Deux mois après l'attaque de groupes armés djihadistes contre Palma, dans l'extrême nord du Mozambique, des centaines de personnes au regard perdu affluent toujours dans différents coins de la province meurtrie du Cabo Delgado
Samedi encore, un navire de pêche branlant, chargé de 49 âmes, a accosté dans sa capitale Pemba. Car la menace djihadiste est partout, diffuse, inquiétante
Le géant pétrolier français a cessé depuis avril ses opérations après un raid, revendiqué par le groupe Etat islamique, lancé à quelques kilomètres de son méga-projet gazier
Total a assuré, «lors d'une réunion précédente», que le projet du site reprendrait «une fois qu'il serait sûr»
L'attaque du 24 mars contre la ville de Palma, au Mozambique, marque un tournant dans les violences infligées par les groupes armés jihadistes depuis 2017
Le raid sanglant et minutieusement préparé a endeuillé cette ville portuaire, à seulement quelques kilomètres d'un mégaprojet gazier du groupe français Total
«Ce n'est pas encore terminé (...) mais un nombre important de terroristes ont été abattus», a déclaré le commandant des opérations à Palma, Chongo Vidigal
Le responsable militaire a ajouté pouvoir sentir «l'odeur des cadavres des terroristes».
Après la terrible attaque jihadiste qui a fait des dizaines de morts dans le nord du Mozambique, des milliers de survivants errent depuis près d'une semaine autour de Palma
"Il y beaucoup de familles ici à la recherche d'un proche, je ne sais pas exactement de quelles nationalités mais il y a de tout"
C'est en réalité le début d'une sanglante guérilla jihadiste qui continue à ravager la province, forçant à ce jour plus de 670 000 personnes à quitter leur foyer, selon l'ONU
La ville est tombée entre leurs mains samedi, après trois jours de combats. Le nombre de victimes parmi les civils et les combattants reste inconnu