L'homme d'affaires franco-libanais Ziad Takieddine, un ancien témoin à charge contre l'ex-président français Nicolas Sarkozy, a été arrêté à la suite d'une notice émise par Interpol
En 2016, il a affirmé au site d'informations français Mediapart avoir personnellement remis, en 2006 et en 2007, cinq millions d'euros en liquide provenant de Libye et visant à financer la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy
Les juges soupçonnent que M. Guéant a été rétribué pour une possible intervention auprès d'EADS (devenu Airbus) en faveur d'Alexandre Djouhri
Les magistrats accusent aussi le haut fonctionnaire d'avoir aidé Alexandre Djouhri à exfiltrer M. Saleh de France en 2012, alors qu'il était visé par une notice rouge d'Interpol
La nouvelle mise en examen de Claude Guéant pour «association de malfaiteurs» dans l'affaire libyenne est un «chant du cygne» des juges qui «se raccrochent à cette qualification fourre-tout»
«Ce Monsieur a manipulé la justice, peut-être les Libyens et un certain nombre d'autres personnes. En dépit de ces contradictions, de ses mensonges, il continue de recevoir un certain crédit de la justice», dénonce l'avocat de l'ancien secrétaire général
Saisi d'une demande d'annulation de toute la procédure, le tribunal a «joint l'ensemble des exceptions et incidents au fond» et statuera donc sur ces questions de procédure en rendant son jugement, a expliqué la présidente Christine Mée
Dans l'affaire des «écoutes», Nicolas Sarkozy, 65 ans, est soupçonné d'avoir, avec son avocat Thierry Herzog, tenté de corrompre l'ex-haut magistrat Gilbert Azibert, alors en poste à la Cour de cassation
«Je ne reconnais aucune de ces infamies avec lesquelles on me poursuit depuis six ans», déclare-t-il
Dans les conversations interceptées sur cette ligne, Nicolas Sarkozy s'engage à faire la «démarche» à Monaco pour Gilbert Azibert mais, le lendemain, il affirme avoir renoncé: pour l'accusation
Retiré de la politique depuis sa défaite à la primaire de la droite fin 2016, M. Sarkozy encourt dix ans de prison et un million d'euros d'amende pour corruption et trafic d'influence
La tenue du procès, prévu jusqu'au 10 décembre, sera soumise aux aléas de l'épidémie de Covid-19
« Je confirme que ceci n'est pas vrai. M Sarkozy n'a pas eu un financement libyen pour la campagne présidentielle, ni M. Kadhafi ne pouvait le faire parce qu'il ne le faisait jamais »
« Le principal accusateur reconnaît ses mensonges. Jamais il ne m’a remis d’argent, jamais il n’y a eu de financement illégal de ma campagne de 2007 »
Les espoirs du camp de Nicolas Sarkozy de voir s'écrouler l'enquête sur des soupçons de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 ont été douchés par la cour d'appel de Paris
Même si la défense peut encore se pourvoir en cassation, cette décision permet pour l'heure la poursuite de l'enquête par Aude Buresi et Marc Sommerer, les juges d'instruction anticorruption du tribunal de Paris