Virus: l'Afrique pas prête pour une 3e vague, livraisons de vaccins quasi à l'arrêt

Les gens attendent de recevoir une dose du vaccin contre le coronavirus Oxford-AstraZeneca COVID-19 à l'hôpital Jabra de Khartoum, la capitale du Soudan. (Photo, AFP)
Les gens attendent de recevoir une dose du vaccin contre le coronavirus Oxford-AstraZeneca COVID-19 à l'hôpital Jabra de Khartoum, la capitale du Soudan. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 03 juin 2021

Virus: l'Afrique pas prête pour une 3e vague, livraisons de vaccins quasi à l'arrêt

  • « De nombreux hôpitaux et cliniques en Afrique sont loin d'être prêts à affronter une augmentation drastique du nombre de patients gravement malades »
  • Selon une enquête de l'OMS, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants dans de nombreux pays sur le continent africain

JOHANNESBURG : Touchée par une nouvelle hausse des cas de Covid-19, l'Afrique, où les livraisons de vaccins sont quasi à l'arrêt, n'est pas prête pour affronter une troisième vague de la pandémie, a averti jeudi l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

« De nombreux hôpitaux et cliniques en Afrique sont loin d'être prêts à affronter une augmentation drastique du nombre de patients gravement malades », a mis en garde le Dr Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS, ajoutant lors d'une conférence de presse en ligne que « la menace d'une troisième vague est réelle et grandissante ». 

L'Afrique compte officiellement plus de 4,8 millions de cas et 130 000 décès, selon l'OMS, soit 2,9% des cas mondiaux et 3,7% des décès. 

Selon une enquête de l'organisation menée en mai, les équipements et le personnel de santé essentiels requis pour prendre en charge les patients gravement malades de la Covid-19 sont largement insuffisants dans de nombreux pays sur le continent africain. 

Sur 23 pays, la plupart ont moins d'un lit en unité de soins intensifs pour 100 000 habitants et seul un tiers d'entre eux est équipé de ventilateurs mécaniques. En comparaison, des pays comme l'Allemagne ou les Etats-Unis disposent de plus de 25 lits pour 100 000 habitants.

« Le traitement constitue la dernière ligne de défense contre ce virus et nous ne pouvons pas nous permettre qu'elle tombe », a souligné le Dr Moeti. « Nous devons mieux équiper notre personnel hospitalier et médical afin d'éviter les pires effets d'une augmentation incontrôlée du nombre de cas ». 

Au cours des deux dernières semaines, le continent a enregistré une hausse de 20% des contaminations par rapport à la quinzaine précédente, selon un communiqué de l'OMS. « La pandémie progresse dans 14 pays et, au cours de la seule semaine précédente, huit pays ont observé une augmentation subite de plus de 30% du nombre de nouveaux cas », a précisé l'organisation.

Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC), a été frappée fin mai par une augmentation « exponentielle » des cas, selon le bureau local de l'OMS jeudi.

L'Afrique du Sud, officiellement pays le plus touché du continent, a renforcé les restrictions sanitaires et compte désormais plus de 1,6 million de cas pour 56 439 décès. 

En Ouganda, le nombre de cas a bondi de 131% en une semaine avec des foyers d'infections notamment dans les écoles et une hausse de cas parmi le personnel de santé. L'Angola et la Namibie observent également une résurgence.

Parallèlement, le continent fait face à une pénurie de vaccins et les livraisons sont quasi à l'arrêt sur le continent, selon l'OMS qui espère de nouvelles arrivées dans les prochains mois à travers le dispositif Covax, notamment avec une prochaine annonce de 80 millions de doses des Etats-Unis.

Au total, 48,6 millions de vaccins ont été reçus et 31,4 millions de doses ont été administrées dans 50 pays. Seulement 2% des Africains à ce jour ont reçu au moins une dose, alors que 24% de la population mondiale est aujourd'hui vaccinée. 

Six pays ne vaccinent pas encore, quatre sont en Afrique : la Tanzanie, le Burundi, le Tchad et l'Erythrée.

 


Ukraine: Pékin dénonce des «accusations sans fondement» sur la présence selon Kiev de combattants chinois

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  • Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire
  • "La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise

PEKIN: Pékin a dénoncé mercredi des "accusations sans fondement" après que l'Ukraine eut affirmé que des soldats chinois combattaient au sein de l'armée russe et que des entreprises chinoises aidaient Moscou à fabriquer du matériel militaire.

"La Chine s'oppose avec force à des accusations sans fondement et à de la manipulation politique", a tonné le porte-parole de la diplomatie chinoise Guo Jiakun, lors d'un point de presse, au lendemain de la convocation de son ambassadeur au ministère ukrainien des Affaires étrangères.

 


Le cercueil du pape est arrivé dans la basilique Saint-Pierre

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet. (AFP)
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  • Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe
  • Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel

CITE DU VATICAN: Le cercueil du pape François est arrivé mercredi matin dans la basilique Saint-Pierre, où il sera exposé au public jusqu'à vendredi soir, accompagné par les applaudissements des fidèles présents sur la place.

Le cercueil a été positionné devant l'autel central de la basilique, escorté par des dizaines de cardinaux et de gardes suisses.

Au rythme des cloches de Saint-Pierre sonnant le glas, le cercueil ouvert, escorté de dizaines de cardinaux et de gardes suisses en uniformes chamarrés, a quitté la petite chapelle de la résidence Sainte-Marthe, où le pape a vécu depuis son élection en 2013 jusqu'à sa mort.

Marchant au pas, la lente procession s'est étirée sur les ruelles pavées du Vatican en direction de l'imposante basilique, où le cercueil ouvert en bois clair, capitonné de rouge, est positionné devant le maître-autel, surplombé de l'impressionnant baldaquin en bronze, chef d'oeuvre du Bernin.

Les chants du choeur de la Chapelle Sixtine résonnaient tout au long du cortège. Le cercueil était porté par des membres du cérémonial du Vatican en costume sombre et encadré par huit gardes suisses armés de hallebardes.

Le pape reposant dans son cercueil porte une mitre blanche et une chasuble rouge, et ses mains enserrent un chapelet.

La cérémonie devrait s'achever vers 10H15 (08H15 GMT).

Ensuite, pendant trois jours, le public pourra défiler devant sa dépouille, mercredi (de 11H00 à 24H00), jeudi (de 07H00 à 24H00) et vendredi (de 07H00 à 19H00).

Dès 08H00 (06H00 GMT) mercredi, des centaines de fidèles étaient massés sur la place pour être parmi les premiers à entrer dans le majestueux édifice, qui ne sera pourtant accessible qu'à partir de 11H00 (09H00 GMT).

Des dizaines de milliers de fidèles sont attendus pour ce dernier hommage. Après le décès de son prédécesseur Benoît XVI le 31 décembre 2022, 200.000 personnes s'étaient recueillies devant sa dépouille avant son enterrement en présence de 50.000 fidèles.

Pour faire face à cet afflux, les autorités ont déployé diverses mesures: barrières métalliques pour canaliser le flot des visiteurs, distribution de bouteilles d'eau, augmentation de la fréquence des bus desservant le Vatican, et renforcement des contrôles de sécurité aux accès de la place Saint-Pierre, par laquelle on accède à la basilique.


Inde: deux insurgés tués par l'armée dans le Cachemire

Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts. (AFP)
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  • Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays
  • L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions

SRINAGAR: Deux insurgés présumés ont été tués lors d'une fusillade dans la partie du Cachemire administrée par l'Inde, a déclaré mercredi l'armée indienne, au lendemain d'une attaque contre des civils qui a fait au moins 26 morts.

Une unité de l'armée indienne, le Chinar Corps, a fait état mercredi d'un "échange de tirs intense" avec des hommes armés, affirmant les soupçonner d'avoir "tenté une infiltration" dans le district de Baramulla, situé à une centaine de kilomètres au nord-est de Pahalgam où a eu lieu la fusillade.

L'armée a indiqué avoir "éliminé deux terroristes" et saisi de grandes quantités d'armes et de munitions.

Depuis leur partition meurtrière en 1947 à leur indépendance, l'Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté de tout le Cachemire, à majorité musulmane, divisé entre les deux pays.

Dans la partie indienne, une rébellion séparatiste a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989. New Delhi y a déployé un contingent de quelque 500.000 soldats.

Les forces de l'ordre indiennes ont lancé une vaste traque après la fusillade mardi contre un groupe de touristes à Pahalgam, une destination prisée située à environ 90 kilomètres de l'importante ville de Srinagar.

Il s'agit de la plus meurtrière contre des civils en un quart de siècle.

Les combats ont diminué depuis que le gouvernement nationaliste hindou de Narendra Modi a révoqué l'autonomie limitée de ce territoire en 2019.