand rituel du pèlerinage annuel en Arabie saoudite, la lapidation des stèles représentant Satan, au premier jour de l'Aïd al-Adha, fête majeure de l'islam.

Dès l'aube, les pèlerins se succèderont devant les stèles dans la vallée de Mina, près de La Mecque, sur lesquelles ils jetteront des cailloux, avant de revenir dans la ville sainte pour de nouvelles circonvolutions autour de la Kaaba, au centre de la Grande mosquée.

Le rituel de la lapidation avait tourné au drame en 2015 lorsqu'une bousculade avait fait 2.300 morts, mais le site a subi depuis d'importants aménagements permettant de fluidifier le mouvement des foules.

Samedi, les fidèles ont ramassé les cailloux et dormi à la belle étoile dans la plaine de Mouzdalifa, située à quelques kilomètres de Mina, après avoir passé la journée à prier et à réciter le Coran au mont Arafat, sous des températures atteignant les 46 degrés Celsius.

"Il a fait très très chaud", reconnait Rohy Daiseca, une Gambienne de 60 ans habitant aux Etats-Unis. "Mais Dieu merci, j'ai mis beaucoup d'eau sur ma tête et tout s'est bien passé".

Malgré les très hautes températures dans l'une des régions les plus chaudes au monde, le rassemblement autour de la colline où le prophète Mahomet aurait tenu son dernier sermon s'est tenu dans une grande ferveur.

"Ce lieu nous montre qu’on est tous égaux, qu'il n’y pas de différences entre les musulmans du monde", a dit Amal Mahrouss, une femme de 55 ans venue d’Egypte.

L'un des cinq piliers de l'islam, le hajj doit être accompli par tous les musulmans au moins une fois dans leur vie s'ils en ont les moyens.

Comme en 2023, plus de 1,8 million de fidèles y ont pris part cette année, dont 1,6 million venus de l'étranger, ont annoncé samedi les autorités saoudiennes.

Fête du sacrifice 

Le rituel de la lapidation se déroule au premier jour de l'Aïd al-Adha, une fête célébrée par les musulmans à travers monde en souvenir du sacrifice qu'avait failli accomplir Abraham en voulant immoler son fils, avant que l'ange Gabriel ne lui propose in extremis de tuer un mouton à sa place, selon la tradition.

A cette occasion, les pratiquants égorgent une bête, en général un mouton, et offrent une partie de la viande aux nécessiteux.

Les célébrations sont toutefois assombris cette année par la guerre meurtrière entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza, soumise à d'intense bombardements et assiégée depuis plus de huit mois.

"Nous sommes tristes pour les Palestiniens, et nous avons beaucoup prié pour eux", dit Intissar, une Syrienne de 25 ans résidant en Arabie saoudite, qui n'a pas souhaité donné son nom.

Le roi Salmane a fait venir à ses frais 2.000 Palestiniens, dont la moitié sont des membres de familles de victimes à Gaza réfugiés à l'étranger.

Les autorités ont toutefois prévenu qu'aucun slogan politique ne serait toléré durant le hajj.

Cela n'a pas empêché de nombreux pèlerins des pays arabes et du reste du monde musulman, d'exprimer auprès de l'AFP leur solidarité avec les Palestiniens.

"Priez pour nos frères de Palestine, de Gaza (...) Que Dieu donne la victoire aux musulmans", a crié un fidèle samedi à Arafat.

 


L'armée israélienne annonce une pause quotidienne dans le sud de Gaza «pour raison humanitaire»

La pause vise à permettre aux camions d’aide d’atteindre le terminal de Kerem Shalom contrôlé par Israël (Photo, Reuters).
La pause vise à permettre aux camions d’aide d’atteindre le terminal de Kerem Shalom contrôlé par Israël (Photo, Reuters).
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  • Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël
  • Selon l'ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre

JÉRUSALEM: L'armée israélienne a annoncé dimanche qu'elle observerait "une pause tactique" quotidienne dans le sud de la bande de Gaza pour "accroître le volume d'aide humanitaire entrant" sur le territoire palestinien.

"Une pause tactique locale de l'activité militaire pour des raisons humanitaires sera observée de 08H00 à 19H00 (05H00 à 16H00 GMT)tous les jours et jusqu'à nouvel ordre", à partir du point d'entrée israélien de Kerem Shalom jusqu'à la route Salah al-Dine puis vers le nord, a indiqué l'armée dans un communiqué.

La décision a été prise dans le cadre des efforts visant à "augmenter le volume d'aide humanitaire entrant dans la bande de Gaza" à la suite de discussions avec l'ONU et d'autres organisations, a-t-elle précisé.

Exigences contradictoires 

Elle intervient alors que sur le front diplomatique, les espoirs d'un cessez-le-feu semblent s'éloigner en raison des exigences contradictoires d'Israël et du Hamas qui laissent peu de chances de voir se concrétiser le plan annoncé fin mai par le président américain Joe Biden.

 

L'armée israélienne a annoncé la mort samedi de huit soldats dans la bande de Gaza, où la guerre entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas continue de faire rage depuis plus de huit mois.

Selon l'ONU, la famine menace la bande de Gaza où 75% des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés par la guerre. Plus de 8.000 enfants de moins de cinq ans ont été traités pour malnutrition aiguë à Gaza, selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS).