Retour du cyclone Freddy : plus de 100 morts au Malawi et Mozambique

Une vue générale d'une route effondrée causée par les inondations dues aux fortes pluies qui ont suivi le cyclone Freddy à Blantyre, au Malawi, le 13 mars 2023 (Photo, AFP)
Une vue générale d'une route effondrée causée par les inondations dues aux fortes pluies qui ont suivi le cyclone Freddy à Blantyre, au Malawi, le 13 mars 2023 (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 13 mars 2023

Retour du cyclone Freddy : plus de 100 morts au Malawi et Mozambique

  • Le Malawi a déclaré l'état de catastrophe dans plusieurs régions du sud du pays, dont celle de la capitale économique Blantyre
  • En passe d'être classé le cyclone le plus long jamais enregistré par les météorologues, Freddy avait déjà touché Madagascar et le Mozambique fin février

BLANTYRE, Malawi: Le cyclone Freddy, "hors norme" car il a fait une boucle rarement observée par les météorologues, a fait plus de 100 morts au Malawi et au Mozambique en revenant frapper l'Afrique australe, selon de nouveaux bilans des autorités et ONG lundi.

Au moins 99 personnes sont mortes au Malawi, a indiqué l'agence de gestion des catastrophes, disant s'attendre à un bilan encore plus élevé. Un précédent bilan fourni par la Croix-Rouge au Malawi et les autorités faisait état d'au moins 66 morts au Malawi et 4 au Mozambique.

Le Malawi a déclaré l'état de catastrophe dans plusieurs régions du sud du pays, dont celle de la capitale économique Blantyre, a annoncé lundi la présidence.

Le chef de l'Etat Lazarus Chakwera "a constaté avec une grande préoccupation la dévastation que le cyclone Freddy est actuellement en train de provoquer dans de nombreux districts (...) et a déclaré l'état de catastrophe" dans le sud, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

En passe d'être classé le cyclone le plus long jamais enregistré par les météorologues, Freddy avait déjà touché Madagascar et le Mozambique fin février. Le bilan était alors de 17 morts, des milliers de déplacés et de maisons ravagées.

Revenu dans la région la semaine dernière en suivant une trajectoire en boucle inédite, il s'est d'abord abattu sur Madagascar pour la seconde fois en deux semaines, faisant 10 morts.

Puis, il est revenu frapper le Mozambique samedi soir. Au moins quatre personnes sont mortes dans la province de Zambézie (centre), ouverte sur le Canal du Mozambique, ont indiqué les autorités locales à l'AFP. Mais le bilan devrait vraisemblablement grimper, les informations parvenant difficilement en raison de communications coupées.

La ville portuaire de Quelimane (centre), à une quarantaine de km de l'endroit où le cyclone a atterri, est encore largement isolée du reste du monde : routes, eau, électricité sont coupées par endroits, selon Guy Taylor, porte-parole de l'Unicef sur place joint par téléphone.

De nombreuses personnes sont portées disparues, selon les autorités. Et la catastrophe semble avoir dépassé les craintes : "Les centres d'hébergement d'urgence ont été débordés car le nombre de personnes affectées a été supérieur aux prévisions", a déclaré à l'AFP Luisa Meque, présidente du bureau national de gestion des catastrophes.

Ensevelis 

Le cyclone qui était accompagné de vents violents et de pluies torrentielles s'est ensuite déplacé dans la nuit de dimanche à lundi vers le Malawi voisin, provoquant des inondations et d'importantes coulées de boue. Les écoles du pays parmi les plus pauvres au monde ont été fermées dans une grande partie sud.

La plupart des corps ont été retrouvés dans la région de Blantyre, selon la police locale. "Les opérations de secours sont toujours en cours, mais elles sont entravées par les pluies incessantes", a déclaré à l'AFP Beatrice Mikuwa, porte-parole.

Dans le township de Chilobwe non loin, une quarantaine de maisons ont été balayées et leurs occupants ensevelis dans la boue, a constaté un journaliste de l'AFP.

Richard Duwa, 38 ans, fonctionnaire, a raconté à l'AFP l'eau montée soudainement au milieu de la nuit. A 03H00 GMT (05H00 heure locale), il a reçu un coup de fil : cinq membres de sa famille installés dans le township ont été emportés.

"Nous venons de retrouver le corps d'un petit garçon mais les autres sont encore introuvables", dit-il. Il doit se rendre à la morgue. Des corps ont été retrouvés en aval, il pourrait s'agir de ses proches.

La compagnie aérienne nationale, Malawi Airlines, a annulé tous les vols à destination de Blantyre jusqu'à nouvel ordre.

Freddy devrait repartir par la mer au cours de la semaine et s'affaiblir, selon les prévisions.

Le phénomène, formé au large de l'Australie et qui a atteint le stade de tempête début février, sévit dans l'océan Indien depuis 35 jours. Il est passé au large de l'île française de la Réunion et de Maurice y causant des dommages limités.

Plusieurs tempêtes ou cyclones traversent chaque année le sud-ouest de l'océan Indien pendant la saison cyclonique qui s'étend de novembre à avril.


Le président chinois appelle à un cessez-le-feu à Gaza

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat. (AFP)
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  • Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle
  • Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens

BRASILIA: Le président chinois Xi Jinping a appelé mercredi à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza et à "mettre fin rapidement à la guerre", a rapporté l'agence officielle Chine nouvelle.

Il s'est dit "préoccupé par l'extension continue du conflit à Gaza" et a demandé la mise en œuvre de la solution à deux Etats et "des efforts inlassables en vue d'un règlement global, juste et durable de la question palestinienne".

Xi s'exprimait à Brasilia, où il a été reçu mercredi par le président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva pour une visite d'Etat.

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

 


L'envoyé américain Hochstein va rencontrer Netanyahu jeudi

L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
L'envoyé américain Amos Hochstein cherche à négocier un cessez-le-feu dans la guerre entre Israël et le Hezbollah. (AP)
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  • L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu

JERUSALEM: L'émissaire américain Amos Hochstein, qui tente de faire aboutir un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah libanais, doit rencontrer jeudi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a-t-on appris de source officielle.

Omer Dostri, porte-parole de M. Netanyahu, a confirmé que les deux hommes devaient se voir dans la journée. La rencontre doit avoir lieu à 12H30 (10H30 GMT), selon un communiqué du Likoud, le parti du Premier ministre. Selon des médias israéliens, M. Hochstein a atterri en Israël mercredi soir en provenance du Liban et s'est entretenu dans la soirée avec Ron Dermer, ministre des Affaires stratégiques et homme de confiance de M. Netanyahu.


Cessez-le-feu à Gaza: nouveau veto américain au Conseil de sécurité de l'ONU

Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens. (AFP)
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  • "Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya
  • "Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum"

NATIONS-UNIES: Les Etats-Unis ont empêché mercredi le Conseil de sécurité de l'ONU d'appeler à un cessez-le-feu "immédiat, inconditionnel et permanent" à Gaza, un nouveau veto en soutien à leur allié israélien dénoncé avec force par les Palestiniens.

"Il n'y a aucune justification possible à un veto contre une résolution tentant de stopper les atrocités", a lancé l'ambassadeur palestinien adjoint à l'ONU Majed Bamya.

"Nous sommes humains et nous devrions être traités comme tels", a-t-il ajouté en tapant du poing sur la table du Conseil, jugeant que le texte bloqué n'était déjà que "le strict minimum".

Les Palestiniens plaidaient en effet pour une résolution dans le cadre du chapitre VII de la Charte des Nations unies qui permet au Conseil de prendre des mesures pour faire appliquer ses décisions, par exemple avec des sanctions, ce qui n'était pas le cas.

Le texte préparé par les dix membres élus du Conseil, vu par l'AFP, exigeait "un cessez-le-feu immédiat, inconditionnel et permanent qui doit être respecté par toutes les parties" et "la libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages".

"Nous avons été très clairs pendant toutes les négociations que nous ne pouvions pas soutenir un cessez-le-feu inconditionnel qui ne permette pas la libération des otages", a justifié après le vote l'ambassadeur américain adjoint Robert Wood, estimant que le Conseil aurait envoyé au Hamas "le message dangereux qu'il n'y a pas besoin de revenir à la table des négociations".

La résolution "n'était pas un chemin vers la paix mais une feuille de route vers plus de terrorisme, de souffrance, de massacres", a commenté l'ambassadeur israélien Danny Danon, remerciant les Etats-Unis.

La plupart des 14 autres membres du Conseil, qui ont tous voté pour, ont déploré le veto américain.

"C'est une génération entière d'enfants que nous abandonnons à Gaza", a lancé l'ambassadrice slovène adjointe Ondina Blokar Drobic, estimant qu'un message uni et "sans équivoque" du Conseil aurait été "un premier pas pour permettre à ces enfants d'avoir un avenir".

En protégeant les autorités israéliennes, "les Etats-Unis de facto cautionnent leurs crimes contre l'humanité", a dénoncé de son côté Louis Charbonneau, de Human Rights Watch.

"Directement responsables"

Le Hamas a lui accusé les Américains d'être "directement responsables" de la "guerre génocidaire" d'Israël à Gaza.

Le 7 octobre 2023, des commandos infiltrés dans le sud d'Israël à partir de la bande de Gaza voisine ont mené une attaque qui a entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils, selon un décompte de l'AFP fondé sur les données officielles, incluant les otages tués ou morts en captivité.

Ce jour-là, 251 personnes ont été enlevées. Au total, 97 restent otages à Gaza, dont 34 déclarées mortes par l'armée.

En représailles, Israël a lancé une campagne de bombardements massifs suivie d'une offensive terrestre à Gaza, qui ont fait au moins 43.985 morts, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l'ONU.

La quasi-totalité des quelque 2,4 millions d'habitants ont été déplacés dans ce territoire en proie à un désastre humanitaire.

Depuis le début de la guerre, le Conseil de sécurité de l'ONU peine à parler d'une seule voix, bloqué plusieurs fois par des veto américains, mais aussi russes et chinois.

Les quelques résolutions adoptées n'appelaient pas à un cessez-le-feu inconditionnel et permanent. En mars, avec l'abstention américaine, le Conseil avait ainsi demandé un cessez-le-feu ponctuel pendant le ramadan --sans effet sur le terrain--, et avait adopté en juin une résolution américaine soutenant un plan américain de cessez-le-feu en plusieurs phases accompagnées de libérations d'otages, qui n'a jamais abouti.

Certains diplomates espéraient qu'après la victoire de Donald Trump, les Etats-Unis de Joe Biden seraient plus flexibles dans les négociations, imaginant une répétition de décembre 2016.

A quelques semaines de la fin du mandat de Barack Obama, le Conseil avait alors adopté, pour la première fois depuis 1979, une résolution demandant à Israël de cesser la colonisation dans les Territoires palestiniens occupés. Un vote permis par la décision des Américains de ne pas utiliser leur droit de veto, alors qu'ils avaient toujours soutenu Israël jusqu'alors sur ce dossier.