PARIS : Le Medef accueillera à son université d'été des chefs d'entreprise et présidents des patronats de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF) afin de développer les flux d'affaires avec ses pays membres, a-t-il annoncé jeudi lors d'une conférence de presse.
Ce temps d'échange se déroulera du 24 août après-midi jusqu'au 25 à midi, dans le cadre de la Rencontre des Entrepreneurs de France (la « REF ») qui se déroulera les 24, 25 et 26 août à l’hippodrome de Longchamp près de Paris.
Geoffroy Roux de Bezieux, le patron des patrons français, a expliqué que cette initiative « 100% privée » faisait suite à une « interpellation » de Macky Sall, le président du Sénégal, il y a quelques mois: « il nous a "challengés" en disant que malgré les liens qui nous unissent, on ne fait pas assez de "business" ensemble ».
L'organisation patronale française est partie du constat que la francophonie reste « sous-exploitée » sur le plan économique, bien que 16% du Produit intérieur brut mondial soit créé par les 54 Etats membres de l'OIF, basée à Paris.
Le continent africain en particulier représente une opportunité car c'est la « zone géographique la plus dynamique de la francophonie en termes de démographie et de croissance », sans oublier pour autant les pays du sud-est asiatique, le Vietnam, le Cambodge et le Laos, « qui s'éloignent aujourd'hui de la francophonie ».
Articulée autour de plusieurs thèmes (« Villes francophones et croissance, grands projets, formations, développement du numérique et transition écologique »), la « REF francophone sera l'occasion de réunir pour la première fois les présidents des patronats de tous ces pays », selon le Medef.
Son ambition est de bâtir une « communauté des organisations de patronats de pays francophones », notamment dans la perspective du Forum économique qui se tiendra à Djerba en Tunisie à l'occasion du 18e sommet de l'OIF les 20 et 21 novembre.
Cette initiative du Medef fait suite au Sommet pour le financement des économies africaines qui s'est tenu en mai à Paris.
A cette occasion le président français Emmanuel Macron avait appelé à un « New Deal » pour l'Afrique passant par la mobilisation de l'investissement privé, alors que le continent, confronté au défi d'affronter la crise pandémique avec des moyens limités, aspire de son côté à rompre avec la logique de l'assistance et à s'extraire du piège de la dette publique.