Les manoeuvres en Méditerranée "doivent cesser" pour permettre le dialogue

Les manoeuvres militaires rivales en Méditerranée orientale "doivent cesser" pour permettre le dialogue entre Athènes et Ankara, a estimé jeudi Heiko Maas. Ici en compagnie de son homologue israélien Gabi Ashkenazi lors d'un point presse devant la villa Lieberman à Berlin. (Photo AFP).
Les manoeuvres militaires rivales en Méditerranée orientale "doivent cesser" pour permettre le dialogue entre Athènes et Ankara, a estimé jeudi Heiko Maas. Ici en compagnie de son homologue israélien Gabi Ashkenazi lors d'un point presse devant la villa Lieberman à Berlin. (Photo AFP).
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Publié le Jeudi 27 août 2020

Les manoeuvres en Méditerranée "doivent cesser" pour permettre le dialogue

  • Pour Berlin, les manoeuvres militaires rivales en Méditerranée orientale "doivent cesser"
  • "Nous avons besoin d'une solution diplomatique à ce conflit" a estimé Heiko Maas

BERLIN: Les manoeuvres militaires rivales en Méditerranée orientale "doivent cesser" pour permettre le dialogue entre Athènes et Ankara, a estimé jeudi Heiko Maas, ministre allemand des Affaires étrangères, au début d'une réunion des 27 de l'UE à Berlin.

"Nous avons besoin d'une solution diplomatique à ce conflit. Personne ne veut le résoudre avec des bateaux de guerre en Méditerranée orientale", a dit le ministre alors que Berlin est engagé dans une médiation pour résoudre la crise liée à l'exploitation de zones maritimes riches en hydrocarbures.


Liban: le Hezbollah annonce de nouvelles attaques contre le nord Israël

Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban. (AFP).
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  • Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles"
  • Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs"

BEYROUTH: Le Hezbollah libanais a annoncé dimanche avoir lancé des roquettes et missiles sur deux localités du nord d'Israël, en réponse, selon lui, à des frappes qui ont tué deux civils dans le sud du Liban.

Dans deux communiqués distincts, le mouvement islamiste a indiqué que ses combattants avaient lancé des "dizaines de roquettes Katyoucha" sur la localité frontalière de Kyriat Shmona et visé la localité de Metula "avec des missiles".

Le parti a précisé que ces attaques interviennent "en riposte aux agressions de l'ennemi israélien contre les villages du sud...", notamment à Houla, où "deux civils sans défense sont morts en martyrs".

Depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas le 7 octobre, le Hezbollah échange régulièrement des tirs avec l'armée israélienne, en soutien à son allié palestinien.

L'Agence nationale d'information (ANI, officielle) a fait état dimanche de "deux civils tués dans une frappe israélienne qui a visé leur maison dans le village de Houla", proche de la frontière.

Un responsable local interrogé par l'AFP a précisé que les deux tués étaient "deux frères, des bergers dont la maison a été détruite".

Dans un communiqué, l'armée israélienne a indiqué que "des avions de l'armée ont frappé une structure militaire du Hezbollah dans la région de Houla", d'où des projectiles ont été tirés sur un village dans le nord d'Israël.

Frappes sur l'est du Liban 

Le Hezbollah a également annoncé avoir bombardé le Golan occupé par Israël à deux reprises dimanche, après des frappes israéliennes dans l'est du Liban, loin de la frontière, qui avaient blessé deux combattants, selon une source proche du mouvement chiite.

"Une quinzaine de projectiles ont été tirés depuis le Liban vers la région de Katzrin, sur le plateau du Golan. Les projectiles sont tombés dans des zones dégagées et aucun blessé n'a été signalé", a déclaré l'armée israélienne, faisant état d'incendies déclenchés par les tirs.

Depuis deux jours, Israël pilonne des villages du sud du Liban, où deux civils et deux combattants ont été tués vendredi.

Le Hezbollah a de son côté revendiqué samedi une série d'attaques contre des positions militaires israéliennes et avait annoncé avoir "abattu un drone israélien".

L'armée israélienne a confirmé qu'un "missile sol-air" avait abattu un de ses drones "opérant dans l'espace aérien libanais".

Elle a annoncé avoir mené en représailles, dans la nuit de samedi à dimanche, des frappes contre "un complexe militaire" du Hezbollah près de Baalbeck, un bastion de la formation islamiste proche de la frontière syrienne, dans l'est du pays.

Près de huit mois de violences frontalières ont fait au moins 451 morts au Liban, en majorité des combattants et plus de 80 civils, selon un décompte de l'AFP. Côté israélien, au moins 14 soldats et 11 civils ont été tués dans ces affrontements, selon les autorités.


Turquie: un maire pro-kurde destitué et remplacé par le gouverneur

Après les précédentes élections municipales, la Turquie a arrêté des maires pro-kurdes, les démettant pratiquement tous de leurs postes pour les remplacer par des fonctionnaires de l'État, accusés de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, un parti interdit (Photo, AFP).
Après les précédentes élections municipales, la Turquie a arrêté des maires pro-kurdes, les démettant pratiquement tous de leurs postes pour les remplacer par des fonctionnaires de l'État, accusés de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan, un parti interdit (Photo, AFP).
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  • M. Akis a également été placé en garde à vue
  • Une cinquantaine de maires du parti prokurde élus en 2019 avaient été remplacés par des administrateurs

ANKARA: Le maire pro-kurde de Hakkari, dans le sud-est de la Turquie, a été destitué et remplacé par le gouverneur pour "appartenance à une organisation armée terroriste", a annoncé lundi le ministère turc de l'Intérieur.

Il s'agit de la première destitution d'un maire pro-kurde depuis les élections locales du 31 mars, où le parti pro-kurde DEM a obtenu 77 municipalités à travers la Turquie.

"Mehmet Siddik Akis a été démis de ses fonctions comme une mesure temporaire", a affirmé le ministère sur le réseau social X, précisant que le gouverneur de la ville, Ali Celik, avait été nommé "vice-maire", à sa place.

Garde à vue 

M. Akis a également été placé en garde à vue "pour appartenance à une organisation terroriste".

Une cinquantaine de maires du parti prokurde élus en 2019 avaient été remplacés par des administrateurs,  des "kayyoums", nommés par l'Etat.

Troisième force politique au parlement turc, le DEM est souvent accusé par le gouvernement turc de liens avec le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), groupe armé considéré comme terroriste par Ankara et ses alliés occidentaux, ce que le parti dément.

L'ancien co-président du parti, Selahattin Demirtas, incarcéré depuis 2016, a été condamné en mai à 42 ans de prison, notamment pour atteinte à l'unité de l'Etat.


Frappes à Gaza, Washington presse le Hamas d'accepter le plan israélien de cessez-le-feu

Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (Photo, AFP).
Le secrétaire d'État américain Antony Blinken (Photo, AFP).
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  • Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza
  • "Le secrétaire d'Etat a salué la volonté d'Israël de conclure un accord et a affirmé qu'il incombe au Hamas de l'accepter", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller

RAFAH: Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a pressé le groupe islamiste palestinien Hamas d'accepter le plan israélien en vue d'un cessez-le-feu à Gaza, où Israël a poursuivi ses frappes dans la nuit de dimanche à lundi.

"Le secrétaire d'Etat a salué la volonté d'Israël de conclure un accord et a affirmé qu'il incombe au Hamas de l'accepter", a déclaré son porte-parole, Matthew Miller, après un appel téléphonique de M. Blinken au ministre israélien de la Défense Yoav Gallant.

Les deux responsables ont parlé de "la proposition de parvenir à un cessez-le-feu plein et entier" dans la bande de Gaza en échange de la libération des otages du Hamas, selon M. Miller.

Des bombardements israéliens meurtriers ont continué de cibler Gaza, après bientôt huit mois de guerre.

Au total, au moins 19 personnes ont péri dans des frappes et des tirs au cours de la nuit, dont six au camp de réfugiés de Bureij (centre) et dix dans le secteur de Armadhiya, près de Khan Younès, selon des sources médicales.

D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), Israël a par ailleurs frappé dans la nuit de dimanche à lundi une usine des environs d'Alep, dans le nord de la Syrie, y tuant "au moins douze combattants pro-iraniens de nationalités syrienne et étrangères".

Depuis le début de la guerre civile en Syrie en 2011, Israël a frappé à des centaines de reprises ce pays, visant l'armée du régime de Bachar al-Assad et les groupes pro-iraniens qui y sont implantés et le soutiennent.

Le 13 avril, Téhéran avait mené une attaque sans précédent contre Israël en réponse à une frappe sur le consulat iranien à Damas qui avait tué notamment de hauts gradés iraniens.

A Gaza, malgré les protestations de la communauté internationale, l'armée israélienne poursuit son offensive à Rafah, une ville frontalière avec l'Egypte dans le sud du territoire palestinien, destinée selon elle à détruire les derniers bataillons du mouvement islamiste.

Après la présentation vendredi par le président américain Joe Biden d'un plan israélien en vue d'un cessez-le-feu, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a réaffirmé sa détermination à poursuivre la guerre jusqu'à l'élimination du Hamas.

Dimanche, des témoins ont déclaré à l'AFP avoir vu des véhicules militaires israéliens dans l'ouest et le centre de Rafah. Ils ont signalé des explosions, des combats, des tirs continus avec des drones et des hélicoptères Apache.

Le Croissant-Rouge palestinien a dit recevoir des appels à l'aide de civils mais ajouté que les bombardements rendaient "très difficile" l'accès à Rafah.

Environ un million de Palestiniens, selon l'ONU, ont déjà fui la ville face à la progression des troupes israéliennes.